Ben-Hur (2016)

Catégorie
Cinéma
Pays
USA
Date de sortie
17/01/2017
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Sean Daniel, Joni Levin et Duncan Henderson
Scénaristes
Keith Clarke et John Ridley
Compositeur
Marco Beltrami
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
124
Support
Critique de Emmanuel Galais
Ben-Hur retrace l’histoire épique de Judah Ben-Hur, un prince accusé à tort de trahison par Messala, son frère adoptif, officier de l’armée romaine. Déchu de son titre, séparé de sa famille et de la femme qu’il aime, Judah est réduit à l’esclavage. Après des années en mer, Judah revient sur sa terre natale dans le but de se venger. Il va y rencontrer son destin.

Il y a quand même des signes qui ne trompent pas : sixième remake d’une histoire écrite par Lew Wallace en 1880, dans lequel un riche prince de Judée est accusé par le procurateur de meurtre suite à un accident involontaire provoqué par sa sœur, et envoyé aux galères par son ami d’enfance Messala, le commandant de la légion romaine. Après de multiples rebondissements, le prince Ben-Hur rentre chez lui avec une envie de vengeance lorsqu’il apprend que sa mère et sa sœur ont été emprisonnées. Bien sûr les aventures de Ben-Hur sont devenues célèbres grâce à la deuxième adaptation du roman par William Wyler en 1959, qui reçue pas moins de onze oscars. Une célébration méritée tant le film a su comprendre la complexité narrative du roman de Wallace, grâce notamment à une utilisation suggestive de l‘image du Christ qui donnera toute sa justesse au film.

Comme beaucoup de studios, ces derniers temps, la panne d’inspiration est telle que la Paramount et la MGM ont donc décidé de faire une nouvelle adaptation de « Ben-Hur ». Alors forcément, il y a des signes qui ne trompent pas sur la direction que prend ce remake. D’abord, la distribution, quasiment inconnue, mais surtout le choix du réalisateur : Timur Bekmambetov dont l’un des grands faits d’armes fut « Abraham Lincoln Chasseur de vampires ». Et bien sûr, le drame est à la hauteur de l’attente ! Le réalisateur et ses scénaristes : Keith Clarke (Les chemins de la liberté) et John Ridley (12 Years a Slave) semble n’avoir rien compris au roman et encore moins apprit du film de Wyler. Leur adaptation est aussi poussive que mal tenue, avec des libertés prises qui n’amènent strictement rien au récit et lui font perdre tout le mysticisme. Ainsi Messala est un fils d’adoption de la famille Hur, brimé et humilié par ses chefs, Judah est un homme un peu couard qui apprend le courage par obligation, et, quotas obliges, est recueillis par un marchand africain : Morgan Freeman (Invictus).

Toutes ces libertés ne seraient pas forcément choquantes, si la mise en scène n’était pas à ce point ridicule et insipide, hors mis la course chars qui reste honorable, mais on reviendra ensuite. Au lieu de garder à distance le personnage du Christ pour laisser l’histoire de Ben-Hur rejoindre l’aspect mystique de Jésus, comme le fit brillamment Wyler, en ne donnant aucun dialogue à ce dernier et en ne le présentant que par la silhouette, il le présente sous les traits d’un acteur au charisme invisible : Rodrigo Santoro (Diversion) et signe une fin aussi ridicule que ratée. Car tout semblait tourner autour de la course de car, dont le réalisateur a semble-t-il mit toute son attention, jusqu’à réutiliser des idées de Wyler dans son film, les coups de fouets, la chute des chars et autres accessoires de courses comme les poissons qui comptabilisent les tours de pistes. De ce point de vue-là, la mise en scène est une réussite, même si, encore une fois, elle ne va pas assez loin et joue plutôt la carte du film « gros bras petite réflexion ». Tout le ratage du film peut se résumer dans cette relation ratée qui unie Judah Ben-Hur avec Messala. Le judéen ne veut pas tuer Messala il veut juste lui faire payer la souffrance infligée à sa famille et à lui-même, Messala lutte pour ne pas perdre la face. La rédemption de l’un et le pardon de l’autre ne viennent que de cette confrontation dont le parallèle est la rencontre incongrue durant le parcours de Judah avec cet homme mystérieux au discours hypnotisant.

Rajoutez à cela une fin digne d’un minable téléfilm de l’après-midi et vous comprendrez aisément que ce « Ben-Hur » ne vole pas plus haut que sa version animée de 2003. Un véritable désastre !
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
Le réalisateur a choisi une image très claire, très « cinémascope » pour donner à son film tout l’aspect épique nécessaire pour rendre crédible sa vision. Les couleurs sont, du coup, éclatantes, et rendent justice au travail de photographie du Chef Opérateur Oliver Wood, qui avait déjà officié sur des films tels que « Jack Reacher » ou « Enfant 44 ». Les ambiances sont parfaitement retranscrites et particulièrement durant la course de char, elles prennent tout leur sens. Les contrastes donnent un volume et une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 7.1 se révèle assez inégale. Les effets sonores envahissent les différents canaux, avec beaucoup de précision et de dynamique. Par contre, les dialogues manquent de volume et souffrent d’une faiblesse évidente. La musique vient toutefois habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Dans la section bonus on pourra profiter d’abord d’une documentaire appelé « Ben-Hur, L’Héritage » qui s’ouvre sur une présentation de l’œuvre de Lew Wallace par son arrière-arrière-petite-fille. Une façon bien pensée de se resituer dans l’œuvre mais qui a pour effet collatéral d’appuyer un peu plus sur les faiblesses d’un scénario qui n’a pas su trouver les clés d’une bonne réinterprétation du livre.

Ensuite, l’équipe de production et artistique reviennent sur les dessous d’un projet qui faisait peur à tout le monde mais dans lequel tout le monde s’est senti une sorte de mission divine. « Ben-Hur, une histoire contemporaine », permet également au scénariste de tenter de justifier une fin ridicule et dénuée de finesse.

Evidemment, impossible de parler de Ben-Hur sans parler de « La Course de Chars ». Dans ce documentaire tout est fiat pour donner l’impression que la scène est à la hauteur du film de 1957. On peut faire semblant d’y croire, mais rien n’arrive à transparaitre de cette haine qui habite Messala envers son ami d’enfance, alors que ce dernier cherche seulement à retrouver sa dignité et sa place.

Puis « Un récit du Christ », dans lequel l’acteur Rodriguo Santoro (Jane Got A Gun) a trouvé l’inspiration dans sa propre culture, mais également dans sa rencontre avec le pape qui lui donna la bénédiction pour jouer le rôle de Jésus. Le résultat est malheureusement très en dessous de ce que l’on pouvait en attendre.

On finit la section par les scènes coupées et la version longue à oublier également !