Phantom Thread

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
19/06/2018
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Daniel Lupi, Megan Ellison, Paul Thomas Anderson et Joanne Sellar
Scénaristes
Paul Thomas Anderson
Compositeur
Jonny Greenwood
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
131
Support
Critique de Emmanuel Galais
Dans le Londres des années 50, juste après la guerre, le couturier de renom Reynolds Woodcock et sa sœur Cyril règnent sur le monde de la mode anglaise. Ils habillent aussi bien les familles royales que les stars de cinéma, les riches héritières ou le gratin de la haute société avec le style inimitable de la maison Woodcock. Les femmes vont et viennent dans la vie de ce célibataire aussi célèbre qu’endurci, lui servant à la fois de muses et de compagnes jusqu’au jour où la jeune et très déterminée Alma ne les supplante toutes pour y prendre une place centrale. Mais cet amour va bouleverser une routine jusque-là ordonnée et organisée au millimètre près.

Librement inspiré de l’œuvre et de la vie de Cristobal Balanciaga, ce film écrit et réalisé par Paul thomas Anderson, qui avait déjà ravivé nos sens pour les histoire complexes mais si simples au final dans « Magnolia » ou encore dans « The Master » revient avec une œuvre puissante, qui se lit tout en douceur et se laisse porter par une inspiration assez évidente au film d’Hitchcock : Rebecca. Si le film s’intéresse à ce mécanisme si intriguant que celui de la création en règle générale, il met en avant l’abnégation de ces artistes de la mode et de ceux qui les entourent. Anderson en tisse un film tout en précision et en puissance, qu’il mâtine de romance compliquée entre le créateur et celle qui vient bouleverser sa vie. 

Avec une mise en scène qui se veut évidemment d’une très grande précision, avec des plans tout en douceur ou tout en mouvement lorsque Woodcock décide de fuir la ville pour aller se ressourcer à la campagne, la caméra posée sur l’arrière de la voiture donne l’impression d’un accéléré qui vient en contraste avec la douceur et le calme qui règne dans la maison de haute couture, ce calme propice à la concentration du maître et à ses créations. Une maison régit par les besoins de Woodcock en solitude, en silence et en travail. Toujours avec une précision d’orfèvre, le réalisateur s’imprègne d’un univers qu’il a étudié avec beaucoup de documentation pour en ressortir toutes les nuances et les gestes qui le rendent presque magique, comme un ballet du Bolchoï. Chaque geste, même le plus rugueux se fait dans un mouvement de grâce, porté par le mouvement d’un tissu que l’on sent précieux et manipulé avec sensualité.

Evidemment, le film gagne en précision avec le jeu de son acteur principal, qui annonça d’ailleurs qu’il mettait fin à sa carrière après le tournage, qu’il jugea éprouvant, car le comédien ne peut composer un personnage sans y donner à chaque fois une part de lui-même et lui dévouer une longue part de son existence pour en saisir toutes les facettes. Ainsi Daniel Day Lewis (There Will Be Blodd) a-t-il appris la couture pendant un an en tant qu’apprenti auprès de Marc Happel, grand couturier qui travaille notamment pour le New-York City Ballet. L’acteur y a appris les gestes, le positionnement, le travail et surtout le déplacement presque feutré de celui qui créé, dont l’imagination fertile ne cesse de se renouveler, de se rechercher. Paul Thomas Anderson, utilise le physique et la métamorphose du comédien pour en faire une œuvre à part entière. Face à lui il impose une jeune actrice très peu connue Vicky Krieps que l’on peut actuellement dans l’excellent : « 3 Jours à Quiberon ». L’actrice prend la lumière comme rarement. Le réalisateur dit d’ailleurs d’elle : « Elle me fait penser à Ingrid Bergman. Même lorsqu’elle n’est pas maquillée, nous avons l’impression qu’elle l’est ! ». Quel plus beau compliment peut-elle recevoir ? car en effet outre un visage et une allure aussi soignée que naturelle l’actrice parvient à se faire nuance pour être mieux menaçante ou intrigante.

En conclusion, nous l’aurons très rapidement compris, « Phantom Thread » est une œuvre aussi bouleversante que magnifique. Le réalisateur nous plonge avec une précision d’orfèvre dans la création d’une maison de haute couture et nous entraîne dans une intrigue inspirée de « Rebecca » d’Hitchcock. Les prestations de Daniel Day Lewis et de Vicky Krieps sont renversantes de qualité et de nuance. 
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
« Phantom Thread » bénéficie d’un transfert de grande qualité dans lequel les couleurs sont parfaitement dosées, et permettent d’appuyer une ambiance très soignée qui nécessita de nombreux tests d’objectifs pour trouver celui qui offrira le meilleur rendu, tant dans la restitution des couleurs que dans celui de la lumière si impérative pour le film. Le réalisateur joue constamment le contraste entre plans serrés et autre plus larges et lumières sobres et complexes dans les intérieurs de la maison de couture et extérieurs avec une lumière plus naturelle et un grain rétro. Les contrastes sont suffisamment présents pour pouvoir donner plus de profondeur à l’image, et le grain est bien évidemment inexistant ce qui permet de profiter agréablement du film.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle d’en grande efficacité dans la mise en place des ambiances. La musique de Jonny Greenwood, qui signe là sa troisième collaboration avec Anderson envahie les différents canaux, avec beaucoup de précision et de beauté. Et comme le film joue énormément sur la qualité narrative des dialogues, il était nécessaire que la piste sonore soit à la hauteur de manière à ne pas trop les déséquilibrer. Les dialogues ainsi que la musique sont parfaitement équilibrés. Le résultat est saisissant !
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
« Les Tests caméra (avec commentaires de Paul Thomas Anderson) » qui permettent de mieux comprendre à quel point l’utilisation d’objectifs et de focales a son importance pour donner au film toute sa signification.

« Pour le garçon affamé », une série de scènes coupées.

« Le défilé de la maison Woodcock », une des scènes capitales du film se transforme subitement en un véritable défilé avec les commentaires d’un journaliste passionné.

« Photographies des coulisses », une galerie de Photos.