Coffret Coluche

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
22/11/2017
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Claude Berri
Scénaristes
Divers
Compositeur
Vladimir Cosma, JJ Cale, Jean Yanne et Charlélie Couture
Edition
Standard
DureeFilm
600
Support
Critique de Emmanuel Galais
Inspecteur La Bavure (1980) : Michel Clément obtient de justesse son diplôme d'inspecteur stagiaire et rêve d'arrêter l'ennemi public n°1, Roger Morzini. Celui-ci, devenu méconaissable suite à une opération de chirurgie esthétique, se lie d'amitié avec lui...

2 Heures moins le quart avant Jesus Christ (1982) : Rahatlocum est une colonie romaine nord-africaine où Jules César est venu passer des vacances dispendieuses. La révolte gronde parmi le petit peuple qui se trouve un leader en la personne du garagiste de Ben-Hur Marcel.

La Femme de Mon Pote (1983) : Deux copains, Pascal et Micky, travaillent dans une station de sports d'hiver. Pascal a une liaison avec Viviane qui est loin de laisser Micky indifférent, mais c'est la femme de son pote... Jusqu'au jour où Pascal le pousse dans les bras de Viviane. Micky cède et finit par passer quelques jours en compagnie de la jeune femme pendant une absence de Pascal.

Banzaï (1983) : Michel Bernardin est employé à Planète Assistance, société qui aide les Français en difficulté à l'étranger. Sa fiancée Isabelle va quitter son emploi d'hôtesse de l'air pour passer plus de temps avec lui grâce à son amie Sophia qui lui a trouvé un emploi dans son agence de voyages. Mais Isabelle est obligée de rester encore quelques temps à son poste pour quelques vols et va le cacher à son fiancé.

Tchao Pantin (1983) : Lambert, le regard fatigué et l'oeil rougi par l'alcool, traine sa solitude dans un garage parisien. Il est pompiste de nuit. Bensoussan, jeune dealer, fuit la police et se réfugie dans la station. Ils deviennent amis. Un jour, Bensoussan est assassiné...

S’il existe un humoriste, qui a une place bien particulière dans l’esprit des Français, c’est bien Coluche. En effet, en plus d’une carrière d’humoriste sur scène, ou en troupes avec Le Splendid ou le café-théâtre, Coluche a su briller aussi, d’une certaine manière, au cinéma. Même si la route fut particulièrement longue et fastidieuse, il faut dire que le personnage Coluche avait forcément un caractère bien à lui, et des ambitions propres, qui l’ont amené à faire des expériences malheureuses ou heureuses au cinéma. Seulement le septième art, ne lui a pas forcément réservé que de bonnes choses, à commencer par sa première expérience en tant que réalisateur dans « Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine », ou encore dans un film qu’il ne cessa de dénoncer comme étant mauvais « Dagobert ».

Sortis tout droit de son étagère de grandes comédies, l’éditeur Pathé nous a dégoté cinq films majeurs dans la carrière de Coluche. Majeurs, parce qu’ils ont chacun représenté à leur manière une évolution, et un rapport avec le public, qui apporta à Coluche une certaine notoriété après son premier essai réussi dans « L’aile ou la Cuisse ». Cette fois-ci, l’humoriste n’est plus le second couteau d’une star reconnue, il devient lui-même le faire-valoir d’un film et porte maintenant ce dernier sur son dos. « Inspecteur la bavure » réunissait en 1980, les deux stars qu’était Coluche et Gérard Depardieu. Il faut dire que le premier s’est fait un nom sur scène, mais également au cinéma en jouant le fils de Louis de Funès par exemple. Claude Berri, le producteur, a su voir en l’humoriste un acteur complet, qui serait capable de jouer sur différentes tonalités. Face à lui Gérard Depardieu, dont la carrière est fortes de nombreux succès, comme : « Buffet Froid » de Bertrand Blier, ou encore « Le Dernier Métro » de François Truffaut. L’acteur plutôt habitué à des films sombres à l’ambiance un peu austère, s’éssaye cette fois-ci à la comédie déjantée et à un rythme totalement nouveau, loin des « valseuses » qui le révéla.

Fort du succès d’ « Inspecteur La Bavure », Coluche se retrouve en tête d’affiche d’une comédie de Jean Yanne : « 2 Heures moins le quart avant J.-C. ». Ici Coluche retrouve un comédien qu’il admire, et qui, de la même manière que lui, peut être aussi intransigeant que redoutable dans la composition de ses personnages, et notamment sur la capacité à se grimer et à se faire complètement oublier pour laisser apparaître un César haut en couleur et en manière : Michel Serrault. Les deux acteurs s’entendent à merveille, et le trio formé entre Coluche, Michel Serrault et Jean Yanne fonctionne à merveille même si le tournage fut difficile suite à l’exigence du réalisateur.

