Aladdin

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
27/09/2019
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Dan Lin et Jonathan Eirich
Scénaristes
John August et Guy Ricthie
Compositeur
Alan Menken
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
129
Support
Critique de Emmanuel Galais
Quand un charmant garçon des rues du nom d’Aladdin cherche à conquérir le cœur de la belle, énigmatique et fougueuse princesse Jasmine, il fait appel au tout puissant Génie, le seul qui puisse lui permettre de réaliser trois vœux, dont celui de devenir le prince Ali pour mieux accéder au palais…

Après « Dumbo » et en attendant « Maléfique : Le pouvoir du Mal » en Octobre, Disney sort « Aladdin » sous la direction de Guy Ritchie (Sherlock Holmes) et avec Will Smith dans le rôle du Génie. Et dès le départ ce film suscita des inquiétudes. D'abord parce que Disney a très peu communiqué sur le film, si ce n'est Will Smith qui a fait le déplacement seul, pas ou très peu de Guy Ritchie en vue. Une présence discrète dans les panneaux publicitaires ou à la télévision, un parc à thème qui communique sur « Le Roi Lion » mais pas plus, et une horde de fans réseaux socialisés qui lancèrent une bronca contre Will Smith jugé, avant même d'avoir vu une bande annonce ou même le film, injuste dans le rôle tenu par Robin Williams dans le film d'animation. Du coup deux questions se posent : Est-ce que sous la pression des fans, Disney a sabordé la promo au profit du Roi Lion ? Ou alors est ce que le film manquait tellement de consistance que le studio n'y cru plus (Les résultats au box-office du film (plus de  800 Millions de Dollars) firent envoler ces inquiétudes ? Tout cela vient alimenter une crainte somme toute légitime dans le cœur des spectateurs désireux de découvrir en Live un film qui promettait bien des surprises.

Il faut dire qu'Aladdin est avant tout un film emblématique dans l'univers du studio Disney, puisqu'il est le troisième gros succès, qui sonnait le réveil de « la belle endormie » comme était appelé le studio Disney a la fin des années 80 après plusieurs échecs cuisants. Il fallut l'arrivée d'une équipe formée de Michael Eisner, Frank Wells et surtout Jeffrey Katzenberg qui imposa un rythme et une ligne de conduite aux animateurs qui donnèrent naissance à « La Petite Sirène », « La Belle et la Bête » et bien sûr à « Aladdin ». Avec un sens de l'humour débridé, la réalisation somptueuse du duo John Muskers et Ron Clements, et bien sur la musique d'Alan Menken sur des paroles d’Howard Ashman et Tim Rice. Le dessin animé confirma les bonnes décisions prises par l'équipe dirigeante. Du coup annoncer une version Live sous la direction de Guy Ritchie ne pouvait que susciter l'excitation.

Et le résultat s’il est flamboyant et bourré de bonnes idées, qui viennent tordre le cou des mauvaises langues, il reste un film en demi-teinte, notamment par la faute d’un début de film un peu laborieux qui nous laisse un peu froid, y compris lorsque Aladdin entame la chanson « One Jump » (« Je vole » en français). En demi-teinte, parce que l’introduction semble hésitante, avec une réorchestration du montage d’origine dans lequel la rencontre entre le héros et Jasmine, se fait dans les premières minutes du film. Une seconde occasion pour le réalisateur de nous dire que son « Aladdin » ne sera pas une copie à l’identique du dessin animé de 1993, la première étant l’ouverture du film, qui met d’office Will Smith au cœur de l’histoire.

Alors, d’ailleurs, commençons par les bonnes nouvelles et particulièrement celle qui soulevait bien des mécontentements : Will Smith en génie. Nous le savons, le Génie est LA star du film (avec Jafar aussi mais nous y reviendrons plus tard !) et le rôle est tellement associé à Robin Williams que l’on peut logiquement s’inquiéter qu’un acteur comme Will Smith, que l’on sait amateur de rôles le plaçant au centre de l’intrigue, s’empare de celui du Génie (D’autant que beaucoup le rendent responsable du ratage de « Suicide Squad », à cause de cela !). Et bien mettons les choses au clair tout de suite : Will Smith est le digne successeur de Robin Williams. Ce dernier peut se reposer sur ses deux oreilles, là où il est, sur son petit nuage, duquel il devait regarder, d’un œil goguenard, la prestation de son remplaçant ! Car même si l’acteur de « Indépendance day » en fait parfois des caisses, cela va toujours dans le sens du personnage, décalé, électrique et sensible en même temps. Will Smith s’amuse et amuse la galerie, il met en valeur ses talents de danseur, de chanteur et d’acteur pour tenir la barre de ce rôle exigeant qui ne peut souffrir la moindre baisse de régime. 

