Inunaki : Le Village Oublié

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Inunaki Mura
Genre
Pays
Jap
Date de sortie
16/09/2020
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Muneyuki Kii et Chikako Nakabayashi
Scénaristes
Takashi Shimizu et Daisuke Hosaka
Compositeur
Shogo Kaida et Shunsuke Takizawa
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
104
Support
Critique de Emmanuel Galais

Le village d’Inunaki, au Japon, est surnommé " le Village Hurlant ". Une psychiatre de la région, Kanade Morita, possède un sixième sens, qui la tourmente depuis l’enfance. Un jour, son frère Yuma et sa petite amie décident de jouer à se faire peur, lors d’une expédition nocturne dans le village. Sans le savoir, ils vont réveiller la terrible malédiction qui frappe le village…


Genre très prisé au Japon, le film de fantômes est aussi une institution culturelle dans ce pays où la place des esprits des ancêtres est aussi importante que celle des liens familiaux qui unissent tous les membres d’une famille. Mais le genre horrifique permet également à cette région du monde d’exorciser une grande part de ses blessures particulièrement dans un passé douloureux que ce soit face à l’occident et à ses bombes atomiques ou à une culture ancestrale qui n’hésita pas à mettre au rebut une partie de sa population, pas assez glorieuse à ses yeux. En effet, le film d’horreur est un style très empreint en Asie parce qu’il permet d’y mettre toutes les douleurs et toute la reconnaissance ans un passé comme dans un présent prospère ou non. Ce n’est pas anodin si les plus grands succès de l’horreur de ces dernières années sont venus du soleil Levant : « Godzilla », « The Ring », « The Grudge », etc….


D’Hidéo Nakata (Ring) à Takashi Shimizu (The Grudge) en passant par Kiyoshi Kurosawa (Retribution), le cinéma d’horreur Japonais nous a offert nos plus grandes frousses et ne cesse de s’exporter et de se voir remaker, de l’autre côté de l’océan Pacifique. Et c’est justement Takashi Shimizu qui nous arrive avec ce nouveau film à faire pâlir le premier metteur en scène américain. Auteur, avec son co-scénariste Daisuke Osaka (Re:Mind), d’une histoire qui synthétise une bonne partie de ces peurs qui hantent les forêts et les campagnes nippones. Ici, une population fut massacrée au profit d’une société productrice d’électricité, ayant besoin des terres occupées par les habitants de ce village. Ces derniers ne cessent alors de hanter les lieux de leur agonie.


Sombre et terriblement efficace, le scénario se dessine comme seul le cinéma nippon sait le faire, avec une certaine lenteur, dans une atmosphère sombre, un peu crasse, dans laquelle des personnages lumineux vont se perdre. A la différence de beaucoup d’œuvres du genre, c’est le nombre de personnages qui surprend et qui devient presque une signature chez Takashi Shimizu. Ici, ils sont très nombreux ! Il y a, bien sûr, le jeune couple de départ, mais aussi le père et la mère, la psychologue qui voit des spectres, le petit garçon qui, lui, voit le fantôme de sa mère naturelle, ses parents adoptifs, et les copains qui vont intervenir à un certain degré de l’histoire. Nous l’aurons très vite compris, « Inunaki » peut-être vu comme un film choral dans un environnement bien particulier.


Et outre cette emprise dans la culture fantastique et spectrale japonaise, la mise en scène de Takashi Shimizu est loin d’être inintéressante, puisqu’elle va utiliser les perspectives plus que les effets visuels pour surprendre et effrayer. Et comme si cela ne suffisait pas, le réalisateur s’amuse également avec le temps, plongeant le spectateur dans une histoire où le passé et le présent se mélangent comme pour mieux expliquer que les douleurs du passé ont toujours un impact sur le présent, et que ce dernier se retrouve souvent être une copie du premier. Inventive, osée et parfois douloureuse, la mise en scène de Takeshi Shimizu offre une œuvre forte et oppressante du début à la fin.


En conclusion, « Inunaki : Le village Oublié » de Takeshi Shimizu, vient à nouveau prouver au monde la suprématie nippone dans ce genre de cinéma. Très empreint d’un passé douloureux et d’une culture qui intègre la mort pour le respect mais également pour le souvenir qu’elle véhicule, ce nouvel opus de l’un des maitres du genre nous plonge dans un village martyrisé pour ne plus nous lâcher, même après le générique de fin.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
« Inunaki : le village oublié » évolue dans un milieu assez sombre presque intemporel où les éclairages intérieurs autant qu’extérieurs apportent autant de tensions que de moments de pauses pour le spectateur. Le travail du Directeur de la Photographie étant de créer une atmosphère sombre et pesante dans cette région du Japon, nous pouvons dire qu’il a réussi. Le résultat est là et le support retranscrit une image de grande qualité avec des sombres soignés et des couleurs parfaitement dosées.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Japonais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Pourtant Primordiale dans « Inunaki : Le Village Oublié », comme dans n’importe quel film d’horreur, l’environnement sonore se devait d’être particulièrement bien réparti. Et la piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle assez peu efficace pour ne pas dire très discrète. Les effets sonores peinent à envahir les différents canaux. Et les dialogues manquent de volume au point de jouer constamment avec la télécommande. La musique vient pourtant parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Le journaliste du Monde Jean François Rauger revient sur le phénomène de la « Japan Horror » dans un documentaire d’une vingtaine de minutes. Passionnant !