La castagne

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Slap Shop
Genre
Pays
USA
Date de sortie
02/05/2017
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Stephen J. Friedman et Robert J. Wunsch
Scénaristes
Nancy Dowd
Compositeur
Elmer Bernstein
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
122
Support
Critique de Emmanuel Galais
Reggie Dunlop (Paul Newman) est l'entraineur des Chiefs, l'équipe de baseball de Charlestown, une bande de bras cassés plus enclins à la bagarre qu'au fair-play. Alors qu'un important match contre l'équipe de Hyannisport s'annonce, Reggie Dunlop va devoir remettre de l'ordre dans ses troupes.

Le réalisateur George Roy Hill qui avait commencé sa carrière avec des comédies, mais qui les avait un peu laissé tomber au profit d’univers différents comme le western avec « Butch Cassidy et le Kid » ou encore le film de gangster avec « L’arnaque », revient avec une comédie plus légère : « La Castagne » qui suit une équipe de Hockey en pleine tourmente, puisque son propriétaire a décidé de le vendre. Bien décidé à ne pas se laisser faire, l’entraîneur tente par tous les moyens de motiver son équipe de bras cassés pour leur gagner un match décisif et répondre à la demande du public qui cherche chaque fois à avoir un peu plus de violence sur la glace.

En 1977, le hockey sur glace est un sport très populaire aux Etats-Unis, mais pas forcément pour les raisons que l’on imagine. En effet, les spectateurs avaient tendance à ne pas venir voir un match, mais plutôt une arène dans laquelle s’opposaient des sportifs violents qui finissaient assez rapidement par se battre. Ces gladiateurs d’un nouveau temps, n’en faisaient pas moins partis d’une équipe soumise aux lois du marché, qui pouvait évidemment mettre un terme à une carrière. Le film de George Roy Hill, dont le scénario signé Nancy Dowd (Soleil de Nuit) a la particularité pour l’époque, d’être signé par une femme, s’intéresse donc à ce sport et à ses dessous à travers l’histoire d’une équipe professionnelle dans la tourmente.

Sur le ton de la comédie, le scénario dépeint toutefois une réalité bien moins glorieuse qu’il y parait puisque les sportifs fort peu productifs de l’équipe manquent de perdre leur job lorsque le public se désintéresse de leurs résultats et que leur patron décide de vendre l’équipe. Cette mise au pied du mur, va provoquer une réaction inattendue de l’entraineur qui va écouter les réactions du public et s’en nourrir pour lui donner ce qu’il veut réellement. Et c’est là que le scénario va prendre une tournure bien surprenante puisqu’il va mettre en lumière la violence voulue par le public qui se déplaçait dans les patinoires pour y voir des patineurs se battre ou s’opposer dans un jeu d’une rare violence. Un match en toute amitié n’avait que peu d’intérêt à leurs yeux, et c’est bien ce qu’a compris la scénariste qui va, avec un œil remarquablement expert pour l’époque, plonger au cœur d’un milieu masculin fermé.

Et le réalisateur va alors pouvoir se reposer sur ce scénario solide et particulièrement bien écrit qui peint avec une réalité désarmante, les dessous d’un sport violent et sans concessions qui se devait d’assurer le spectacle avant tout. Sa collaboration avec Paul Newman atteint ici un nouveau stade avec une mise en scène qui permet à l’acteur de mettre en avant son personnage, non pas comme un solitaire, mais plutôt comme une pièce majeure d’une équipe qui va devoir réinventer le style et les techniques de son groupe pour le sauver. Avec une caméra qui plonge au cœur de l’action et n’hésite pas à mettre en scène la violence des échanges sur la glace, le réalisateur signe u film qui fait penser évidemment à un autre film qui avait déjà traité un sujet similaire : Rollerball (1975) de Norman Jewison. Bien sûr, tous ces films se posent la question de cette violence voulue par un public américain avide de sensations qui ne se limitent pas à la simple faveur d’une technique sportive, mais plutôt à la violence des coups, des échanges et d’une certaine manière, à la soif de sang.

En conclusion, « La Castagne » est un film qui plonge le spectateur d’un sport qui assume sa violence et n’hésite pas à la renforcer pour pouvoir rassasier un public avide de coups et de sang pour avoir ensuite quelque chose à raconter de sensationnel. Et c’est bien sur ce sujet que le scénario et la mise en scène vont se focaliser puisque le film va schématiquement mettre en lumière sur le ton de la comédie, toute cette puissance dramatique d’une société qui cherche constamment ses nouveaux gladiateurs.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Le réalisateur appuie avec une insistance remarquable les codes de son époque et grave ainsi son film dans le marbre du temps. Les couleurs ont perdu de leur éclat et les noirs sont ici plus appuyés et les costumes qui plaquent le film dans les années 70 donnent à l’ensemble une atmosphère très propre aux films de cette époque. Les actions se passant majoritairement dans les patinoires, dans les vestiaires ou dans les chambres d’hôtel, l’image est forcément poussée dans les éclairages complexes pour rendre les espaces à la mesure des actions. Si le grain est encore un peu présent, le support redonne au film un nouvel éclat.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Digital Surround 2.0 souffre encore de chuintement, mais la restauration du film lui permet de mettre en valeur un environnement sonore tourmentée, lorsque l’on sait que la bande son est différente de celle de la sortie cinéma du film, puisque aucun accord n’avait été signé entre les artistes et la production sur l’exploitation en vidéo du film et donc des morceaux choisis pour l’illustrer. La restauration lui donne toutefois un éclat nouveau.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Le Portrait inspiré de Paul Newman par Xavier Leherpeur de Studio Ciné Live

« La Castagne : Hockey et cinéma par Sophie Serbini, journaliste à SFR Sport » revient sur les dessous de cette comédie surprenante en bien des points.

Les commentaires audios des frères Hanson, hockeyeurs ayant participé au film.

« Parlons hockey avec les Hanson », une interview un peu survoltée des frères.