Iris

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
21/03/2017
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Wassim Beji, Sylvain Goldberg et Serge de Poucques
Scénaristes
Jalil Lespert
Compositeur
Divers
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
99
Support
Critique de Emmanuel Galais
Iris, la femme d’Antoine Doriot, un riche banquier, disparaît en plein Paris. Max, un jeune mécanicien endetté, pourrait bien être lié à son enlèvement. Mais les enquêteurs sont encore loin d’imaginer la vérité sur l’affaire qui se déroule sous leurs yeux.

Le réalisateur Jalil Lespert (Yves Saint Laurent) sait imposer des ambiances et livre un regard assez précis sur les scénarios qu’il traite. Il nous l’a prouvé maintes fois, notamment à travers des films qui avaient pour point commun de chercher à comprendre les tourments de ses héros, qu’ils soient grand couturier, Roi soleil (Versailles) ou encore Veuf anéantis (Des Vents Contraires. Le réalisateur trouve toujours dans ses personnages, une faille, ou une dureté qui les rendent si captivant, au point de pouvoir en tisser des ambiances et des histoires qui viennent ainsi mettre en lumière tous leurs paradoxes et toutes leurs nuances.

Dans « Iris », le réalisateur se lance un nouveau défi, celui de faire le remake d’un film japonais, sorti tout droit en Dvd dans nos contrées, mais qui avait la particularité d’imposer une intrigue à tiroir assez bien menée. Ici, Max, un mécanicien endetté, va se laisser entraîner dans une histoire de faux enlèvement qui va la plonger dans un imbroglio dévastateur. Après avoir signé l’adaptation du scénario d’origine, Jalil Lespert s’est donc approprié cette histoire et y a mis toutes ses références au genre telles que « Sueurs Froides » d’Alfred Hitchcock et « Blow Out » de Brian De Palma.

Et c’est bien toute l’intelligence de la mise en scène que de mettre toutes ces  influences au service de l’histoire, car elles donnent au film une ambiance et une texture particulière. Notamment par un éclairage très froid qui rend le Paris du Film comme une sorte de ville sans âme, dénué de chaleur et plongeant forcément les personnages dans une destinée bien sombre. 
Pourtant la mise en scène de Jalil Lespert ne parvient pas à convaincre totalement ! Notamment par un manque de rythme évident qui vient plomber la narration et du coup mettre à mal la concentration du spectateur. A vouloir en dire trop ou pas assez, le réalisateur se laisse aller à la surenchère d’information et parfois même au manque de subtilité, pour, au finale, laisser le spectateur dans un rôle de voyeur passif, et donc, ne pas l’impliquer dans une histoire qui pourtant nécessiterait, à l’évidence, un peu d’effort. Du coup, le film manque sa cible par une ambiance parfaitement dosée dans sa mise en scène mais bancale dans son rythme.

Pourtant la distribution est  particulièrement convaincante. A commencer par Romain Durys (L’auberge Espagnole) tout en force et en nuance. Alors que l’acteur a  pu, parfois, décevoir dans des sujets qui ne semblaient pas vraiment lui convenir, il est ici tout en justesse en force et en nuance. Comme dans ses meilleures compositions, chez Audiard par exemple. Dans cette situation qui rend son personnage tout en paradoxe, le comédien en tire une prestation remarquable en tous points.  Face à lui Charlotte Le Bon (La Marche) confirme tout le bien que l’on pensait d’elle avec une composition qui mêle une certaine innocence et une force sortie d’on ne sait où, qui donne à son personnage un volume manichéen surprenant dans ce type de film. Et c’est tant mieux, car cela donne finalement toute consistance au film de Jalil Lespert et vient d’une certaine manière compenser les manques de rythme de la mise en scène.

En conclusion, « Iris », est un remake signé Jalil Lespert qui ne manque pas d’intérêt notamment par une photographie réussit qui donne au film une texture si particulière, pour plonger les personnages dans une intrigue entre froideur et cynisme. Mais le rythme lent est souvent déstabilisant et positionne le spectateur dans la position de voyeur passif, sans réellement l’impliquer dans l’histoire. Pourtant la distribution brille par son talent et sa précision de jeu.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Les décors sont parfaitement bien travaillés pour nous plonger dans l’univers froid de ce Paris de Polar. Tout est parfaitement dosé et les contrastes offrent une belle profondeur à l’ensemble. Le support donne tout son volume au film.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste DTS-Hd Master Audio 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait par rapport aux effets sonores qui entourent le film. La dynamique de l’ensemble permet une belle immersion surtout dans les effets sonores qui servent à créer l’ambiance plus palpable, comme dans les rues de ce Paris glaciale et sans âme.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 15 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un making of promotionnel qui ne brille pas par sa qualité et une interview de Jalil Lespert qui revient sur ses choix et sur ses inspirations.