Tout Simplement Noir

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
10/11/2020
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Sidonie Dumas
Scénaristes
Jean Pascal Zadi, Kamel Guemra, John Wax et Fabrice Eboué
Compositeur
Christophe Chassol
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
90
Support
Critique de Emmanuel Galais

JP, un acteur raté de 40 ans, décide d’organiser la première grosse marche de contestation noire en France, mais ses rencontres, souvent burlesques, avec des personnalités influentes de la communauté et le soutien intéressé qu’il reçoit de Fary, le font osciller entre envie d’être sur le devant de la scène et véritable engagement militant...

 
Le titre inspiré d’un groupe de Hip-Hop des années 80, dont l’un des membres apparait d’ailleurs à l’ecran dans une scène, « Tout Simplement Noir », n’est, a n’en pas douter, pas un film communautariste, mais plutôt un film qui pourrait être politique, mais prône avant tout un message autour de la communauté noire évidemment, quelle qu’en soit ses origines, mais c’est surtout un grand cri d’amour pour la France. Ce pays, qui malgré des relents de racisme du passé, portés par des politiciens racoleurs, a su intégrer toutes les cultures de ces hommes, ces femmes, venus d’ailleurs chercher de la paix, une vie meilleure et y ont trouvé une terre pour leurs enfants. Ces derniers qui sont nés ici, veulent se faire entende et reconnaitre comme des citoyens français à part entière, certains le font par le militantisme radical, d’autres par l’humour.


Et c’est précisément sur ce créneau là que Jean Pascal Zadi. Ce dernier s’est enfin fait connaitre du grand public avec ce long métrage drôle et surtout intelligemment écrit, mais n’est pourtant pas un débutant. Réalisateur, Acteur, Scénariste, touche à tout de génie, il a su collaborer avec des personnalités du spectacle de premier plan comme Thomas N’Gijol (Le Crocodile du Bostwanga), Fabrice Eboué (Case Départ), etc… Avec « Tout Simplement Noir », JP Zadi a voulu d’abord aborder un sujet qui le touche particulièrement, mais avec humour pour pouvoir en aborder toutes les facettes qu’elles soient de la personne noire dans la société Française, à l’esclavage en passant par la place de la femme noire. Tout y est abordé avec beaucoup de finesse, de politiquement incorrecte mais jamais d’outrance. Avec une intelligence rare et un sens du rythme évident, le réalisateur accompagné de son ami John Wax (Coexister) vont se permettre de faire réfléchir les spectateurs sans jamais les rebuter. Ils ne s’interdisent rien, si ce n’est de rire de tout, tout en bousculant les aprioris. C’est ainsi qu’à travers une scène redoutablement efficace avec Lucien Jean-Baptiste (Première étoile) et Fabrice Eboué, ils vont aborder la place de l’esclavage dans l’esprit de ses descendants qu’ils soient Africains ou Antillais et cette approche si différente.


De la même manière le duo va aborder les différences entre communauté, mais aussi ses paradoxes, ses incohérences, mais surtout cette capacité à parler tout le monde sur une même tonalité et comprendre que notre pays a encore de grands efforts à faire, mais qu’il a aussi énormément évolué et que chacun, si tout n’est pas encore abouti peut, maintenant, se reconnaitre dans des personnalités de premier plan. Mais la route est encore longue avant qu’il y ait autant de personnes noires, Asiatiques, Maghrébines que de blancs aux Remises de prix cinématographiques par exemple.


Et pourtant si tous les sujets sont abordés, ils ne sont jamais pesants, on rit tout autant que l’on s’interroge, Jean pascal Zadi, comme son personnage revendique autant qu’il fait rire, mais ne dénature jamais son propos. Et surtout il le mérite de faire prendre conscience que, si tout n’est pas toujours tout rose dans notre pays il est très éloigné de ce qu’il se passe aux Etats-Unis. Et c’st toute l’intelligence de l’écriture, comme de la mise en scène, que de montrer qu’un noir qui crie dans la rue risque plus qu’un blanc, mais que tout doit toujours être nuancé, pour ne pas sombrer dans la caricature ou le contre-productif. En utilisant le principe du documentaire ils permettent ainsi à leur œuvre de ne pas sombrer dans la caricature ou de na pas pervertir le propos par une technique trop lourde. Ici, la caméra reste à distance pour mettre le spectateur dans la position de témoin.


Avec « Tout simplement Noir », nous rions beaucoup et nous apprenons énormément sans que ces deux choses ne soient pas indissociables. Jamais dans la longueur, encore moins dans l’outrance gratuite, le duo parvient à inviter des personnalités de premier plan, qui viennent avec beaucoup d’intelligence et d’autodérision jouer de leur propre personnalité et donner leur vision de la place des personnes noires dans notre société. Et oui « Noir » est une couleur, il n’est pas nécessaire de dire « Black » de peur d’insulter ses voisins.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le film jouant sur les différentes ambiances : Colorées en extérieures, et plus sombres lors des soirées, il fallait un support qui ne soit pas trop en défaillance ou en saturation. Le travail de transfert et de très bonne qualité et le film se regarde avec beaucoup de plaisir
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste DTS-HD Master Audio 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait.  La dynamique de l’ensemble nous, immerge au cœur de l’action du film et nous conforte dans notre position de témoin. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Un making of qui montre à quel point tout le monde s’est amusé à jouer devant la caméra de Jean Pascal Zadi et John Wax. Tout le monde s’amuse à se « vanner » dans des séquences qui viennent compléter les coulisses.


Des scènes coupées qui montrent les choix opérés par le duo.


Et enfin un bêtisier.