La Môme Vert-de-Gris

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
11/04/2018
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Boîtier Blu-ray avec fourreau
Producteurs
Raymond Borderie
Scénaristes
Bernard Borderie
Compositeur
Guy Lafarge
Edition
Coffret
DureeFilm
98
Support
Critique de Charly Halper

Lien entre ce film noir cinématographique typiquement américain (mais aussi l'origine littéraire que l'on retrouve dans les romans de Dashiell Hammett, auteur d'un certain « Faucon Maltais », et Raymond Chandler), qui s'est développé depuis 1944 et qui va permettre dans ces années 50 aux réalisateurs (et techniciens) Américains blacklistés suite à la « chasse aux sorcières » de continuer à exercer sous pseudonymes, et la saga cinématographique et britannique du moins secret des agents de Sa Majesté, Lemmy Caution, par l'interprétation cabotine et un brin je-m’en-foutiste de son chanteur d'acteur principal, Eddie Constantine, hérite, malgré ses origines hexagonales, des codes violents d'un monde américain sans morale dans lequel semblent se retrouver systématiquement les personnages principaux, complexes et ambigus, de ce genre (le protagoniste archétypal y étant un détective privé de second ordre, cynique et blasé, embauché pour une enquête dont les véritables implications lui sont cachées par son commanditaire, et qui va rencontrer une femme fatale, qui le manipulera par avidité, etc) du premier et lègue de mêmes mauvaises habitudes (alcool, cigarette, séduction et trahison) qui font d'un « mauvais garçon », séducteur jouant avec la gente féminine aux formes superbes, le héros allant sauver le monde des méchants au second (si on ne peut nier que Ian Fleming, journaliste britannique qui fut également espion au cours de la Seconde Guerre, n'avait projeté à travers son célèbre personnage une version idéalisée et romancée de l'homme qu'il aurait aimé être...).

Excédé par les trop nombreuses magouilles de ses complices, le jeune Mickey, frère de chanteuse Carlotta de la Rue, star du cabaret de Joe Madrigal (Dario Moreno) à Casablanca, y est mortellement blessé en coulisses après avoir menacé de tout balancer!
Si son assassin pense avoir fait taire à jamais cette donneuse, celui-ci va pourtant réussir à révéler la menace que fait peser le gang sur un énorme convoi d'or en provenance directe des États-Unis.. avant de mourir dans l'ambulance qui le transportait vers l’hôpital, et sous la confession du commissaire (Philippe Hersent).
Sollicitée par son ambassade américaine locale qu'a contacté la police française au Maroc, le FBI y dépêche son redoutable agent Lemmy Caution (Eddie Constantine) pour savoir ce qu'il en est: sous la fausse identité du Texan Perry Charles Rice, il va donc mener avec fougue et désinvolture son enquête à Casablanca, où ce charmeur et bagarreur va rencontrer cette « Môme Vert-de-Gris » (Dominique Wilms), sœur de Mickey... qui pourrait bien l'aider à découvrir si son amant Rudy Saltierra (Howard Vernon) ne serait pas le commanditaire de cet assassinat, si elle le veut (le vaut?) bien...

Rien d'extraordinaire, non?

