Les figures de l'ombre

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Hidden Figures
Genre
Pays
USA
Date de sortie
12/07/2017
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Theodore Melfi, Donna Gigliotti, Peter Chernin, Jenno Topping et Pharell Williams
Scénaristes
Allison Schroeder
Compositeur
Pharell Williams et Hans Zimmer
Edition
Standard
DureeFilm
126
Support
Critique de Emmanuel Galais
Le destin extraordinaire des trois scientifiques afro-américaines qui ont permis aux États-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale, grâce à la mise en orbite de l’astronaute John Glenn. Maintenues dans l’ombre de leurs collègues masculins et dans celle d’un pays en proie à de profondes inégalités, leur histoire longtemps restée méconnue est enfin portée à l’écran.

La NASA, symbole de l’avenir de l’être humain, symbole de notre regard porté vers l’espace, de cette course effrénée que se menèrent les russes et les américains dans une odyssées spatiale qui vit son point d’orgue lorsque Neil Armstrong posa le pied sur la Lune. Mais qui sait que derrière John Glenn, derrière Appollo, et derrière les premiers pas sur la Lune des Américains, il y a eu des femmes, et Afro-Américaines de surcroit.

Car derrière la façade du rêve et de l'évolution spéciale que véhicule la NASA, il y avait une réalité tout autre dans l’Amérique des années 60 qui était très loin de tourner le dos à la ségrégation. Une société dans laquelle les femmes, en général, avaient un rôle secondaire, un rôle de secrétaire ou de second couteau, laissant la place libre aux hommes. Seulement la peine était double, dès lors que la femme était noir. Il aura fallu attendre plus de 50 ans pour qu’une journaliste décide de se pencher sur cette histoire que personne ne connaissait, y compris les plus fans de la société spatiale américaine, celle où trois femmes afro-américaines ont su trouver leur place et se rendre indispensables, allant même jusqu’à surpasser les ingénieurs masculins de la NASA.

Au-delà d'un film, sur la ségrégation, le scénario s'applique surtout à montrer cette société des années 60 qui n'avait pas encore tourner le dos à son idéologie machiste, et qui ne laissait encore qu’une place très minime aux femmes qui acceptait sur le marché de l’emploi et qui ne laissait qu’à des tâches ingrates, comme on pouvait le voir dans des studios de cinéma comme Disney, où les femmes étaient majoritairement cantonnées au travail de peinture des celluloïds ou encore la Nasa où elles étaient simplement dédiées au recalcul des formules, sans avoir l’autorisation d’apposer leur nom. Avec une certaine intelligence et dotée d'une grande finesse, la scénariste fait non seulement un parallèle entre l'histoire de ces femmes noires qui subissent en permanence l’humiliation de porter leur couleur comme un fardeau mais qui au final, les rendra plus fortes, plus déterminées, et encore plus impressionnantes dans le résultat qu'elles apportent et les solutions qu'elles parviennent à trouver pour que l'Amérique entière puisse se glorifier d'avoir gagné la bataille spatiale. Mais le scénario va plus loin, et montre également à quel point cette société pouvait utiliser les femmes pour le même travail que les hommes mais les payer deux à trois fois moins, une honte lorsque l'on sait que ces femmes, qui sont restés dans l'ombre aussi longtemps, avaient réussi à les surpasser et de loin, notamment en faisant fonctionner la machine IBM, ou en modifiant les trajectoires dont le calcul était faussé.

Et la mise en scène de Théodore Melfin (Braquage à l’Ancienne), ne cherche pas à faire dans l'extraordinaire mais au contraire dans la reproduction la plus fidèle possible d'une époque qui se brillait et se voyait dans l'avenir, mais qui avait encore beaucoup de mal à tourner le dos à son passé et à faire face à son présent. Jamais dans la caricature, le réalisateur cherche avant tout à mettre en lumière ces femmes qui sont restées dans l'ombre pendant près de cinq décennies et qui pourtant ont porté les couleurs de leur pays au firmament des stars et leur ont permis de pouvoir mener à terme une bataille qui semblait bien mal partie. Bien sûr comme bon nombre de films sur la ségrégation, le réalisateur n’hésite pas à mettre en scène, mais de manière subtile, toutes ces aberrations nées de la ségrégation en nuançant le jeu de ses personnages, qui ne se sentent pas contre les populations Afro-Américaines, mais ont été élevés dans un univers hostile aux gens de couleurs. Le réalisateur l’a bien compris et ne cherche en aucun cas à montrer la violence qu'il pouvait y avoir à l'extérieur qu'elle soit physique ou autre, mais il s'évertue simplement à montrer la violence psychologique que cette ségrégation avait sur ces personnes de couleur qui ne demandait qu'une seule chose : exister et être reconnu.

Côté distribution Taraji P. Henson, la redoutable Cookie de la série « Empire », signe une prestation redoutable de fierté et de souffrance contenue et rend un hommage remarquable Katherine Johnson, même chose pour Octavia Spencer qui nous avait déjà touché dans sa composition de femme humiliée dans « La couleur des Sentiments » fait encore mouche dans celui de Dorothy Vaughn la femme qui fit marcher la machine IBM.

En conclusion « Les figures de L’ombre » est, une fois de plus, un film très réussit sur une histoire méconnue de l’aventure spatiale américaine, dans laquelle les femmes étaient exploitées, mais encore plus si elles étaient noires.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Les équipes techniques ont fait un travail méticuleux pour pouvoir donner corps à ce film et la reconstruction minutieuse de la Nasa de l’époque. Le résultat est saisissant et le rendu sur ce blu-ray absolument magnifique, avec un piqué précis et des couleurs parfaitement dosées y compris dans les détails liés à l’aventure spatiale en elle-même. L’ensemble bénéficie en même temps de contrastes qui mettent parfaitement en perspective l’image et donne une profondeur de champ remarquable.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
La piste sonore bénéficie d’un DTS-HD Master Audio 7.1 d’une très belle précision. La piste sonore s’installe doucement pour mieux nous imprégner et utilise chaque recoin de notre installation pour mieux nous plonger dans un univers entre tension et cynisme. La musique de Pharell Williams et Hans Zimmer vient habiller avec force et douceur un film qui plonge dans les dessous d’une histoire que l’on pensait connaitre par cœur mais qui se révèle bien plus douloureuse qu’elle n’y parait.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
« Making of des Figures de l'ombre », ce qui est tout de suite saisissant dans ce making of, c’est que l’ensemble de l’équipe ne connaissait pas l’histoire de ces femmes, jusqu’à ce que le script leur arrive dans les mains. Il fallut le livre de la journaliste Margot Lee Shetterly pour que l’hommage qui leur était dû soit rendu.  

« Le tournage en Georgie », revient sur les dessous du tournage et notamment sur les lieux de tournage qui ont pu recréer la Nasa des années 60. Avec ses hangars et ses bâtiments en brique rouge. 

Puis Les commentaires audios et les Scènes coupées.