Le conflit planétaire qui oppose les Kaiju, créatures extraterrestres, aux Jaegers, robots géants pilotés par des humains, n’était que la première vague d’une attaque massive contre l’Humanité. Jake Pentecost, un jeune pilote de Jaeger prometteur dont le célèbre père a sacrifié sa vie pour sauver l’Humanité des monstrueux Kaiju a depuis abandonné son entraînement et s’est retrouvé pris dans l’engrenage du milieu criminel. Mais lorsqu’une menace, encore plus irrésistible que la précédente, se répand dans les villes et met le monde à feu et à sang, Jake obtient une dernière chance de perpétuer la légende de son père aux côtés de sa sœur, Mako Mori – qui guide une courageuse génération de pilotes ayant grandi dans l’ombre de la guerre. Alors qu’ils sont en quête de justice pour leurs camarades tombés au combat, leur unique espoir est de s’allier dans un soulèvement général contre la menace des Kaiju. Jake est rejoint par son rival, le talentueux pilote Lambert et par Amara, une hackeuse de Jaeger âgée de 15 ans, les héros du Corps de Défense du Pan Pacific devenant la seule famille qui lui reste. S’alliant pour devenir la plus grande force de défense que la Terre n’ait jamais connue, ils vont paver un chemin vers une extraordinaire nouvelle aventure.
Deuxième volet de l’adaptation de ce manga célèbres parmi les amateurs, « Pacific Rim : UpRising » fut accouché dans la douleur, d’abord annoncé pour Août 2017, mais son tournage prévu en 2015 fut mis en stand by par la société de production, le temps de trouver un réalisateur pour remplacer Guillermo Del Toro, soucieux de s’occuper de son film « La Forme de l’Eau » et surtout le temps de trouver un acteur principal qui fut trouvé en la personne de John Boyega, l’acteur de la nouvelle trilogie « Star Wars ». Et alors que le premier volume sauva les meubles au box-office, le deuxième bu la tasse aux Etats-Unis mais fut repêché de justesse par l’international, il n’en demeure pas moins que cette suite remporta, au final presque 200 millions de Dollars de moins que le premier opus.
Autant dire que le premier film en tant que réalisateur au cinéma de Steven S. DeKnight, plus connu pour être l’homme derrière la série « Spartacus », n’est pas forcément en odeur de sainteté auprès des spectateurs et peut-être même des fans. Et pourtant ce n’est pas par manque de volonté, on sent que le réalisateur a voulu tout mettre dedans, mais seulement sa mise en scène manque terriblement d’inventivité et de signature. Ici, difficile de sentir renverser par une scène ou une autre tant tout semble avoir déjà été balisé par l’illustre réalisateur qui lança la licence avec un certain sens du visuel et de la dynamique. Avec « Pacific Rim : Uprising » le réalisateur manque de peu son objectif, notamment parce qu’il ne parvient pas à se détacher de ses grands frères et nous impose des scènes que l’on pourrait avoir déjà vu chez ses plus illustres prédécesseurs : J.J. Abrams (Star Wars 7), Steven Spielberg (La Guerre des Mondes) ou encore James Cameron (Terminator).
Alors, bien sûr, le scénario ne vient rien arrangé à tout cela. D’abord parce que la trame est une sorte de faux copié collé, avec une guerre qui a pris fin dans le précédent épisode, des failles qui furent refermées et des monstres décimés par des humains, aidés de leurs « Jaegers ». Mais forcément, du coup, il y a une petite qui s’est fait sa propre machine en récoltant de la ferraille (cela vous rappelle quelque chose ? Moi aussi !), et puis ce méchant qui ne sait pas qu’il est méchant mais qui l’est quand même et qu’est ce qu’il va faire ce méchant ? Et bien il va vouloir rouvrir les failles pour anéantir le monde (Cela vous dit quelque chose, encore ? Oui ben moi aussi !). Ce sentiment de déjà vu pesant et ennuyeux n’est pas étranger à ceux qui auront vu le dernier « Jurassik World » qui transpire l’ennui et la redite, tout cela est signé de la même main : Derek Connolly. Il ne fut, bien sur pas le seul responsable, mais à vouloir à tout prix donner des suites à ce qui mériterait de n’être qu’un « One Shot », semble voué à l’échec.
E
n conclusion, « Pacific Rim : UpRising », ne parvient même pas à susciter la moindre excitation. On s’ennuie ferme, notamment parce que le film manque d’âme, d’originalité et d’inventivité et que le scénario semble décidé à ne pas soulever la moindre idée intéressante qui puisse rendre cette suite excitante. La distribution fait ce qu’elle peut pour susciter l’intérêt mais l’ensemble n’étant tout au plus que du niveau d’une petite série Z, autant dire qu’il ne reste plus grand-chose à la fin.