Débuté le 24 novembre 1952, en grande partie à Casablanca, à Tanger et sur d'autres sites marocains (encore sous protectorat français pour ne pas dire colonisation) hautement photogéniques, ainsi qu'aux studios Photosonor à Courbevoie (au nord-ouest de Paris), cette adaptation de « Poison Ivy » (qui n'a rien à voir avec la fantasmagorique bad girl et fantasme féminin issue du Bat-verse, mais avec l'urticant sumac vénéneux d'Amérique du Nord) de l'auteur britannique de romans policier et d'espionnage Peter Cheyney ouvre, sans le savoir encore, l'aventure cinématographique de l'un des plus célèbres agents spéciaux du FBI (mais tombé en désuétude si ce n'est dans l'oubli depuis): Lemmy Caution!
Second roman (paru en 1937) de la saga littéraire, après « Cet homme est dangereux » (premier roman de 1936... et qui sera lui-même adapté cette même année 1953, par Jean Sacha toujours avec Eddie Constantine), cette « Môme Vert-de-Gris » restait surtout jusque-là et avant tout, pour le public français, le tout premier numéro de la toute jeune collection littéraire « Série Noire » (avec ces couvertures noires bordées de jaune) créée par Marcel Duhamel pour le compte des éditions Gallimard: parues en janvier 1945, les 264 pages de ce premier numéro (traduit par Duhamel lui-même) seront un véritable plébiscite hexagonal, faisant de Cheyney le plus célèbre écrivain du roman policier anglo-saxon (considéré à tort comme du « polar US »), chaque nouvel épisode (tiré à 30000 exemplaires) édité par Gallimard devenant un événement populaire!
Enfin libéré de cette dictature allemande et de ces (quatre) années d'interdiction (de films et littératures anglo-saxonne et américaine), le public français
re-découvre, au-delà de cette avalanche de productions hollywoodiennes dans les salles obscures débarrassées des films de propagandes, du côté littéraire, les traductions savoureuses des aventures de l'agent du FBI Lemuel H. « Lemmy » Caution, dur à cuire et séducteur, à la bouteille facile et au verbe acerbe qui soliloque plus que de raison, que n'avait pas pu éditer Gallimard durant ces heures sombres: pastiche (à la limite de la caricature?) du roman policier noir américain avec ses détectives se retrouvant le doigt pris dans un engrenage qui pourrait bien leur coûter la vie, la série remporte un succès immédiat -les Français semblant rechercher quelque chose de différents ou mettant enfin à mal ces films de gangsters sombres qui les inondent ad nauseum (« La Grande Evasion », « L'Enfer est à lui », etc)- et s'attire également un lectorat « plus branché » qui contribuera à assurer la pérennité du succès de la série littéraire (au-delà des traductions savoureuses des aventures de Lemmy).

Jeune réalisateur de 28 ans, qui vient tout juste de tourner son premier film (une coproduction franco-italienne d'espionnage), « Les loups chassent la nuit (La ragazza di Trieste) », après des débuts comme assistant-réalisateur (auprès de Henri Decoin), Bernard Borderie, fils du producteur Raymond Borderie (« Les Enfants du Paradis », « Le Salaire de la peur »), vient ainsi concurrencer par le truchement d'un produit d'outre-Manche sur leur propre terrain -du polar « hard boiled »- ces productions made in USA de films de gangsters évoqués plus haut, en (photo)copiant leurs codes et caractéristiques: scénario basique, simple mais efficace (héros dur à cuire sans peur et sans reproche qui va se retrouver à croiser les charmes d'une femme fatale ambiguë pour mettre à mal un méchant suave et ignoble), esthétique des grands films noirs US (noirs et blancs tranchés alternant avec ces clairs-obscurs de l'éclairage dramatique quasi-systématique qu'affectionne l'identité visuelle esthétique propre au style, très directement venu de l'expressionnisme allemand des réalisateurs émigrés, tels que Fritz Lang, y apportant sa technique séminale, phénoménale et artistique), musique jazzy qui rythme les séquences et n’est pas sans rappeler les bandes originales des films outre-Atlantique de l’époque.

Après Maurice Tourneur (« Justin de Marseille »), Julien Duvivier (« Pépé le Moko »), André Hunebelle (qui a signé une trilogie d'aventures du grand reporter désinvolte et séduisant Georges Masse, sur les premiers scénarios de Michel Audiard, affrontant divers gangs de malfrats internationaux à travers le monde entre 1949 et 1952) et même Jean Renoir qui a signé un hollywoodien film noir, « La Femme sur la plage (The Woman on the Beach) », en 1947, qui ont aussi influencé ce genre, le jeune Bernard Borderie livre son premier film d'aventure et commercial, avant de se lancer dans la série des « Gorille » avec l'ancien catcheur et autre gueule du cinéma Lino Ventura, puis surtout de bercer nos futurs étés télévisuels avec les annuelles multi-rediffusions de sa série des « Angélique »vec la belle Michèle Mercier...