Soucieux de donner plusieurs directions à sa carrière, et dans l’envie de s’approcher de rôle beaucoup moins burlesque que ce qu’il avait fait précédemment, Coluche demande à son agent de lui faire rencontrer des réalisateurs différents et notamment Bertrand Blier, afin de pouvoir tourner avec eux. Le résultat ne se fait pas attendre, avec « La femme de mon Pote » Coluche se montre à la fois émouvant et tendre, parfois drôle dans un rôle de copains fidèles mais déstabilisés par l’arrivée d’une femme qui va mettre en péril l’amitié qu’il entretient avec son ami. Encore une fois Coluche s’est révélé redoutable durant le tournage, difficile à gérer, et les relations entre Bertrand Blier et son comédien furent particulièrement difficiles et tendues, mais aboutirent à  un film remarquable aux dialogues ciselés au couteau comme sait si bien le faire le réalisateur.

1983, c’est l’année de tous les dangers pour Coluche, après s’être essayé au cinéma de Bertrand Blier, le comédien va retrouver ses premières amours avec « Banzaï » un film dont il est la tête d’affiche, et certainement la seule grande star de la distribution. L’acteur va s’amuser de toutes les manières possibles et donner ainsi aux films une popularité et un succès qui n’a d’égale que l’image que l’humoriste possède et de la place qu’il occupe dans le cœur des français.

Bien évidemment le choc de cette année 1983, sera « Tchao Pantin » un film saisissant qui montre un Coluche sombre, fermé, rongé par le passé, dont on sait maintenant qu’il y avait un certain parallèle entre sa composition et sa vie privée, mais qui rendent son personnage de Lambert particulièrement fort et touchant du début à la fin du film. Face à lui un acteur qu’il avait déjà croisé sur le plateau de « Inspecteur La Bavure » :  Richard Anconina, brille aussi par une présence tout en nuances et en retenue qui vient en contrepoids de l’incroyable charisme de Coluche dans le film de Claude Berri.

En conclusion, le coffret Coluche que nous propose l’éditeur Pathé, est une excellente occasion de voir l’humoriste sous plusieurs facettes de sa carrière cinématographique
. Depuis la plus évidente, jusqu’à la plus soignée, la plus profonde et peut-être la plus touchante. Il y a eu un avant et un après « tchao Pantin ».
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1

L’ensemble des films a été restauré à partir d’un Master original, et bénéficie ainsi d’un transfert remarquable, qui met en valeur tout le travail d’éclairage, et de photos des équipes des différents réalisateurs. Les contrastes apportent une profondeur, et un volume nécessaire pour pouvoir redonner à l’ensemble des films une nouvelle jeunesse. Force est de constater que si les films ne sont pas forcément très vieux, certains font leur âge, mais d’autres restent intemporelles comme « Deux Heures moins le quart avant J.-C. » ou alors « Banzaï » pour ne pas parler de « Tchao Pantin ».

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Il s’agit certainement de la déception du coffret ! Car si les films datent des années 80, on ne peut pas dire que cela soit particulièrement vieux, et il aurait été appréciable que chacun des films puisse bénéficier d’une piste 5.1 plutôt que d’un simple transfert en mono d’origine. Du coup, l’intérêt de posséder ses films en Blu-Ray, manque totalement de justification, tant on a l’impression de se retrouver face à une énième diffusion télévisée.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
La section bonus nous réserve deux documents particulièrement intéressants, à commencer par « Coluche au cinéma » qui retrace avec une certaine honnêteté toute la carrière de cet humoriste à multiples facettes, qui possède une place si particulière dans le cœur des français. On y découvre ainsi un Coluche exigeant, attendrissant, mais aussi parfois exaspérant pour peu que les relations avec le réalisateur ne soient pas au beau fixe ou que quelque chose dérange le comédien lors d’un tournage. On apprend ainsi que les relations avec eux Bertrand Blier ont été particulièrement difficiles notamment parce que le comédien ne comprenait pas le besoin du réalisateur de suivre quasiment à la virgule près ce qui était écrit dans le scénario.

Dans le deuxième documentaire, on y retrouve des amis ou des proches de Coluche qui l’ont connu et qui viennent parler de la facette privée de l’humoriste, celle dont on a souvent entendu parler, et que l’on a pu toucher du doigt avec le lancement des « Restos du Cœur ». En effet tous s’accordent sur un point c’est que le personnage Coluche était un homme attachant, généreux mais aussi impulsif sans jamais oublier ce qu’il était avant d’être connu.