Dans ce dernier volet de l’épopée LE LABYRINTHE, Thomas et les Blocards s’engagent dans une ultime mission, plus dangereuse que jamais. Afin de sauver leurs amis, ils devront pénétrer dans la légendaire et sinueuse Dernière Ville contrôlée par la terrible organisation WICKED. Une cité qui pourrait s’avérer être le plus redoutable des labyrinthes. Seuls les Blocards qui parviendront à en sortir vivants auront une chance d’obtenir les réponses tant recherchées depuis leur réveil au cœur du Labyrinthe.
Troisième et ultime volet d’une trilogie commencée dans un Labyrinthe énigmatique il y a de cela 4 ans. Une trilogie qui passa par différentes phases de mutations. D’abord, un « Escape Movie », dans lequel de jeunes adultes sont prisonniers d’un labyrinthe gardé par des insectes mécaniques particulièrement agressifs. Le film se lisait comme une lutte pour retrouver la liberté et comprendre pourquoi tel ou tel héros est enfermé contre son grès. Dans le deuxième volume, changement de ton, on se retrouve dans le film de « Zombies », avec des paysages post-apocalyptiques. Très inspirés de ce qui s’est fait de mieux ces dernières années, à commencer peut-être par une allusion lointaine au « 28 jours plus tard » de Danny Boyle et au « Mad Max » de Georges Miller, plus proche de la version « Fury Road » sans la maestria de la mise en scène. Le troisième volume continue sur sa lancée mais se dirige maintenant vers une société dystopique, avec d’un côté les laissés pour contre dans une zone contaminée et les privilégiés enfermés dans une cité de verre et d’acier qui tentent de trouver un remède au virus qu’elle a elle-même créé.
Alors dire que le film est mauvais serait une injustice flagrante, mais sire que la licence s’essouffle est une évidence. D’abord parce que le scénario ne livre pas toutes ses explications et se concentre plus sur des scènes d’actions, certes époustouflantes, à l’instar de la scène d’ouverture qui rappelle effectivement la saga « Mad Max » de Georges Miller, avec ses buggies surgonflés, le désert en toile de fond et la lutte permanente pour la survie de l’espèce. Mais sur deux heures vignt de film, le scénario peine à trouver un rythme qui puisse donner des explications intéressantes plutôt que d’enfiler des perles. Car c’est bien de cela qu’il s’agit la conclusion est telle que l’on sait dés les premières quinze minutes du film où nous emmènera ce troisième volet. Fort peu original, et c’est bien là son principal défaut, pour une saga qui jouait clairement la carte de la surprise dans ses deux premiers violets, sa conclusion est d’une banalité affligeante et nous ressert les mêmes cartes que « Hunger Games » et autres « Divergentes ».
Un constat d’autant plus amer que la distribution parvient toujours à garder le cap de la fraîcheur mais se trouve entraînée dans des dialogues et des scènes dignes de séries télés pour ados. Alors oui, j’entends déjà les voix s’élever et dire : « Mais bon sang, « Le Labyrinthe » s’adresse aux ados. Effectivement, mais pour cela ne peut-on pas faire preuve d’originalité ? Ne peut-on pas rester sur une trame qui prend tout le monde à revers comme dans les deux premiers volets ? Sommes-nous obligés d’avoir des scènes où le héros est au milieu et tout ses copains qui le regardent avec des regards d’amour et d’amitié fortement prononcés, comme on en voit partout ? Avec ce troisième volet, le réalisateur conclue dans la douleur une trilogie qui avait pourtant bien commencée.
En conclusion, « Le Labyrinthe : Remède Mortel », ressemble à une réunion des anciens, comme nous l’avons vu dans de nombreuses séries. Des personnages que l’on croyait morts ne le sont pas, tout le monde se « Check » à la moindre occasion, les dialogues frisent la mièvrerie à mesure que la trame avance. Ne restent que les scènes d’actions parfaitement orchestrées, qui viennent positionner ce film post-apocalyptique plutôt du côté des « Action movies » post apocalyptique. Petit frère de « Mad max » et « 28 jours plus tard », « Le Labyrinthe : Le remède Mortel » n’a cessé de muter de volet en volet et finit sa course un peu dans le mur par un manque d’ambition dans ses dialogues comme dans sa trame. On marche constamment sur du « déjà vu », et aucun effet de surprise ne fonctionne réellement.