1616. Marie de Médicis est régente du royaume de France et nomme Concino Concini Premier ministre. Mais ce dernier conspire pour éliminer le souverain tout juste adolescent. Pour arriver à ses fins, il favorise l'insécurité générale dans le royaume. Refusant ce climat hostile, le Chevalier François de Crémazingues se rend au conseil de la province où les nobles se sont rassemblés pour envisager des actions contre le Premier ministre...
André Hunebelle, pour les plus anciens d’entre nous, représente d’abord les films de cape et d’épée à l’image de « Le Capitan » que Pathé nous propose de redécouvrir dans une version entièrement restaurée. Mais en fait André Hunebelle, c’est avant tout le réalisateur qui a découvert et lancé la carrière d’un acteur de comédie symbolique et reconnu dans la culture française : Louis de Funès. Le réalisateur, d’abord associé, à des comédies populaires, c’est certes surtout illustré dans les films caps était de cape et d’épée, mais s’est également fait une réputation dans le cœur des français grâce à une œuvre populaire qui ne rate jamais d’être vue et revue chaque année par autant de téléspectateur: « Fantomas ».
En ce qui concerne « le Capitant », André Hunebelle a décidé de confier le rôle principal, celui de François de Capestan, à un jeune comédien plutôt habitué aux films d’auteurs de l’époque, notamment à ceux de Jean Cocteau, tels que « la Belle et la bête » ou encore « Orphée » : Jean Marais. L’acteur, apporte une plastique différente, et une approche de son personnage beaucoup plus rigoureuse que ce qu’avait fait les acteurs précédents dans ce type de film. C’est ce qui différencie « Les trois mousquetaires » du même réalisateur sorti en 1953, et qui ressort en version restaurée également, du « Capitan ». Nous avons d’ailleurs l’impression que les combats d’épées, sont beaucoup mieux réglés, et du coup qu’ils gagnent en crédibilité, pourtant seulement 7 années séparent les deux films. De la même manière et tel qu’il le dira Jean Marais, dans l’interview que l’on retrouvera dans les bonus, l’acteur principal a à cœur d’opérer ses cascades lui-même. Il l’explique très bien en disant que cela donne plus de crédibilité à son jeu d’acteur, et cela se ressent notamment lorsque le comédien amorce l’escalade d’une tour pour aller délivrer sa belle.
Une fois encore on retrouvera en partenaire de jeu, le comédien Bourvil qui cette fois-ci se voit confier un rôle un peu plus pivot dans l’histoire, puisqu’il n’est pas simplement le serviteur, il est un personnage à part entière qui a son rôle à jouer dans l’intrigue qui tourne autour du roi Louis XIII. Bourvil y apparaît à la fois tendre, mais surtout met en valeur ses dons d’artistes de cabaret en interprétant de chansons, avec un naturel des arbres. Comme à chaque fois, il ne cherche pas à voler la vedette, mais chacune de ses apparitions est une bouffée de fraîcheur supplémentaire dans un film qui n’en manque pas.
En conclusion, pour les amateurs de films de cape et d’épée, « Le Capitan » réalisé par André Hunebelle, est une plaisir référence évidente, qui ira bien évidemment à destination des grands-parents qui auront à cœur de faire découvrir à leurs petits-enfants des films qui les ont fait rêver, et qui en ont inspiré temps ensuite.