Le monde Dory

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Finding Dory
Genre
Pays
USA
Date de sortie
29/10/2016
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Lindsey Collins
Scénaristes
Andrew Stanton et Victoria Strouse
Compositeur
Thomas Newman et Sia
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
97
Support
Critique de Emmanuel Galais
Dory, le poisson chirurgien bleu amnésique, retrouve ses amis Nemo et Marin. Tous trois se lancent à la recherche du passé de Dory. Pourra-t-elle retrouver ses souvenirs ? Qui sont ses parents ? Et où a-t-elle bien pu apprendre à parler la langue des baleines ?

On pensait Pixar en baisse de vitesse avec les résultats décevant de productions telles que « Plane » ou « le Monde d’Arlo » et le retour manqué de « Monstres Academy », c’était bien sûr sans compter sur les capacités du studio à faire face à ses propres doutes pour trouver les pépites scénaristiques qui ont fait sa réputation. Et comme tout bon studio américain qui se respecte, le studio de John Lasseter a puisé dans ses meilleures cartons un personnage secondaire qui avait trouvé une place particulière dans le cœur des enfants et des parents, il y a de cela une douzaine d’année. Un petit poisson chirurgien bleu souffrant de troubles de la mémoire immédiate qui prêta la main à Marin, un poisson clown parti à la recherche de son fils Némo. Dory, telle est son nom, avait su trouver une place particulière dans l’univers de l’animation par une naïveté, une fraîcheur et une singularité de ton qui la fit devenir au fil des années le poisson le plus aimé des enfants.

Du coup, pendant plusieurs années, les équipes de Pixar et notamment Andrew Stanton déjà à l’œuvre sur « Némo », planchèrent sur une aventure qui mettrait Dory en lumière. Et quoi de mieux que de se pencher sur le passé de ce poisson amnésique, qui oublie en quelques secondes tout ce qu’on lui dit ! Un sujet à la fois drôle et porteur d’autant de valeurs que le studio aime mettre en avant : Le lien familial, La solidarité, l’Amitié et le dépassement de soi. Dory va devoir repousser ses limites pour retrouver ses parents, dont elle reprend quelques bribes de souvenirs. L’occasion pour le poisson bleue de parcourir à nouveau les océans pour aller retrouver ses origines et se découvrir de nouveaux amis.

Et le réalisateur Andrew Stanton (Vice Versa), secondé par Angus MacLane (Burn-E), ne s’y trompe pas. Ils signent une mise en scène qui s’amuse des codes des océans et les utilisent jusque dans les moindres détails pour donner une couleur et une texture bien particulière aux aventures de leur héroïne. Et pour cela, ils peuvent se reposer sur un scénario qui ne se laisse pas prendre au piège de la disneyite dégoulinante, avec tout ces beaux discours un peu lisses, cousus de fils blancs. Ici le scénario, comme sur « le Monde de Némo » et globalement dans une majorité de films Pixar, s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux parents. Chacun y trouve une part de son discours, que ce soit le besoin parfois étouffant des parents de protéger leurs enfants ou l’innocence des enfants qui consistent à vouloir voler coûte que coûte de leur propres ailes.

Du coup les réalisateurs ont un boulevard pour créer une mise en scène solide, qui puisse être à la hauteur de l’intelligence du scénario. Et pour cela ils vont utiliser tous les discours possibles, toutes les clés narratives pour donner à l’aventure un sens homérique tout en gardant une approche suffisamment simple pour que les enfants s’y retrouvent. N’épargnant aucun détails, à commencer par la pollution humaine qui ne fut jamais si présente dans un film d’animation. Certaines scènes, notamment autour du centre Biologique sont saisissantes, à la fois de beauté, mais également de détails qui montrent la pollution des fonds marins. 

Et bien sûr, une fois de plus Pixar, nous séduit ! Que dis-je ? Nous renverse par une technicité d’une rare qualité. Encore plus précis que dans « le Monde de Némo » qui poussait déjà la qualité du détail bien au-delà de ce que nous pouvions attendre, « Le Monde de Dory » repousse encore plus loin les frontières entre animation et prise de vues réelles. Il suffit de voir la scène dans laquelle Dory se retrouve dans une forêt d’algue pour comprendre à quelle point les animateurs et les équipes techniques ont su repousser les limites pour donner encore plus de détails et de qualité à leur animation.

En conclusion, « Le Monde de Dory » d’Andrew Stanton et Angus McLane est non seulement une suite, amis c’est surtout une évolution remarquablement maîtrisée et parfaitement dosée pour plonger à nouveaux les spectateurs dans des aventures sous-marines de grandes précisions.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
Forcément, vu la qualité et le soin apporté à l’animation et aux soucis du détail, il fallait un support de qualité, à la hauteur de l’entreprise. Et dans l’ensemble l’image est d’excellente tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble et met parfaitement en valeur les environnements et la qualité du travail fournit par les animateurs. La saturation dans certaines scènes lumineuses ou d’autres plus sombres est parfaitement bien évitée.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste Dolby Digitale DTS-HD Master Audio 7.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix sont magnifiquement mises en valeur, particulièrement lors des scènes avec les baleines ou les loups de mer. Tout le système audio est mis à contribution par un transfert sonore redoutablement efficace.  La dynamique de l’ensemble est suffisamment bien équilibrée pour ne pas se laisser déborder par les musiques ou les effets sonores. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
« Piper », est magnifique court métrage introductif, présent sur l’édition Blu-ray. J’ai toujours une petite préférence pour ces courts-métrages de Pixar, dont la poésie est toujours à la hauteur de l’attente. Une fois de plus nous ne sommes pas déçus par les aventures de ce petit oisillon qui doit apprendre à trouver sa nourriture enfouie dans le sable alors que les vagues viennent lui durcir la tâche.

« Interviews à l‘institut de Biologie Marine », une petite mise en bouche amusante dans laquelle les nouveaux personnages parlent de Dory.

« Le Poulpe qui Secoua Pixar », Un documentaire drôle, instructif et surtout passionnant sur le personnage qui posa le plus de problème en terme de conception et d’animation : Hank le poulpe. Par sa structure, et son manque d’articulation, ce seul personnage mis deux fois plus de temps à être conçu que l’ensemble des autres personnages

« De quoi On Parlait déjà ? », forcément un focus sur le personnage de Dory et notamment sur les difficultés de tenir une aventure d’environ une heure trente avec un personnage amnésique. C’est intéressant parce qu’il met en valeur les différentes évolutions du scénario pour pouvoir trouver une histoire qui soit à la hauteur de l’attente.

« CoVoiturage », un sketch particulièrement drôle dans lequel les acteurs de doublage : Albert Brooks (Marin), Bob Peterson (Mr Ray), Eugène Levy (Charlie), le réalisateur Andrew Stanton et Ed O’Neill (Hank) qui font véhicule commun.

« L’animation et les voix », en règle générale la partie doublage fait l’objet d’un focus assez court  pour laisser la place aux techniques d’animations. Et bien cette fois-ci on nous explique, à juste titre, à quel point, le doublage est déterminant dans la création d’un film d’animation. Les acteurs pouvant également servir de modèle dans les expressions du visage des personnages.

« Les acteurs et leurs personnages », forcément les acteurs viennent parler de leurs personnages.

« Au cœur des Algues », un documentaire qui revient sur toute la technicité que demanda un tel film. Guidé par une des jeunes pousses de l’équipe Disney, on découvre toutes les facettes de préparation des graphismes et créations de personnages.

On finit la section bonus, toujours aussi bien soignée chez Disney par les commentaires Audio.