Réalisateur débutant mais cinéphile averti, avec l'aide de son chef opérateur Jacques Lemare (dont on se souvient des débuts comme cadreur sur la mythique « Règle du Jeu » de Jean Renoir, et aide à la scène d'ouverture: alors qu'une voix-off caractéristique du genre présente la ville, ces indigènes qui s’apprêtent à fermer les yeux et Européens qui devraient en faire autant, un plan-séquence traverse les ruelles de Casablanca pour entrer dans le night-club de Joe Madrigal et y fendre la foule pour foncer en coulisses assister à cette violente dispute allant amener à ce premier meurtre dépêchant Lemmy Caution sur place), Borderie décline, donc, à tout va ces codes du film noir: poursuites, bagarres, boites de nuit, belles pépées et décors exotiques pulps, etc.
S
ans, hélas, parvenir à y apporter la moindre touche personnelle voire « à la française », faisant de cette « Môme... » une honorable série B US mais française (ça pourrait être un film américain doublé) aujourd'hui un peu désuète et kitsch... que je vous invite pourtant à découvrir ou redécouvrir. Surtout si les premiers 007, tout aussi kitsch voire désuets que ce film en noir et blanc, font encore effet sur votre âme de mortel aventurier élégant et séducteur cinéphile: sans chercher à vous spoiler, le héros trahi par la belle allant lui devoir à plusieurs reprises la vie... avant de... vous savez quoi ou le découvrirez après ces 98 minutes d'aventure.

Inévitablement comparé au Commander Bond, par le badinage qu’entretient ce légendaire agent spécial du FBI avec la secrétaire de son chef à Washington avant de chercher à retourner (en tout bien tout honneur) cette femme fatale qui cherchera à le trahir comme d'autres, ses commandes (« double ») d'alcool, son jeu de savoir s'il use ou non de sa double identité ou assume d'être un agent envoyé en mission au grand jour... de cette nuit dans laquelle il aime à évoluer et enquêter en rossant les vilains et galochant la belle plutôt que l'inverse, « Lemmy Caution » parvient à faire oublier les sales travers conservateur, rétrograde et raciste de son créateur, Peter Cheyney (qui s'il rêvait d'entrer au New Party extrémiste d'Oswald Mosley ne désirera pourtant pas entrer au BUF (British Union of Fascits) de celui-ci après son échec électoral), et affilie illégitimement ce personnage populaire aux écrits de l'ancien espion Britannique évoqué plus haut, Ian Fleming, aussi grand séducteur, gros buveur, gros fumeur fut-il.
Filiation illégitime (mais salvatrice) à laquelle la personnalité joviale et séductrice d'Eddie Constantine n'est pas étrangère.


Avec sa gueule gangster américain et de bagarreur (alors qu'il confie lui-même en bonus ne pas en être du tout un) mais surtout son sourire charmeur et dragueur, Israël Constantine (de son véritable nom), chanteur Californien francophone qui s'est expatrié en France, après l'échec d'une tentative de carrière hollywoodienne, pour suivre un ami acteur victime de ce maccarthysme évoqué plus haut, et s'est toujours considéré avant tout comme tel (embrassant la carrière d'acteur pour s'amuser mais aussi par nécessité pécuniaire), amène une touche supplémentaire d'exotisme(ou d'arnaque, selon votre considération pour ce vieux film de notre patrimoine cinématographique) -avec son accent prononcé- dans son incarnation d'un « authentique » héros US dans ce film américain « fait en France » (ou du moins une France coloniale où Casablanca, plus grande ville du Maghreb, figurait parmi les villes les plus exotiques et mythiques du monde: 60 % de sa population étant européenne, et pas uniquement française, en faisant la plus grande concentration d'Européens du royaume).
Repéré par l'épouse de Borderie dans le méconnu « 
Egypt by Three », ce jovial chanteur à l’accent américain fortement prononcé de cabarets parisiens (qui traduira, entre autres, en anglais « La Vie en rose » et « Hymne à l'amour » d’Édith Piaf pour cette autre Môme) venu à la figuration devient, avec des séries B d'action, légère et humoristique de cet acabit, une vedette du box-office national: quarante ans de carrière charismatique, joviale, blagueuse, bagarreuse et dragueuse s'offrant à lui -et allant poursuivre les aventures de Lemmy Caution au cinéma et à la télévision, en même temps qu'il enregistre plusieurs chansons de charme à succès désormais et édite même quelques romans!