Côté mise en scène également, si Guy Ritchie s’est révélé plus inventif, ici il déçoit un peu par une mise en scène trop académique parfois dans le traitement de l’histoire avec une caméra qui tourne autour d’un dialogue amoureux, pas forcément très à l’aise, ou encore lors de la confrontation finale avec Jafar. Guy Ritchie semble avoir laissé trop de liberté aux acteurs, qui perdent ainsi leurs repères et ne sont pas forcément très concluant. En revanche, le réalisateur sait comme personne mettre de l’énergie dans le film. Ainsi la course d’Aladdin sur « One Jump (Je Vole) » est absolument remarquable avec des péripéties de l’acteur Mena Massoud (Jack Ryan) impressionnantes autant que surprenantes. La scène est à couper le souffle, car le réalisateur utilise les ralentis et les accélérés pour donner un aspect film muet avec une subtilité renversante. Tout comme les scènes musicales à l’instar du bal dans le palais ou le final qui semblent tout droit sortis d’une production Bollywood, c’est beau, c’est coloré c’est enivrant pour ne pas dire enfiévrant. Et pour finir, il serait, bien sûr, injuste de ne pas parler de la chanson « Prince Ali » dont la mise en scène rivalise de somptuosité avec les plus grands péplums de l’âge d’or d’Hollywood. Avec plus de 250 danseurs et 200 figurants, la scène est impressionnante et emporte le public jusqu’à la dernière note, au point que l’on en redemande encore.

Dans le rayon des mauvais points, on pourra parler d’une distribution assez maladroite, la palme du gadin revenant à l’acteur Marwan Kenzari (Le Crime de l’Orient Express) qui incarne un Jafar bien peu charismatique.  Alors que dans le dessin animé, le personnage était dessiné comme un serpent avec une finesse de traitement qui l’a fait entrer dans le Panthéon des plus grands méchants du studio juste derrière Maléfique et avant Cruela d’Enfer, ici, le personnage manque de profondeur et de relief, pour en devenir presque insipide.

En conclusion, « Aladdin » est une version Live de belle qualité qui souffre tout de même d’une mise en scène qui ne parvient pas à réellement se réinventer, particulièrement dans les scènes de dialogues. Les acteurs, à l’exception de Will Smith, ne semblent pas donner le meilleur d’eux et cela dessine des personnages imparfaits. Pourtant, nous en prenons plein les yeux et pleins les oreilles en faisant fi de toutes ces imperfections, puisque la musique d’Alan Menken et les textes d’Howard Ashman et Tim Rice continuent de fonctionner. Et puis finalement, c’est tout le talent de Guy Ritchie que de souffler le chaud et le froid dans ses créations.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Film techniquement complexe oblige l’image est particulièrement soignée et les contrastes se doivent d’offrir le plus de profondeur de champ possible. Du coup, le support se révèle forcément d’une très grande qualité et particulièrement lors des scènes où le réalisateur s’amuse avec le défilement des images pour accélérer ou ralentir l’image. L’ambiance lumineuse et le souci du détail ayant été les maîtres mots de la réalisation le support se devait d’être à la hauteur, malgré quelques flous dû aux jeux de focales imposés par le réalisateur. Et il l’est ! Les contrastes donnent un volume et une profondeur à l’image qui viennent parfaitement souligner chaque détail y compris dans les effets de premiers plans ou d’arrière-plan.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 7.1, en revanche est parfois inégale. La répartition se laisse déborder par des effets de basses très présents. Parfois très en façade, la dynamique du film se fait puissante et brillante lors des scènes musicales ou comportant des effets sonores, comme les voix vrombissantes du génie ou de Jafar menaçant, mais s’efface significativement lors des scènes de dialogues. La musique vient pourtant habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités, mais ne parvient pas à venir faire le contre poids des défaillances de répartitions et de dynamiques que l’on peut reprocher à la piste sonore.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
La section bonus reste assez légère, mais offre tout de même juste ce qu’il faut d’information pour que nous puissions en apprécier la fabrication.

Tout d’abord, « Le journal vidéo de tournage de Mena Massoud », l’acteur qui campe le personnage d’Aladdin, montre les coulisses de l’intérieur et nous permet de voir les belles complicités qui se sont nouées entre les acteurs.

« Le travail de Guy Ritchie », est un focus autour du réalisateur, qui permet de mieux comprendre ses choix artistiques, comme par exemple la séquence « One Jump » (Je Vole), où le maitre explique quelle proposition artistique il a voulu faire et de quelle manière il s’y est pris.

« Le génie de Will Smith », est un focus autour de l’acteur qui fut tellement décrié sur les réseaux sociaux alors que personnes n’avait encore vu le film, mais qui se révèle, au final, à la hauteur du rôle.

Une chanson coupée au montage, des scènes coupées et les clips des chansons viennent compléter les bonus.