Les trois jours du Condor (Ultra HD / 4K)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Three Days of the Condor
Genre
Pays
USA
Date de sortie
24/11/2020
Réalisateur
Format
Blu-ray Ultra HD
Boitier
Amaray
Producteurs
Dino De Laurentiis, Stanley Schneider
Scénaristes
Sydney Pollack
Compositeur
Dave Grusin
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
117
Support
Critique de Bruno Orru

Joseph Turner est un agent de la CIA chargé de réunir un maximum d'informations dans les livres d'espionnage afin d'en glaner des idées et de trouver les fuites quant aux pratiques de l'agence de renseignements. Sa vie va changer lorsqu'il retrouvera tous ses collègues assassinés pendant la pause-déjeuner. Turner, sous le pseudonyme de Condor va, dès lors, se lancer dans une course contre-la-montre dans le but de mettre au jour un réseau d'espions infiltré au cœur même de l'agence.

En pleine effervescence liée au scandale du « Watergate », Sydney Pollack signe l’un des films d’espionnage les plus anxiogène de son époque avec « Les 3 jours du Condor ». Adaptation du roman de James Grady : « Six Days of the Condor » (1974), le film du réalisateur prend une tournure bien politique que le roman, et pour cause, Pollack et ses scénaristes Lorenzo Semple Jr (Jamais plus jamais) et David Rayfield (Autour de Minuit), vont s’inspirer du scandale qui a mené à la démission de Richard Nixon. Ici, tous les arcanes du pouvoir et notamment la CIA, pour ne citer qu’elle, sont impliqués dans cette affaire qui va plonger la vie de Joseph Turner dans le chaos le plus insupportable. En effet, alors qu’il travaille à récolter des informations dans des livres d’espionnage pour le compte des services secrets américains, il découvre que tout ses collègues ont été assassinés en son absence et il ne devra compéter que sur son anticipation et son intelligence pour se sortir des pièges qui lui sont tendus.

 

Très loin d’être une œuvre ancrée dans son époque, « Les 3 jours du Condor », même s’il accuse ses 45 années, n’en demeure pas moins un bijou d’espionnage où la mise en scène du réalisateur n’hésite pas les scènes chocs comme lors de l’assassinat des collègues, qui non seulement surprend par sa soudaineté, alors que l’on s’y attendait, mais bénéficie d’un rythme assez soutenu pour son époque. Et même, si parfois, le film souffre de quelques longueurs, ce n’est que pour mieux permettre au public de reprendre son souffle pour la suite qui va le captiver et le marquer assez durablement. Jamais dans l’excès inutile, le réalisateur et ses scénaristes tissent une toile aux ramifications multiples qui vont se dénouer au fur et à mesure que le héros va avancer dans son intrigue. Beaucoup moins décalé ou fantaisiste que James Bond, « Les 3 Jours du Condor » est un film qui se veut ancré dans la réalité et fait utiliser les accessoires du moment sans chercher à recourir à des gadgets en tout genre.

 

Evidemment, « Les 3 jours du Condor » c’est surtout l’un des rôles importants de la star Robert Redford (Captain America : Le Soldat de l’Hiver). L’acteur qui s’est déjà forgé une carrière florissante avec des films tels que « Gatsby le magnifique » de Jack Clayton (1974), « L’Arnaque » de George Roy Hill (1973), « Jeremiah Johnson » de Sydney Pollack (1972) ou encore « Butch Cassidy et le Kid » de George Roy Hill (1970), retrouve donc le réalisateur avec qui il fera en tout 7 films, pour plonger son personnage dans une atmosphère paranoïaque dont il va se servir pour imposer un personnage sérieux, mais en même temps non dénué parfois d’un brin d’humour. Face à lui l’actrice Faye Dunaway, en atout charme, compose un personnage beaucoup moins insipide qu’il n’y parait puisqu’elle va apporter toute sa subtilité et son charisme. Enfin, « Les 3 jours du Condor », c’est aussi l’occasion de retrouver l’acteur Max Von Sydow (Star Wars VII : Le Réveil de la Force) dans un de ses rôles les plus marquants.

 

En conclusion, Sydney Pollack et Robert Redford tourneront ensemble sept fois et « Les 3 jours du Condor » est l’un des plus beaux fleurons de cette collaboration. Anxiogène et paranoïaque, ce film d’espionnage est une réussite puisqu’il parvient avec brio, à donner une vision plus politique et moins fantaisiste que les « James Bond » par exemple.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1

Le master 4K respecte totalement l’esprit seventies avec une colorimétrie neutre. Le travail de restauration est impeccable laissant apparaître une excellente définition.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Insuffisante
Moyenne
Insuffisante
Français
Oui
Non
Non
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Français
Oui
Non
Non
Insuffisante
Moyenne
Insuffisante

Alors que la VF stéréo ressemble à un mono punchy par son niveau sonore et sa dynamique, la VO 5.1 DTS MA semble elle triste par un niveau assez faible et une dynamique plutôt faible. Ceci-dit cette VO, contrairement à la VF donc, a été totalement nettoyée et ne présente aucun souffle. On retiendra quand même que l’aspect 5.1 est sans intérêt aucun puisque les surround ne sont pas franchement utilisés.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 117 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Le seul bonus du disque 4K (nous n'avons pas eu le disque Blu-ray pour ce test) consiste dans le commentaire de Sydney Pollack (VOST), enregistré 25 ans après la sortie du film. Le réalisateur garde un ton monocorde mais son écoute regorge de nombreuses informations, tant sur les personnes et ce qu’il faut en comprendre que les conditions de production et de tournage.  A noter quand même de longs moments sans commentaire.