La Vengeance aux deux visages

Catégorie
Cinéma
Titre Original
One-Eyed Jack
Genre
Pays
USA
Date de sortie
11/07/2018
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Franck P. Rosenberg
Scénaristes
Guy Trosper et Calder Willingham
Compositeur
Hugo Friedhofer
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
141
Support
Critique de Emmanuel Galais
Sonora, un village mexicain, en 1880. Rio et Dad Longworth pillent la banque locale et fuient, poursuivis par les Rurales. Le cheval de Rio est atteint par une balle, et Dad poursuit sa route après avoir promis à Rio de revenir avec une autre monture. Mais il ne tient pas sa parole...

Unique réalisation de Marlon Brando : « La vengeance aux deux visages » fut d’abord un projet que l’acteur porta pendant des années, confiant notamment l’écriture du scénario à Sam Peckinpah (Pat Garrett et Billy Le kid) dans le but de confier la réalisation à Stanley Kubrick (2001 l’Odyssée de l’Espace). Finalement l’acteur se retrouva derrière la caméra et le scénario en parti travaillé par Peckinpah, fut repris par Guy Trosper (Le Prisonnier d’Alcatraz) et Calder Willingham (Le Lauréat). Très inspiré de l’histoire de Billy The Kid, « La vengeance aux deux visages » surprend autant qu’il ravit les fans de Brando. D’abord, parce qu’il semble impossible de ne pas faire un parallèle entre le personnage incarné par l’acteur/réalisateur et sa propre personnalité. En effet les deux semblent avoir des difficultés avec la figure paternelle. Marlon Brando a souvent parlé des problèmes relationnels qu’il rencontra avec son père et son personnage de Rio lui peut voir en Dad un père de substitution qui finit par le trahir donnant tout son sens à l’intrigue.

Perfectionniste et soucieux de toucher au plus prêt les sentiments et les évolutions de ses personnages, Brando fit énormément de prises et utilisa un nombre incalculable de pellicule. En fait, pour pouvoir obtenir ce qu’il voulait, il privilégia l’improvisation de ses acteurs et film tous les essais pou pouvoir obtenir des moments de grâce perceptibles dans bien des scènes, où les acteurs se laissent imprégner par leurs personnages et trouvent une tonalité que le réalisateur capte dans la douleur ou dans l’épuisement, mais qui donne à son film tout son sens. Marlon Brando nous livre un film puissant, d’une profondeur rarement atteinte avec une mise en scène instinctive et intuitive, qui ont fait la réputation de l’acteur et lui ont permis d’atteindre des excellences de jeu rarement atteintes dans le cinéma mondial. Star unique et charismatique, Marlon Brando fait preuve d’une maîtrise hors norme et domine une histoire de vengeance sombre, un brin machiste et forcément œdipienne.

L’acteur se laisse également porter par son personnage, il lui compose une prestance et une violence contenue qui le rende forcément aussi charismatique qu’énigmatique. Comment va-t-il se venger ? A-t-il seulement envie d’assouvir ce qui le ronge ? La prestation de l’acteur est tellement soignée qu’il parvient à nous faire douter. En face de lui Karl Malden (Les Rues de San Francisco) est brillant de cynisme et de sadisme. Porté par la mise en scène de Brando il se laisse aller à composer un personnage tout en nuance, forcément mais dont la violence jaillit à l’écran dans des moments de grâce puisée dans les improvisations privilégiées par le réalisateur.

En conclusion, « La vengeance aux deux Visages » est œuvre majeure de Marlon Brando d’abord parce qu’il s’agit de son unique réalisation, mais surtout parce qu’il construit une œuvre puissante et captivante qui, comme on s’y attendait, vient nous surprendre par un ton sombre et violent. Alors que le montage original était de plus de 5 heures, cette version restaurée de plus de deux heures nous embarque dans une histoire de vengeance qui a rarement su trouver un ton aussi juste dans une opposition qui vient chercher dans les racines des personnages. 
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
La remasterisation en 4K de « La vengeance aux deux Visages » fait des merveilles et donne un nouvel éclat au film. Précise et parfaitement retravaillées, les couleurs sont saisissantes et le master est entièrement nettoyé de ses tâches liées à l’âge. Le film apparaît sous un autre jour et semble contemporains. Les contrastes sont soignés et l’ensemble met parfaitement en valeur le travail de Charles Lang qui fut aussi Directeur de la photographie sur « Les Sept Mercenaires » de John Sturges.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Mono ne masque pas le passage du temps, mais se révèle d’une grande précision et met parfaitement en valeur les dialogues et les effets sonores. Jamais dans l’excès, la piste Audio est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique qui parvient à se faire suffisamment discrète pour être oubliée.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 5 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Introduction par Martin Scorcese
L’éditeur ne nous ayant pas fait parvenir le coffret définitif, nous ne pouvons pas parler des Mémorabilia prévus dans le coffret.

Par contre l’introduction de Martin Scorcese est courte mais efficace et donne envie de plonger dans ce film remarquable.