Pour donner la réplique à ce Bogart « hexagonal » (l'acteur Américain ayant vu sa carrière déclinante repartir en devenant l'archétype du héros à la fois dur et sensible avec son incarnation de ce sombre, cynique et désabusé détective Sam Spade dans le film de John Huston, « Le Faucon Maltais »), Borderie, sur les recommandations du réalisateur Edmond T. Gréville (« Le Diable souffle »), engage la jeune mannequin Belge d'origine français Claudine Maria Célina Wilmes: avec sa mèche tombante à la Veronica Lake, un regard de braise pouvant concurrencer Ava Gardner et soufflant des bouffées de tabac comme Lauren Bacall, Dominique Wilms fait de son mieux pour ressembler à ces héroïnes américaines de l’époque.
Sans pourtant parvenir à concurrencer totalment les performance et complicité du duo Humphrey Bogart et Ingrid Bergman dans une autre aventure à
« Casablanca » ou du même Bogart et sa magnifique épouse Lauren Bacall (du « Grand Sommeil » à « Key Largo » et d'autres films partagés), on ne peut tout de même nier que, à l'instar de la sublime première apparition de son personnage de chanteuse de cabaret, la présence de Dominique Wilms est une réussite.
Contrefaçon française des femmes fatales de films noirs américains, l'actrice de 28 ans
s'imposera désormais comme LA femme fatale des polars français... aux côtés d'acteurs comme Jean Gaven (qui devient son mari en 1957), Armand Mestral, Tony Wright ou Franck Villard: « Les Femmes s'en balancent » (une nouvelle aventure de Lemmy Caution) du même Borderie et « Banco à Bangkok pour OSS 117 » d'André Hunebelle (oui, le réalisateur des « Fantômas » avec De Funès) pour exemples.

Les entourent et leur donnent la réplique (voire quelques bonnes vieilles claques et coups de poings dans la gueule) le chanteur d'opérette Turc polyglotte Dario Moreno, qui confirme cette carrière cinématographique
« exotique » complémentaire et anecdotique, dans ce rôle de Joe Madrigal (le tenancier de la boite de nuit, « Le Naufragé »), qu'il poursuivra chez de nombreux Henri (Decoin, Verneuil et -Georges Clouzot); la future « star » sarthoise de productions italiennes (des films historiques de Sergio Grieco aux pélums populaires de Giorgio Ferroni avant de finir dans des productions indépenantes plus érotiques que pornographiques de l'iconoclaste José Bénazéraf et les gialli de Lucio Fulci) Philippe Hersent; l'homme de théatre qu'on ne présente plus (mais qui, pour rappel, joua pour des grands noms tels que Jean Cocteau, Gérard Philippe et Jean Vilar) George Wilson (à l'apparition silencieuse digne d'un caméro actuel, avant de poursuivre sa brillante carrière chez des Claude Autant-Lara, Julien Duvivier et autres réalisateurs italiens, Luchino Visconti, Lucio Fulci, Sergio Corbucci et Nino Manfredi lui aussi) mais surtout le Suisse Howard Vernon, qui dégage une certaine distinction dans ce personnage archétypal de méchant pervers (tout droit sorti de « Gilda » de Charles Vidor), rôle récurrent d'une carrière débutée chez Sacha Guitry et Jean-Pierre Melville (et sa sublime incarnation du Hauptman Werner Von Ebrennac de son « Silence de la Mer » en 1949) qui se terminera en acteur fétiche d'un cinéma d'exploitation, bis, Z et d'épouvante à petits budgets essentiellement hispanique (sa filmographie se partageant dès lors entre les films de Terence Young et de Jesus Franco pour qui il sera Dracula, l'horrible Dr. Orlof et autres Cagliostro torturant de sublimes créatures).
Casting hétéroclite mais surtout photogénique, charismatique et sympathique qui ne fait qu'affirmer l'exotisme de ce film, et faire que l'on s'y attache. Un peu. Beaucoup...

