Miss Daisy et son Chauffeur

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Driving Miss Daisy
Genre
Pays
USA
Date de sortie
07/11/2018
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Lili Fini Zanuck et Richard D. Zanuck
Scénaristes
Alfred Uhry
Compositeur
Hans Zimmer
Edition
Standard
DureeFilm
100
Support
Critique de Emmanuel Galais
À la fin des années 1940, miss Daisy, une vieille dame juive vivant à Atlanta en Géorgie, institutrice à la retraite, se retrouve dans l'incapacité de conduire sa voiture sans l'endommager. Son fils, Boolie, patron d'une filature de coton, décide d'embaucher un chauffeur, malgré les réticences de sa mère. Son choix se porte sur Hoke, un homme noir chrétien d'une cinquantaine d'années, volontaire et sympathique. Néanmoins, Boolie prévient Hoke qu'il restera sous son autorité afin de lui éviter d'être congédié pour une raison futile par sa mère, une femme au caractère acariâtre. Au fil du temps, le chauffeur parvient à apprivoiser sa patronne, et c'est ainsi que va se tisser une amitié sincère qui durera 25 ans.

« Miss Daisy et son chauffeur » est un film attachant et touchant qui, en voulant dénoncer avec poésie le racisme dans les États du Sud des États Unis, n'a fait qu'exacerber les tensions avec la communauté afro américaine. Il suffit de poser la question au réalisateur Spike Lee pour comprendre l'ampleur du problème. En fait comme souvent dans les années 80 et 90, les films que Hollywood produit sur le sujet suscitent l'émotion, mais masquent une réalité bien présente : tous ces films sont écrit du point de vue des blancs et masquent plus ou moins volontairement la réalité de cette cohabitation faite de dominant et dominé.

Difficile à monter, cette adaptation du roman d’Alfred Uhry ne démérite pourtant pas. Bien au contraire ! Le scénario donne, certes un point de vue biaisé avec un évident parti pris, mais qui a le mérite de mettre ces blancs forcément riches et gentils, face à leurs propres paradoxes, comme notamment ces répliques régulières où Miss Daisy réfute son racisme latent mais ne peut s'empêcher d'agir en opposition avec ce chauffeur noir et ces serviteurs de couleurs qui gravitent autour d'elle dans son indifférence la plus totale. Avec le recul, le principal défaut du scénario réside dans le fait de réduire les qualités des serviteurs noirs à des taches réductrices. « Elle nous manque car elle savait faire cuire le poulet » disent les héros après la mort de la cuisinière noire. Le chauffeur est forcément un peu philosophe mais surtout analphabète. 

Et pourtant difficile de ne pas se laisser porter par la bonne volonté du scénariste et de son réalisateur de vouloir porter une révolte sur la servitude à laquelle ont été contraint de nombreux afro-américains et ces relations distendues entre les blancs et leurs serviteurs. Le discours du film tente à montrer que les noirs méritent le respect et beaucoup plus de considération que ce que le monde leur offrait à l'époque durant laquelle se passe l'histoire mais également à celle où le film est sorti.

La grande réussite du film réside également dans la composition et dans la mise en scène. Morgan Freeman (Invictus), qui signe là son premier grand film apparaît grandiose et parvient à nuancer son jeu pour le rendre plus détaché et du coup plus présent. Face à lui l'actrice Jessica Tendy (Beignets de Tomates vertes) plus habituée aux planches qu'à la toile se révèle magnifique en vieille femme revêche et faussement insensible. Associées à une mise en scène sobre et précise, les compositions des deux acteurs principaux viennent couronner un film, certes maladroit, mais qui a le mérite de nous émouvoir et de mettre en lumière ce décalage persistant entre les blancs et les noirs aux États Unis. Mais ne jouons pas les moralistes, ce film a le mérite de parler de ce sujet, l'Europe n'y parvient toujours pas !
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
« Miss Daisy et son chauffeur » bénéficie d’un transfert de grande qualité dans lequel les couleurs sont parfaitement dosées, et permettent de mettre en valeur le travail de Peter James (Baby Sittor). Une photographie mais pourtant si efficace qui donne une texture si particulière à cette reconstitution des années 60. Ici les couleurs sont soignées et leur aspect un peu délavé pour mieux appuyer l’espace du temps, est remarquable. L’ensemble est de bonne qualité et les restauration à la hauteur de l’attente.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle idéale pour profiter pleinement de la musique enveloppante de Hans Zimmer (Pirates des Caraïbes, qui signe là l’une de ses premières compositions pour un long métrage. Pas forcément réputé pour être un film bourré d’effets sonores redoutables, le film a tout de même le mérite de pouvoir occuper tous les canaux pour une meilleure immersion.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 25 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Une Interview du réalisateur, même si elle est particulièrement intéressante, reste tout de même frustrante lorsque l’on connait le parcours de ce film.