Orpheline

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
06/09/2017
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Michel Klein et Serge Lalou
Scénaristes
Arnaud des Pallières et Christelle Berthevas
Compositeur
Divers
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
111
Support
Critique de Emmanuel Galais
Portrait d’une femme à quatre âges de sa vie. Petite fille de la campagne, prise dans une tragique partie de cache-cache. Adolescente ballottée de fugue en fugue, d’homme en homme, puisque tout vaut mieux que le triste foyer familial. Jeune provinciale qui monte à Paris et frôle la catastrophe. Femme accomplie enfin, qui se croyait à l’abri de son passé. Quatre actrices différentes incarnent une seule et même héroïne.

N’y allons pas par quatre chemins, « Orpheline » est un film plutôt austère dont il faut impérativement s’imprégner du résumé avant de l’aborder. En effet le réalisateur a sciemment choisi, de faire un film le plus naturel possible, allant jusqu’à filmer le moindre détail des visages et des environnements, les mettre un minimum en lumière artificielle, de manière à pouvoir imprégner encore plus le spectateur d’une histoire sombre pour ne pas dire glauque. Il faut dire, que le sujet en partie autobiographique de la scénariste Christelle Berthevas transpire la douleur, la vie dévastée par des événements douloureux et choquant pour tout un chacun. À travers le regard de cette femme à quatre âges différents de sa vie, on plonge dans le cheminement d’une vie faite de drames et de violences dont il est difficile de se relever.

Alors bien sûr, le réalisateur Arnaud des Pallières, aurait très bien pu en ressortir un polar âpre et violent, mais il a préféré au contraire en sortir une histoire d’une humanité impressionnante, dans laquelle l’ensemble des personnages, chacun un peu cabossé à leur manière se croise, s’entrechoquent, dans une succession de douleur, de sexe, d’attirance et de répulsion. Mais ce qui est le plus surprenant dans tout ça c’est le manque d’amour qui ressort à chaque fois du chemin de la jeune fille. Et finalement quoi de mieux pour mettre en images un tel parcours, qu’une caméra très proche des visages, très proche du décor, qui va à chaque fois à sa manière, montrer les imperfections, et tout ce qui fait la douleur de cette femme. Et d’un coup la mise en scène se transforme en illustration de la saleté d’une existence qui ne parvient pas à trouver la beauté, y compris dans sa conclusion.

Évidemment, le film n’en devient que plus austère, et il faut parfois un peu d’assistance pour pouvoir rentrer dans l’histoire et se mettre à suivre le parcours de cette femme. Il n’en demeure pas moins que le scénario solide associé à la mise en scène précise et méticuleuse du réalisateur qui s’évertue à pouvoir montrer la saleté de ses déchirures intimes et internes, font de ce film « Orpheline », une petite réussite. Et c’est bien sûr grâce à la distribution Adèle Haenel (120 Battements Par Minute), Adèle Exarchopoulos (La Vie d’Adèle) et la petite Vega Cuzytek en tête, que le film prend tout son sens. Les trois actrices de la plus jeune à la plus âgée, compose des personnages d’une rare intensité, avec une criante vérité jusqu’à accepter de ne pas être maquillées pour laisser apparaître les imperfections de leurs visages. Comme à son habitude la distribution masculine, n’est pas en reste avec les trois personnages qui accompagnent la jeune fille : Nicolas Duvauchelle (Polisse), Jalil Lespert (Saint Laurent) et Jonas Bloquet (Elève Libre).

En conclusion, « Orpheline » est un film sombre, austère et parfois glauque, qui nous plonge à travers le parcours d’une jeune fille à quatre âges différents, dont le destin cabossé va l’emmener à la recherche utopique d’un éphémère bonheur. La mise en scène vient souligner l’efficacité redoutable du scénario en partie autobiographique, et la prestation des acteurs et actrices est saisissantes de vérité.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Le réalisateur a choisi une image la plus naturelle possible, avec le moins d’artifice visuel, pour pouvoir donner à son film une texture plus proche de la réalité, et ainsi imprégner de manière durable l’esprit du spectateur. Dans un souci de rendre plus moite et peut-être plus sombres sont ici, le réalisateur a demandé à ses acteurs et actrices de ne porter dans la mesure du possible aucun maquillage, ce qui permet de mettre en lumière les imperfections du visage qui vienne forcément faire écho aux imperfections du destin de l’héroïne. Le support est à la hauteur des désirs du réalisateur et les contrastes permettent de donner encore plus de profondeur au choix de ce dernier.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1, de la même manière que pour l’image, la bande-son se veut la plus réaliste possible, et n’épargne aucun détail dans les environnements sonores. Le support lui fait certainement gagner en profondeur, avec une répartition précise, qui lui donne suffisamment d’éclat et en même temps de noirceur pour pouvoir coller au plus près de l’intrigue du film.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 20 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un entretien avec le réalisateur et sa scénariste vient donner un peu plus d’informations et d’éclairage sur cette histoire sombre et glauque, dans laquelle on apprend que le scénario est en partie autobiographique.