Peter et Elliott le Dragon

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Pete's Dragon
Genre
Pays
USA
Date de sortie
17/12/2016
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Jim Whitaker
Scénaristes
David Lowery et Toby Halbrooks
Compositeur
Daniel Hart
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
103
Support
Critique de Emmanuel Galais
Depuis de longues années, M. Meacham, un vieux sculpteur sur bois, régale les enfants du coin avec ses histoires sur un féroce dragon qui vivrait au plus profond de la forêt voisine. Pour sa fille Grace, garde forestière de son état, tout ceci n’est que contes à dormir debout… jusqu’au jour où elle fait connaissance avec Peter. Ce mystérieux petit garçon de 10 ans - qui dit n’avoir ni famille ni foyer - assure qu’il vit dans les bois avec un dragon géant baptisé Elliott. Et la description qu’il en fait correspond étonnamment à celui dont parle son père… Avec l’aide de la jeune Natalie - la fille de Jack, le propriétaire de la scierie -, Grace va tout mettre en oeuvre pour découvrir qui est vraiment Peter, d’où il vient, et percer le secret de son incroyable histoire…

« Peter et Elliott le dragon » est un film assez atypique dans la filmographie du studio Disney, d’abord parce qu’il fait partie des rares films mélangeant prises de vues réelles et animation à avoir intégré l’écurie des grand classiques, ce fut également l’un des rares films de la firme à bénéficier d’un scénario original,  mais aussi parce que ce fut l’un des rares à ne pas être apprécié par la critique de l’époque, ni par le public, qui jugeait l’histoire un peu trop simpliste et le dragon un peu trop ridicule. Du coup malgré des qualités techniques évidentes (premier film en Dolby Stéréo) et un capital sympathie qui, au fil des années grâce à la VHS, ne cessera d’augmenter, « Peter et Elliott » resta le grand oublié de la firme.

Mais alors que cette dernière se lance dans la réalisation en live de tout ses grands classiques, voilà que les aventures de ce petit garçon accompagné d’un dragon malicieux ayant la capacité de se rendre invisible refait surface. Mais cette fois-çi tout y a été réécrit, pour donner à l’aventure une vision moins naïve, du moins dans les promesses ! Car le résultat est tout autre ! En effet, si des changements radicaux ont été opérés, à commencer par un changement d’époque (On passe du début du 20ème siècle aux années 80), puis une histoire qui se concentre sur le petit garçon sans y ajouter un obscur méchant voulant vendre l’enfant à des parents adoptifs et disséquer le dragon, la nouvelle histoire ne peut s’empêcher de répondre à un cahier des charges un peu plombant d’un studio, qui a bien du mal à) prendre de véritables risques en faisant évoluer ses histoires dans un sens un peu moins,…, comment dire, sans blesser ? Naïf.

Car là encore une fois tout est dégoulinant de guimauve, on évolue sans surprise dans un univers maintes fois développé par le studio, comme si rien, définitivement rien, n’était possible autrement ! Les gens qui vont s’occuper de l’enfant sont obligatoirement gentils, avec des sourires qui sentent bon la cannelle des fêtes de Noël, des légendes qui ne cessent de fleurir au pays de l’Oncle Sam. Même le chien est forcément sympa et pas pénible à aboyer tout le temps. Dans l’univers Disney, il y a toujours les très gentils et les très méchants ! Jamais plus de nuance et en cela ce nouveau « Peter et Elliott le Dragon » est une déception ! Et David Lowery qui avait pourtant réalisé le magnifique « Amants du Texas » semble s’être laissé bercer par les douces mélodies sirupeuses du studio. 

Alors forcément on regrette une prise de risque, mais on peut également souligner que le réalisateur et son co-scénariste ont réussi tout de même à donner un coup de jeune à l’histoire de ce jeune garçon accompagné d’un dragon. Et même si le scénario manque de nuance, il a l’intelligence de le transposer à notre époque et donner une sorte d’explication à la rencontre entre le dragon et Peter. Après toutes les bonnes idées se situent principalement dans la mise en scène et dans la conception des effets visuels, à commencer par Elliott, qui devient un dragon digne de ce nom, avec une fourrure particulièrement bien réussie et un ensemble plus proche de ce qu’on imagine d’un dragon que le dessin un peu trop naïf du premier film. De la même manière les concepteurs se sont inspirés d’un chat et d’un chien dans ses mouvements, dans sa manière de jouer qui le rendent finalement très attachant.

En conclusion, « Peter et Elliott le dragon » est un film intéressant, qui ravira certainement les enfants, mais qui manque terriblement de nuance pour convaincre. On suit sans trop y croire cette aventure dans laquelle tout le monde est soit très gentil soit très méchant. Dommage, on aurait tout de même préféré une plus grande prise de risque.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Le réalisateur a choisi une image volontairement appuyée sur contrastes avec des jeux de couleurs qui mettent en lumière toutes les nuances de vert qui fourmillent dans le film entre  la fourrure du dragon et les arbres de la forêt. La photographie utilise des filtres mais donnent toute sa qualité à l’atmosphère du film. Les ambiances sont parfaitement retranscrites et le support lui rend un hommage appuyé. Les contrastes dont un volume et une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle d’une grande précision et permet au film d’appuyer encore un peu plus son environnement sonore, à commencer par les vols ou les grognements d’Elliott. La musique vient parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités. Jamais dans l’excès, la piste sonore est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique ou les effets sonores.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Côté Bonus, le making of est scindé en deux parties intéressantes : 

D’abord « Le journal du réalisateur » qui nous permet de découvrir de l’intérieur la création du film, les difficultés du réalisateur et surtout ses impressions au fur et à mesure que le tournage progresse. Bien sûr cela sent bon la bonne intention et le cadré pour être propre mais c’est déjà suffisamment bien pensé pour être souligné.

Puis « Rendre Elliott réel » nous plonge dans la conception pointue du dragon avec une fourrure composé de millions de poils assemblés pour la rendre plus fluide, pour la rendre palpable même.

La suite est une succession de bonus assez classiques : Un bêtisier, des scènes coupées, des clips et un clip pour donner envie d’aller visiter la Nouvelle Zélande.