Le Hussard sur le toit

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
03/10/2018
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
René Cleitman
Scénaristes
Jean Paul Rappeneau, Jean Claude Carrière et Nina Companeez
Compositeur
Jean-Claude Petit
Edition
Standard
DureeFilm
135
Support
Critique de Emmanuel Galais
1832. Un jeune hussard, de retour des guerres d'Italie, fuyant les agents autrichiens à la recherche de Carbornari, traverse la Provence ravagée par le choléra et rencontre l'amour de sa vie.

Jean Paul Rappeneau est un réalisateur hors norme dans notre production cinématographique française car, après avoir revisité, avec brio, la pièce d’Edmond Rostand : « Cyrano de Bergerac », le réalisateur se lance dans une aventure épique, comme le cinéma français savait en faire quelques décennies plus tôt. Adapté du chef d’œuvre homonyme de Jean Gionot, « Le Hussard sur le toit » est un film qui bénéficie de tout le savoir-faire du réalisateur.

Avec une mise en scène virevoltante qui n’est pas sans rappeler le cinéma d’André Hunebelle, qui savait insuffler un rythme léger et dynamique pour faire vivre ses héros porteurs de capes et d’épées. Avec « Le Hussard sur le toit », le réalisateur impose une couleur, un son et surtout une énergie redoutable d’efficacité qui voit les personnages parcourir une aventure noircie par une épidémie de choléra qui décime les populations et rend fous ceux qui survivent. Gionot avait écrit une histoire puissante d’amour et de fureur. Jamais dans les facilités d’usage, le réalisateur signe une mise en scène épique et dynamique qui plonge le spectateur sans fard et avec une beauté renversante dans une époque souvent oubliée, celle des guerres d’Italie.

Et le scénario signé du réalisateur assisté de ses deux comparses que sont Nina Companeez (Benjamin ou la mémoire d’un puceau) et Jean Claude Carrière (Cyrano de Bergerac) n’oublie de conserver le choléra comme allégorie d’une société repliée sur elle-même avec une population passive et égoïste, de la même manière que Camus le fit dans la Peste, le Choléra n’est qu’un moyen détourné de mettre en lumière les dérives des villageois, et des citadins qui préfèrent protéger leur petit cercle que de venir en aide aux autres. Angelo n’attrape pas le choléra car il reste à l’écoute des personnes, il tente de les sauver, il fait preuve de solidarité et refuse de céder à la peur de la contagion. Précis et sans faux-pas, le scénario tisse une intrigue à la fois romanesque et épique qui permet ainsi de mettre en image une œuvre puissante qui se veut une allégorie de la société et qui raisonne encore aujourd’hui comme un miroir de notre propre dérive sociétale.

Côté distribution, si Olivier Martinez (Infidèle) ne brille pas par une composition surprenante ou précise, il a le mérite d’imposer une énergie et un charme qui colle parfaitement au personnage d’Angelo. Malgré un manque de précision évident, le comédien compose un Angelo, séduisant et agile dans les scènes de combat à l’épée, par exemple. Face à lui, Juliette Binoche, alors en pleine lumière après des films remarquables tels que « Trois Couleurs » de Krzysztof Kieslowski ou « Les Amants du Pont Neuf » de Léo Carax et en attendant de recevoir l’oscar pour « Le Patient Anglais » d’Anthony Minghella, qui impose une composition toute en force et en douceur. Un paradoxe qui sied parfaitement à son personnage et lui apporte toutes ces nuances qui ont la faire traverser cette aventure sombre et lumineuse en même temps.

En conclusion, « Le Hussard sur le toit » est une œuvre remarquable, parfaitement écrite et à la mise en scène virevoltante qui rappelle les grands films de cape et d’épée français des années 50 et 60 avec Jean Maris et Bourvil, par exemple.  Si la composition est parfois inégale, la qualité de la réalisation vient parfaitement la compenser.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
La mise en scène de Rappeneau est puissante et tout en précision. Le travail de la photo est capital pour cela, car le réalisateur soigne les détails pour offrir une œuvre cohérente et sans faux pas, afin que le spectateur puisse se sentir dépaysé dès les premières minutes sans pour autant créer d’anachronisme. L’ensemble est d’une beauté saisissante, et rappelle un cinéma un peu oublié des années 50 ou 60.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Le film est disponible en DTS-HD Master Audio 5.1. Un choix évident qui permet de réellement plonger dans le jeu des acteurs et de mieux se laisser imprégner par l’histoire et par ses réflexions. Du coup on se laisse aller à plonger dans les méandres de cette aventure épique, qui adapte avec brio le chef d’œuvre de Jean Gionot, longtemps considéré irréalisable au cinéma.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un documentaire fascinant qui revient sur les dessous de ce film hors norme pour l’époque et dont personne ne croyait. Dans « « Le Hussard sur le toit » ou cet insatiable besoin de hauteur », le réalisateur, le producteur et le scénariste reviennent sur cette épopée qui prit corps à l’écran mais qui fut semée d’embuches.