Sonny Quinn et son meilleur ami au collège, Sam, se font un peu d’argent en récupérant les objets dont les gens ne veulent plus. C’est ainsi qu’ils vont découvrir Slappy, une étrange marionnette de ventriloque tout droit sortie d’un livre Chair de poule jamais publié… Slappy a très envie de faire partie de la famille Quinn auprès de Sonny, sa sœur Sarah et leur mère Kathy, mais ses exploits malfaisants vont beaucoup trop loin. Les enfants réalisent vite qu’ils doivent à tout prix arrêter ce pantin diabolique. Slappy décide alors de se fabriquer la famille dont il rêve… en enlevant madame Quinn et en ramenant à la vie tous ses horribles complices d’Halloween. Alors que leur petite ville tranquille se transforme en enfer peuplé d’une armada de monstres en tous genres, des plus terrifiants aux plus hilarants, les enfants et leur voisin, M. Chu, vont tout faire pour sauver leur mère et la ville des plans machiavéliques de l’épouvantable marionnette déchaînée…
Une question se pose à la lecture du résumé de ce deuxième volume de :"Chair de Poule", concentré sur la marionnette Slappy, créature horrifique emblématique de la série de livres, écrite par l'auteur R.J. Stine : Fallait-il en faire une suite ? Encore plus sans Jack Black en tête de distribution. Car, il faut bien se l'avouer, si le premier volume avait su trouver son public, c'est notamment grâce à la performance toujours toute en folie et en débordements comme dans
« soyez sympa rembobinez
». Et pour ainsi dire, même si le scénario s’écartait de l'œuvre de RJ Stine, c'était pour mieux les mettre au cœur de l'intrigue. Du coup la personnalité exubérante de l'acteur face aux plus jeunes, dont Dylan Minnette, que les ados connaissent grave à sa prestation dans la série
«13 reasons Why
» (L'acteur n'a pu signer pour un nouvel opus à cause de son implication dans la série), venait donner une consistance amusante pour ne pas dire pétillante assez bienvenue.
Dans ce nouvel opus, donc, les auteurs ont souhaité se recentrer sur les livres et s'imprégner de cet univers foisonnant de l'auteur en y intégrant ses monstres favoris, à commencer par Slappy, donc, cette marionnette machiavélique qui prend vie dès lorsque sa victime lit la formule magique inscrite sur un papier dans la poche de la marionnette. L'idée pourrait être bonne, si elle s'adressait à un programme TV, (et encore !), car, pour ce long-métrage, les auteurs ont décidé de mixer les histoires de RJ Stine en axant surtout la trame autour de Slappy, mais avec un minimum de prise de risque. Car, il faut bien le dire « Chair de poule : Les fantômes d'Halloween », s'il reste un divertissement acceptable, n'en demeure pas moins une déception, notamment par une mise en scène un peu « plan plan" qui ne parvient pas à surprendre le spectateur et encore moins à le captiver. Assez pro je des téléfilms bon marché de l'après-midi sur M6 ou d'autres chaînes de TNT, ce film « fourre tout » et désordonné.
Côté distribution, nous n'allons pas nous mentir, pas de quoi sauter au plafond. Si l'on retrouve des jeunes acteurs que nous connaissons déjà à l'instar de Jeremy Ray Taylor que l'on a pu découvrir dans la nouvelle version de « Ca » et Caleel Harris remarqué pour sa prestation dans la série assez oubliable, inspirée de Stephen King : « Castle Rock », le reste de la distribution n'a pas encore fait réellement parler d'elle comme Madison Iseman, dont les faits d'armes sont la série « Modern Family » et « Jumanji : bienvenue dans la jungle ». Tout ce petit monde semble beaucoup s'amuser mais la faiblesse du scénario et de la mise en scène reste trop pesante pour que cela vienne compenser.
E
n conclusion, si le premier opus avait su nous surprendre, force est de constater que « Chair de Poule : Les fantômes d'Halloween » ne trouve ni un scénario suffisamment solide pour transformer l'essai et encore moins une mise en scène originale qui puisse captiver le spectateur. En fait ce dernier reste souvent impassible face à un film désordonné pour ne pas dire en roue libre.