Après avoir mis la main sur les notes du comte de Saint-Germain, Gwendolyn et Gideon en sont maintenant certains : la prophétie des voyageurs du temps n’était qu’une chimère destinée à servir les intérêts des veilleurs. Pire, l’humanité pourrait courir un grand danger si le pouvoir du Cercle de sang était libéré. Quel est ce pouvoir et pourquoi le Cercle cherche-t-il a s’en emparer depuis des siècles ? Quels mystères le chronographe peut-il encore cacher ? Les réponses, Gwen et Gideon devront les chercher dans le présent et le passé pour mettre définitivement fin aux activités du Cercle.
Bon, n’y allons pas par quatre chemins, « Rouge Rubis » et « Bleu Saphir », n’étaient pas des films renversants et encore moins des chefs d’œuvres d’adaptation littéraire. Et l’association avec des géants américains tels que « Hunger Games » n’est pas réellement une vérité à prendre au pied de la lettre. Mais toutefois, l’industrie cinématographique allemande a toujours su se lancer dans des défis Européens que l’on pensait impensable. Ainsi, nous avons pu voir des films intéressants, grand public, mais pas forcément marquant dans des créneaux jusque là tenus par les américains. Un peu comme le firent en leur temps, les Italiens avec les Western et autres péplums, les allemands n’hésitent pas donner des aventures différentes, comme « Lili la petite sorcière », qui flirtait avec le succès d’ « Harry Potter ». Cette fois-ci donc, il s’agit de « Vert Emeraude » conclusion d’une série de romans pour adolescents dans laquelle une jeune fille aidée par un jeune homme dont elle tombe amoureuse vont partir pour une quête à travers les méandres du temps.
Sur le fond, pas de grands changements, les aventures de la jeune Gwendolyn répondent à un cahier des charges bien précis : Une jeune fille ordinaire plongée dans une aventure extraordinaire, avec un garçon forcément beau dont elle va tomber amoureuse. Sur la forme, le réalisateur Felix Fuchssteiner (Die Kurve) signe un troisième volume honnête plus énergique que les deux premiers volumes. Si le rythme est parfois inégal, l’ensemble ne manque toutefois pas d’intérêt. Notamment parce que les moyens ont été mis au service de l’adaptation du roman et que cela se voit. Pas si loin de la débauche d’effets spéciaux dont savent faire preuve les américains, le film brille surtout par une qualité visuelle évidente et par un sens de la mise en scène qui ne demande qu’à se bonifier avec l’expérience. Car ici, certaines maladresses sont encore visibles, comme lorsque la vieille tante se réveille par surprise en pleine nuit ou encore le personnage de Xemerius.
En conclusion, « Vert Emeraude » est l’ultime volume d’une trilogie, qui relève un peu plus le niveau avec de nouvelles idées, mais souffre toujours d’une mise en scène un peu trop inégale... ce que les adolescents amateurs du genre ne devraient pas remarquer.