Soul

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Soul
Genre
Pays
USA
Date de sortie
09/04/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Dana Murray
Scénaristes
Pete Docter, Kemp Powers et Mike Jones
Compositeur
Trent Reznor, Atticus Ross et Jon Batiste
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
100
Support
Critique de Emmanuel Galais

Passionné de jazz et professeur de musique dans un collège, Joe Gardner a enfin l’opportunité de réaliser son rêve : jouer dans le meilleur club de jazz de New York. Mais un malencontreux faux pas le précipite dans le « Grand Avant » – un endroit fantastique où les nouvelles âmes acquièrent leur personnalité, leur caractère et leur spécificité avant d’être envoyées sur Terre. Bien décidé à retrouver sa vie, Joe fait équipe avec 22, une âme espiègle et pleine d’esprit, qui n’a jamais saisi l’intérêt de vivre une vie humaine. En essayant désespérément de montrer à 22 à quel point l’existence est formidable, Joe pourrait bien découvrir les réponses aux questions les plus importantes sur le sens de la vie.


En seulement 3 longs métrages d’animation : « Monstres & cie » en 2001, « Là-haut » en 2009 et « Vice Versa » en 2015, Pete Docter est devenu une figure tutélaire du Studio Pixar, branche particulièrement rentable de la Walt Disney Cie. Devenu, en 2018, le nouveau patron de l’équipe créative Pixarienne depuis le départ obligé de John Lasseter, embourbé dans des affaires de harcèlements sexuels, le jeune réalisateur a su imposer un style scénaristique et imposer une narration résolument originale et différente de ce que le studio de Burbank avait l’habitude de proposer. Avec « Monstres & cie » il abordait déjà les peurs enfantines, celles du monstre dans le placard ou sous le lit et les détournaient pour en faire un long métrage drôle et émouvant. Avec « Là-haut », le réalisateur enfonçait le clou en s’intéressant à la vieillesse, en mettant en scène, comme personnage principal : un vieil homme, veuf (On peut parler de la première incursion de la mort dans l’œuvre de Docter), même constat, jamais effrayant, jamais plombant, la vieillesse est, ici, présentée comme une nouvelle source d’aventure où les plus jeunes peuvent s’associer aux plus anciens. « Vice Versa », plongeait le spectateur au cœur de la psychologie adolescente et la manière dont les émotions s’opposent et dont la personnalité se construit avec ses erreurs et ses doutes.


Cette fois-ci avec « Soul », c’est à la mort de manière frontale que le réalisateur s’attaque et particulièrement à cette peur de ce moment inévitable pour chaque être vivant. A travers l’histoire de ce musicien, professeur et passionné de Jazz qui va se retrouver, à la suite d’un accident dans l’au-delà, le réalisateur et son équipe de scénaristes : Kemp Powers (One Night in Miami) et Mike Jones (Luca) s’interrogent sur cette peur et donne une vision de la manière dont notre esprit va aborder cet ultime voyage. Il y a, bien sûr, cette peur de l’œuvre inachevée, ces doutes et ce dénie qui fait que l’esprit veut absolument repartir, pour toujours rester avec les siens. Très loin d’une œuvre obscure, comme pourrait éventuellement le faire un Tim Burton, « Soul » c’est avant tout une œuvre visuellement remarquable qui utilise plusieurs types d’animation pour mieux illustrer son propos. Avec des références, assumées ou non, au programme « L’alinéa » par exemple.


Evidemment, nous pourrions reprocher une approche dogmatique, puisque le réalisateur ne cache pas ses croyances religieuses, mais ce serait beaucoup trop réducteur, car « Soul » c’est avant tout une œuvre subtile, qui peut se lire comme une sorte de métaphore de la réflexion de son réalisateur sur la vie et sur sa carrière professionnelle, mais il est indéniable que « Soul » c’est surtout un long métrage d’animation d’une rare intelligence, qui s’inscrit dans la droite lignée des œuvres de Pete Docter, qui ne cherche pas un discours lisse et dans les clous. Il cherche avant tout un sujet fort à aborder avec un jeune public qui n’aborde évidemment des sujets tels que la mort de la même manière que les adultes. Le résultat est remarquable de subtilité, d’inventivité et d’intelligence. Car outre son sujet de base, le scénario s’amuse de tout et ne vient jamais faire dans la larmoyant gratuit, bien évidemment. Il s’offre même le luxe d’un discours positif et sensible que les plus jeunes comme les moins sauront apprécier.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
La réalisation a choisi des types d’animations différentes, et comme dans « Vice Versa » n’hésite pas à utiliser des couleurs pétillantes ou parfois sombres pour mieux jouer sur les humeurs et les ambiances. Comme toujours, avec Pixar, la qualité de l’animation est la priorité et cela se voit. Les couleurs sont parfaitement mises en valeur et donne au film toute cette subtilité qui nous embarque. Les ambiances sont parfaitement retranscrites et le support se met totalement à son service. Les contrastes donnent du volume et une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle d’une grande précision et permet au film d’appuyer encore un peu plus son ambiance liée aux différents types d’animation. L'excellente musique de Trent Reznor et Atticus Ross (Nominés au Golden Globes et aux Oscars)  profite merveilleusement bien d'une répartition minutieuse et précise. Jamais dans l’excès, la piste sonore est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique ou les effets sonores.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Comme a son habitude l’éditeur propose une édition à la hauteur de son film, et notamment sur le premier Disc, qui comprend le film et les commentaires audios, mais également : 


« Portrait de Joe », un making of intéressant qui revient sur les dessous de la conception de ce long métrage, en mettant, avant tout, en valeur le coréalisateur Kemp Powers et toute l’équipe créatrice qui a sur se retrousser les manches pour donner une cohérence à l’histoire et trouver un sens et une profondeur au personnage de Joe.


« Créer des Mondes », fut l’autre grand objectif de ce nouveau long métrage de Pixar. Donner corps à un monde totalement inconnu tout en le rendant familier. Répondre à une question essentielle pour le film : Comment illustrer ce « Grand Avant » en le rendant fantasmagorique et familier.


Sur le deuxième disc, nous pouvons retrouver :


« Plutôt profond pour un dessin animé », un making of qui tente, par la réflexion des artistes ayant participé au film, de répondre aux existentielles, comme, par exemple, d’où nous vient cette personnalité qui nous caractérise dès la naissance ? Ou encore qu’y a-t-il après la mort ?


« La musique et les sons de Soul », évidemment, l’intrigue du film tournant autour d’un musicien de Jazz, il était logique que la musique y tienne une place prépondérante. Un Documentaire lui est donc consacré en présence de grands noms du Jazz.


« Soul improvisé ». L’une des conséquences de la crise sanitaire, fut bien évidemment, le fait que les artistes durent travailler de chez eux, et cela engendra une mécanique compliquée entre les enfants des uns et les animaux des autres ou encore entre les connexions des uns et celle des autres.


« Culture jazz », bien sûr les grands noms du jazz tels que le Dr Peter Archer qui fut l’une des inspirations premières du personnage de Joe dans le film.


Puis des Scènes coupées.