La dernière édition de la célèbre série des « Classics Album » nous entraine cette fois-ci dans les coulisses du plus aboutis des album du groupe « The Beach Boys » : « Pet Sounds » qui fêtera cette année ses 50 ans.
Groupe phare à la fin des années 60 et durant les années 70, « The Beach Boys » se sont illustrés par des chansons un brin édulcorées vantant les joies du surf, des filles et de la plage, pour le plus grand plaisir de leurs millions de fans aux Etats-Unis mais également dans le monde. Un groupe mythique donc, dont la qualité tenait principalement par le talent, le génie de son leader, non assumé, Brian Wilson, dont les qualités de compositeur et d’arrangeur firent toutes la spécificité de ce groupe hors norme. Un génie qui accomplit sa plus belle œuvre avec « Pet Sounds », un très mal nommé album réjouissant par des sonorités divers et des directions nouvelles pour un groupe porteur de valeurs aux yeux des parents de bambins ouvert à bon nombre d’expérience de l’époque. D’ailleurs ceux qui ont vu le magnifique film de Bill Pohlad « Love & Mercy : la véritable histoire de Brian Wilson des Beach Boys », connaissent bien l’histoire de cet album puisqu’il s’agit de l’une des scènes majeures du film.
Mais, ce que ce reportage de la série classic album, nous permet de découvrir, ce n’est pas seulement, l’inspiration, l’écriture ou encore la composition, c’est l’ensemble des éléments qui ont fait de « Pet Sounds » une véritable réussite. On comprend très vite que Brian Wilson avait entreprit une sorte de renaissance du groupe, afin de le faire mûrir, de le faire partir dans une autre direction en s’adjoignant l’aide d’artistes venus de tous les horizons, à commencer par le producteur de génie : Phil Spector. Un choix qui ne fit pas l’unanimité au sein du groupe, dont une partie des membres fit part de son mécontentement. Mais malgré cela, Wilson composa des morceaux devenus mythiques au fil du temps tels que « God Only knows » ou encore « Sloop John D » et le non présent sur l’album « Good Vibration ». Comme un immense chef d’orchestre, Brian Wilson fit de cet album son œuvre la plus aboutie et la plus personnelle, puisqu’il y insuffla ses propres traumas, à commencer par sa maladie mentale qui le prenait un peu plus chaque jour.
A travers les interviews des principaux participants à l’album, de l’ingénieur du son, ou encore des membres eux-mêmes tels que Brian Wilson ou encore Mike Love, le reportage nous permet de plonger dans la conception quasi psychologique de « Pet Sounds », en plongeant chanson par chanson dans les anecdotes qui entourent les écritures, les compositions ou les enregistrement, mais également en analysant les différents ossatures du morceaux pour mieux mettre en valeur les arrangements de génie de Brian Wilson. Avec l’aide d’images d’archives ou d’enregistrement sonores, on peut plonger au cœur de la conception d’un album qui mit beaucoup de temps à venir, ais fut reconnu par les critiques et par les fans comme le meilleur album du groupe et est devenu au fil du temps l’album le plus unanimement salué par la critiques, pour ses qualités musicales évidentes.
Ce reportage devient très rapidement addictif, tant il permet de réellement comprendre comment un album tel que « Pet Sounds » a pu naitre et tout ce qu’il changea dans l’univers de la pop folk de l’époque. Brian Wilson est reconnu comme un producteur et compositeur de génie qui apporta un virage évident à la musique avec une maitrise impressionnante des harmonies et une aisance obsessionnelle dans la production d’un album.