Mon Cousin

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
03/02/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Richard Grandpierre et Frédéric Doniguian
Scénaristes
Jan Kounen, Vincent Lindon et Fabrice Roger-Lacan
Compositeur
Anne-Sophie Versnaeyen
Edition
Standard
DureeFilm
104
Support
Critique de Emmanuel Galais

Pierre est le PDG accompli d’un grand groupe familial. Sur le point de signer l’affaire du siècle, il doit régler une dernière formalité : la signature de son cousin Adrien qui détient 50% de sa société. Ce doux rêveur idéaliste qui enchaine gaffes et maladresses est tellement heureux de retrouver Pierre, qu’il veut passer du temps avec lui et retarder la signature. Pierre n’a donc pas le choix que d’embarquer son cousin avec lui dans un voyage d’affaire plus que mouvementé où sa patience sera mise à rude épreuve.


Jan Kounen le réalisateur de « Dobermann » (1196) revient dans un style un peu plus classique, après avoir exploré de nombreux univers graphiques, que ce soit dans ses long-métrages ou des projets plus expérimentaux. Cette fois-ci le réalisateur adapte un scénario qu’il a co-ecrit avec Fabrice Roger-Lacan (L’un dans l’autre) et Vincent Lindon qui signe ici sa troisième participation à un scénario de long métrage, après « Paparazzi » d’Alain Berbérian en 1997 et « La Bourgeoisie » de Vincent Lindon en 2007. L’histoire peut être résumée en une ligne : « Un riche homme d’affaire voit le destin de son entreprise lié au bon vouloir de son Cousin un peu envahissant qu’il n’a pas vue depuis plus de 30 ans ». Nous imaginons évidemment que les deux hommes sont les exactes opposé et que cela va amener à des situations rocambolesques. Mais nous sommes dans un film de Jan Kounen, et l’homme est réputé pour ne pas faire dans la linéarité. 


Et c’est un fait, « Mon Cousin » n’est pas une comédie comme on l’attend. Si les deux hommes sont liés par la famille, ils n’en demeurent pas moins différents radicalement, mais cette différence cache, dans un premier temps, une autre histoire qui ressurgira au fur et à mesure que l’histoire va avancer, mais qui va aussi permettre aux scénaristes de distiller des messages humanistes et écologistes qui est très loin d’être insipide. Car si, Adrien est un doux rêveur et que Pierre est un homme dur à l’esprit capitaliste et austère, les deux hommes n’en demeurent pas moins les deux faces d’une société qui se perd dans des valeurs qu’elle bafoue joyeusement et qui ne parvient pas à trouver le juste équilibre entre progressisme et écologisme. On le voit bien le scénario n’est pas aussi lisse qu’il n’y parait, cela ne fait pourtant pas de ce cousin une réussite totale. Car si le scénario parvient à tirer son épingle du jeu par une complexité plus présente qu’il n’y parait, il ne parvient pas à éviter le piège de la moralisation un peu balourde, notamment dans sa construction classique autour des méchants capitalistes et des gentils communs. Le trio se laisse aller à de bons sentiments qui ne parviennent pas à surprendre et encore moins à faire totalement rire.


Car pour une comédie, il est tout de même plus agréable de rire de situations, comme, par exemple, la scène dans l’avion que l’on peut voir dans la bande-annonce. Mais voilà le réalisateur a tendance à trop trainer sur certaines scènes et à ainsi les vider du rythme qui peut créer la surprise et donc l’effet comique. Pourtant, Jan Kounen, reste, comme chaque fois, fidèle à ses choix narratifs en intercalant dans son récit, des instants fantasmagoriques pour illustrer les douleurs intérieures des personnages. Des moments en suspension, qui, comme dans quasiment toute la filmographie du réalisateur, lui servent à donner corps à la psychologie de ses héros. L’effet pervers étant que le film se perd aussi passant de la comédie au drame intérieur, et casse ainsi le rythme de sa narration.


En conclusion, « Mon Cousin » est une comédie de Jan Kounen, qui, comme à l’habitude chez ce réalisateur, n’est pas aussi lisse qu’on l’imagine. Entrecoupé d’interludes spirituels qui viennent illustrer les duels internes des protagonistes, le film perd en dynamique et manque son but premier de faire rire avec des situations qui, bien trop souvent perdent en effet de surprise. 


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
« Mon Cousin » bénéficie d’un transfert de grande qualité dans lequel les couleurs sont parfaitement dosées, et permettent d’appuyer une ambiance sobre avec des plans soignés qui installent une ambiance où les héros évoluent dans différents environnements ou dans des rêves et des allégories visuelles. Le réalisateur joue constamment le contraste entre plans larges et focales serrées sur les acteurs pour mieux laisser apparaitre les bouleversements qui s’opèrent plus ou moins lentement. Les contrastes sont suffisamment présents pour pouvoir donner plus de profondeur à l’image, et le grain est bien évidemment inexistant ce qui permet de profiter agréablement du film.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle d’en grande efficacité dans la mise en place des ambiances. La bande-son envahie les différents canaux, avec beaucoup de précision et de dynamique. Et comme le film joue énormément sur la qualité narrative des dialogues, il était nécessaire que la piste sonore soit à la hauteur de manière à ne pas trop les déséquilibrer. Les dialogues ainsi que la musique sont parfaitement équilibrés. Le résultat est saisissant !
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 10 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Une journée de tournage du film « Mon Cousin ».