Loin d'être novateur, débordant de clichés du film noir (polar à l’américaine), cette « Môme Vert-de-Gris », copie quasi-conforme mais surtout habile et sympathique à la française d'un cinéma d'antan d'Outre-Atlantique (sans arriver à égaler cet autre film qui se déroule dans la ville titre de « Casablanca », classik parmi les classiks, Oscar du meilleur film de 1944), n'a pas à avoir honte de quoi que ce soit.
Film -à découvrir ou re-découvrir pour tout cinéphile- témoignage d'une nostalgie révolue (ces trames à l'ancienne que certains auteurs et réalisateurs d'aujourd'hui tentent de ressusciter ponctuellement, un casting composé de gueules de cinéma marquantes et de créatures de rêves -raaaah, la première apparition de
Dominique Wilms- et cette colonisation exotique heureusement disparue désormais), il pourrait également être une agréable surprise pour les amoureux des aventures exotiques et sexy du Commander James Bond 007, avec ce galop d'essai ou inspiration... officieuse.
Encore une fois, les dévédéphiles et -vores peuvent remercier Pathé de nous offrir un tel plaisir « archéologique » dans cette superbe collection nostalgique mais surtout parfaitement restaurée, pour un prix accessible, dans un très beau combo DVD/Blu-ray
.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
4/3 n&b
Format Cinéma
1.37:1

Fidèle à son sublime travail de numérisation et de restauration entamé depuis 2012, avec le soutien du CNC (et du savoir-faire des légendaires laboratoires Éclair Group), à partir d’un master 2K, Pathé (éditeur actuel et producteur et distributeur historique du film) ajoute ce film assez rare (jusque-là disponible dans une vieille VHS du programme de réédition du patrimoine cinématographique français de la société à la Panthère Noire, René Chateau Vidéo) à sa prestigieuse collection « version restaurée par Pathé »: le format de tournage plein cadre « académique » initial -en 35 mm (argentique) 1,37:1- de Bernard Borderie, avec ses cadrages serrés focalisant notre attention sur nos sympathiques protagonistes désormais sublimés, jouissant 65 ans plus tard d'un superbe 4/3 sur ces écrans plats 16/9 actuels grâce à son image HD 1080p (1920x1080 progressif)!
Et même si par moment cette restauration laisse apparaître quelques grains (aux plus attentifs ou minutieux spectateurs), excepté les stock-shots américains de très mauvaise qualité, ce noir et blanc d'origine sorti de sa naphtaline redevient sûrement aussi beau qu'aux premières projections du film en 1953, si ce n'est plus, avec ce 35mm anamorphosé boosté par des mois de soins... mais toujours plus que ce que vous aviez connu jusque-là, en témoigne les quelques extraits vus dans l'entretien en supplément avec Eddie Constantine.
Si tout le travail du staff artistique (les dé
cors de René Moulaert, costumes de Marcel Desvignes, coiffures de Michèle Dumont et maquillages de Paule Déan) semble ressusciter, en noir et blanc, c'est surtout la photographie de Jacques Lemare (« Les Amants du Pont Saint-Jean ») qui jouit le plus de cette superbe restauration!

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Anglais
Oui
Non
Non
 
 
 
VF Sourds
Oui
Non
Non
 
 
 

Dans ce superbe travail de restauration, Pathé n'a pas hésité non plus, en plus de nettoyer cette image, à booster le son Mono (Western Electric système sonore) d'origine en un très beau DTS HD (Master audio) 2.0 stéréo, qui permet, par exemple, de jouir de la musique (très jazzy et américaine) de Guy Lafarge, mais aussi et surtout de la chanson « Seule dans la foule » de Jeff Davis et Michel Emer, interprétée par Dominique Wilms, la Môme en question.
Film noir « américain » français, cette « Môme Vert-de-Gris » de 1953 n'est bien sûr disponible qu'en français -des sous-titres pour sourds et malentendants et anglais étant également disponibles, en sus d'une fonction Audiovision.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 5 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Audio-description

Proposé en combo DVD/Blu-ray, ce film peu visible jusqu'à présent bénéficie surtout d'un très bel entretien (de 5 minutes) avec l'acteur principal Eddie Constantine à propos de ce rôle de Lemmy Caution, qu'il incarnera une douzaine de fois sur quarante ans de carrière à partir de ce premier film (jusqu'à deux volets officieux réalisés par le réalisateur d'avant-garde Jean-Luc Godard himself : « Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution » et « Allemagne 90 neuf zéro », films d'art et d'essai atypiques voire de SF).