Dans un futur lointain, l’humanité part à la conquête de nouvelles planètes habitables. L’entreprise Exor est chargée d’organiser la vie dans ces nouveaux mondes. Mais un jour, Kane, un de ses principaux lieutenants, découvre que la planète OSIRIS, qui héberge sa fille, est menacée par un virus mortel. Il se lance alors dans une course contre la montre pour la sauver.
Réalisateur atypique avec à son palmarès des films comme « Gabriel » qui racontait la guerre entre les archanges et les anges déchues, ou encore « Infini » qui racontait, quant à lui, l’odyssée sur la terre du XXIIIème siècle d’une mission de sauvetage. Shane Abess est un réalisateur qui semble aimer les aventures fantastiques ou les films de science-fiction. Avec « Osiris » nous sommes toujours dans un futur lointain avec des vaisseaux spatiaux et des environnements que l’on a déjà vu un peu partout dans les prestigieuses précédences. Et c’est certainement tout le problème du film « Osiris » que de ne pas renouveler le genre, malgré les grandes promesses, mais au contraire de faire dans le bas de gamme, à commencer par les monstres sui pourrissent la planète et qui semblent tout droit sortis de chez Jim Henson le créateur du Muppets Show.
Alors bien sûr l’esthétique n’est pas désagréable, loin de là et on apprécie rapidement le parti pris du réalisateur de nous plonger dans un décor soigné et bourré de références, mais il manque tout de même une véritable histoire au film. Le scénario est beaucoup trop léger pour nous embarquer dans les méandres d’une histoire qui tient sur une seule petite page. Et même si la mise en scène tente par tous les moyens de nous donner des moments de bravoures, l’ensemble reste très en dessous de ce que nous pouvions attendre d’un film de science-fiction.
Et c’est peut-être ce qu’il manque au film de Shane Abess : Une narration et une mise en scène plus en nuance, qu’une simple lecture linéaire d’un scénario, encore une fois bien léger. Car si l’esthétique du film est particulièrement bien pensée avec des décors qui rappelle sans aucune nuance « Star Wars » ou encore « Le Cinquième éléments », avec un monde en pleine reconstruction et une ambiance presque Post-Apocalyptique avec des jaunes et des oranges très assumés, la mise en scène manque de rythme et cherche beaucoup trop la stylisation pour être totalement convaincante. Du coup, on a beaucoup de mal à se sentir concerné par ce qui se passe devant nous. On ne comprend pas forcément tout de suite les tenants et les aboutissants de l’histoire, même si la scène d’ouverture ne laisse pas beaucoup de place à la surprise.
C
ôté distribution, pourtant, tous les efforts sont mis au service du sujet, à commencer par Daniel MacPherson (Strike Back), qui tente de proposer une composition en nuance entre père aimant et militaire perdu dans une situation qui le dépasse. Sans parler de composition exceptionnelle, l’acteur tente tout de même de proposer une composition en nuance. Le reste de la distribution reste dans une sorte de caricature permanente de tout ce qui s’est déjà fait auparavant.
E
n conclusion « Osiris », est un film sans grand intérêt porté par un scénario léger qui ne cherche pas à nous emballer dans une histoire solide. Du coup le spectateur a bien du mal à rentrer dans cet univers qui, décidément, est bien décidé à rester très éloigné de nos préoccupations.