Rock'n roll

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
28/06/2017
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Alain Attal
Scénaristes
Guillaume Canet, Philippe Lefebvre et Rodolphe Lauga
Compositeur
Maxim Nucci
Edition
Standard
DureeFilm
123
Support
Critique de Emmanuel Galais
Guillaume Canet, 43 ans, est épanoui dans sa vie, il a tout pour être heureux.. Sur un tournage, une jolie comédienne de 20 ans va le stopper net dans son élan, en lui apprenant qu’il n’est pas très « Rock », qu’il ne l’a d’ailleurs jamais vraiment été, et pour l’achever, qu’il a beaucoup chuté dans la «liste» des acteurs qu’on aimerait bien se taper… Sa vie de famille avec Marion, son fils, sa maison de campagne, ses chevaux, lui donnent une image ringarde et plus vraiment sexy…Guillaume a compris qu’il y a urgence à tout changer. Et il va aller loin, très loin, sous le regard médusé et impuissant de son entourage. 

Comment est-ce qu'un réalisateur peut se réinventer après plusieurs succès critiques est publiques de « Ne le dis à personne » ou « Les petits mouchoirs » ? Et bien le réalisateur Guillaume Canet, nous le prouve avec une comédie sur l'identité d'un acteur, et surtout sur la crise de la quarantaine, particulièrement sensible chez les stars. Avec une certaine autodérision, et un goût évident pour la comédie, Cannet pousse un peu plus loin sa réflexion, avec tout d’abord une première partie finalement assez conventionnelle dans laquelle s’enchaînent des situations, des rencontres, des petites phrases qui touchent, qui font mal, celles dans lesquelles l’on peine à trouver sa place, mais surtout à l’accepter. Tout cela amène inexorablement le personnage principal interprété par Guillaume Canet, lui-même vers une deuxième partie beaucoup moins classique, qui en surprendra un certain nombre. 

Et C'est bien là, toute la force de ce film, que de pouvoir en première lecture amener effectivement le spectateur sur sa propre réflexion, ses propre réactions lorsqu'il atteint un âge, où tout le monde semble nous rappeler que nous sommes passé à une autre génération, alors que l’on se sent encore bourré de projets, à un âge où effectivement beaucoup de choses changent et notamment le regard que l'on peut porter sur les uns comme le regard des autres porté sur soi-même. Après l’échec de son incursion aux Etats-Unis : « Blood Ties », Guillaume Canet revient à un cinéma plus simple, mais aussi plus efficace, dans lequel il livre, d’une certaine manière, ses propres angoisses et bien sûr celle des autres.

Et c'est là que le film prend tout son sens, car Guillaume Canet livre un scénario assez consensuel au départ avec des situations excessivement drôles, avec le jeu des confrontations de générations que l'on a déjà pu voir dans un certain nombre de films, il a l’intelligence de porter son film là où les autres n’ont pas osé aller, à savoir l'autodérision en se mettant lui-même, ses propres amis et bien évidemment sa femme Marion Cotillard (The Dark Knight Rises) en scène dans leurs propres rôles. Et c'est là réellement que le scénario touche son but, en suscitant le côté un peu voyeuriste, un peu people, du spectateur pour l’amener à réellement s'interroger sur l'âge et sur l’évolution de chaque personne et cette course perpétuelle à ne pas vouloir vieillir, pas seulement chez les célébrités, mais également chez le commun des mortels. 

Car il est impossible en regardant « Rock 'n'roll » de ne pas y voir, son propre questionnement celui que tous les quadras subissent dans leur carrière pourtant relativement naissante, mais également dans leur vie privée et que l’on résume comme étant la crise de la quarantaine. Il y a toujours ce type de situations, dans laquelle un étudiant, nouvellement arrivé, s’impose volontairement ou non comme le reflet de notre propre vieillissement. Je m'explique, tout le film l'acteur s’entend dire qu’il fait partie d’une autre génération d’acteur, plus mûr, que par son travail il a su influencer celui des nouveaux arrivants, des compliments qui ne font que créer le désarroi intérieurement chez l’acteur qui nous fait face, qui ne prend ces compliments que dans le mauvais sens, celui de l’acteur qui a fait son temps et doit laisser sa place, pour prendre celle du ringard qui précède le sage.

En conclusion, si la deuxième partie du film peut surprendre et en déstabiliser plus d’un, « Rock’n roll » n’en demeure pas moins une comédie savoureuse, intelligemment écrite et réalisée, qui joue en permanence de l’autodérision avec des acteurs dans leurs propres rôles qui poussent tout à l’exagération ou presque pour mieux appuyer cette réflexion sur la quarantaine.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Le réalisateur a choisi un éclairage qui puisse mettre en valeur autant les acteurs que les environnements qui les entourent. Pour cela le chef opérateur a su mettre en valeur toutes les nuances nécessaires, que ce soit pour donner une ambiance volontairement tout en nuance pour appuyer les moments de doutes, les rêveries et les déchirures du personnage principal ce qui appuie encore plus le malaise de cette remise en question désastreuse. Les couleurs sont parfaitement bien dosées. Les ambiances sont superbement retranscrites et le support lui rend un hommage appuyé. Les contrastes donnent un volume et une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle d’une grande précision et met parfaitement en valeur les ambiances et les dialogues du film. Jamais dans l’excès, la piste sonore est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique qui parvient à se faire suffisamment discrète pour être oubliée ou plus forte pour susciter le malaise ou la dérive du héros. Maxim Nucci que l’on connait aussi sous le pseudo « Yodélice » signe une bande son énergique et harmonieuse, dont une reprise de « Ca Plane pour moi » remarquable. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 42 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un making of passionnant qui nous plonge dans les décors de ce film remarquable, avec une instance sur le besoin de garder la surprise de la deuxième partie. Le réalisateur, comme le reste de l’équipe, s’amuse à mettre en lumière une bonne partie des clins d’œil présents dans le film, comme le personnage de Marion Cotillard qui parle québécois durant tout le film.

Des scènes coupées et un bêtisier.

Et pour finir le clip « Ca Plane pour moi » interprété par Guillaume Canet accompagné de Maxim Nucci et de ses musiciens.