Godzilla Vs. Kong

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
07/07/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Mary Parent, Brian Rogers, Jon Jashni, Alex Garcia, Thomas Tull, Eric McLeod
Scénaristes
Eric Pearson, Max Borenstein
Compositeur
Junkie XL
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
113
Support
Critique de Guillaume Simon

L'histoire

Quelques années ont passé depuis le dernier combat victorieux de Godzilla face à King Ghidorah. Sans raison logique, le roi des monstres se retourne soudain contre l'humanité, détruisant tout sur son passage. Désemparée, l'organisation Monarch se décide à faire appel à Kong, le seul capable de l'arrêter. Mais un autre monstre, à l'origine de tous ces événements, s'apprête lui aussi à se révéler au grand jour.

Critique subjective

Voilà déjà le quatrième film de ce que Warner Bros, studio désireux comme tous les autres de créer son MCU à lui, appelle le Monsterverse. De cette poussive série dont les opus sont produits dans la douleur on ne retient pas grand chose, les films étant loin d'être inoubliables. Après un Godzilla trop timoré pour convaincre (mais qui laissait au moins souffler le début d'un vrai souffle épique), un Kong Skull island sans identité et un Godzilla le roi des monstres qui tournait au grand n'importe quoi, voici donc la confrontation entre les deux géants qui est en vérité le but principal des films qui ont précédés.

Tout, en effet est mis en place pour laisser le champ libre à la grosse bataille prévue. Le scénario est d'une inconsistance scandaleuse, les dialogues n'ont aucun sens, ou très peu et sont déclamés par des acteurs fantômes qui ne sont plus que jamais que de simples faire-valoir aux deux stars du film. Car les stars en question ce sont bel et bien les boursouflures numériques que sont Kong et Godzilla, et non le cast du film qui sert ici uniquement de passe-temps des plus ennuyeux entre deux séquences de destruction massive. Entre un Alexander Skarsgard qui semble faire mentalement sa liste de course pendant qu'il joue, Rebecca Hall qui n'a rien à se mettre sous le dent ou si peu, Kyle Chandler, un acteur au demeurant sympathique, qui en a encore moins ou une Millie Bobby Brown qui, malgré qu'elle n'ait que 16 ans au moment du tournage est sans cesse reluquée par la caméra de Adam Wingard il n'y a rien ou très peu à sauver. Difficile d'accepter qu'une telle brochette de bons acteurs puisse être si lamentablement utilisée.

Le salut, si l'ont peut dire, est sans surprise dans le spectacle gentillement régressif de ces deux mastodontes de 100 mètres de haut qui se mettent sur la tronche en détruisant quelques dizaines de bâtiments au passage. La leçon du premier Godzilla, auquel on aura reproché une timidité et une retenue excessive a été bien assimilée, ici on en met le plus possible, et s'il y en a un peu plus, on laisse. Fini également le ton sombre et l'atmosphère film catastrophe. On assiste ici à un festival de couleurs fluos. D'un mauvais goût absolu, la direction artistique ravira les plus grand fans de laser game et autres soirées tuning. L'ensemble fait plus penser à une cinématique de jeu vidéo qu'autre chose, aspect renforcé par des éléments scénaristiques tels que l'arme de Kong, Godzilla en God mode ou l'apparition du boss final en la personne de Mecha Godzilla qui pousse le film dans les derniers retranchements de la bêtise le rapprochant dangereusement de l’esprit des productions Asylum.

Reste le spectacle. C'est souvent de mauvais goût, mais les effets spéciaux sont spectaculaires. Les scène d'actions tiennent la route et au détour de quelques fugaces fulgurances, Adam Wingard montre d'une belle maîtrise du cadre et prouve qu'il sait composer une image. Une maigre consolation pour un film qui aurait sans doute mérité mieux au vu du potentiel de la franchise.  

En conclusion

Version friquée et boursouflée des plus belles œuvres signées SyFy du type Mecha Sharknado vs giant mutant octopus, ce Godzilla vs Kong ne vaut pas beaucoup plus sur le fond. Il se rattrape in extremis sur une mise en scène soignée qui arrive à donner de la puissance à ses personnages (on ne parle pas ici des personnages humains) malgré une direction artistique vouée au fétichisme des néons fluos.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
Même si le bon goût et la mesure n'est pas toujours au rendez-vous (à moins de vouer un culte aux néons et aux couleurs fluos) il faut bien reconnaitre que techniquement l'image de Godzilla vs Kong déboite, la forte patine numérique s'occupant de lisser encore un peu plus l'ensemble. Définition ultra nette, couleurs qui explosent à l'écran, c'est tout simplement une image de référence... dans son style.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
La bande son est sans surprises à la hauteur du choc annoncé dans le titre. Le moins que l'on puisse dire c'est que Godzilla vs Kong fracasse tout de ce point de vue. Quelle que soit la piste sélectionnée la dynamique est tout simplement renversante. D'une puissance monstre la piste originale Atmos se montre la plus efficace même si les autres ne sont rien en reste.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Environ une heure de suppléments au programme. On commence avec le commentaire audio de Adam Wingard, le réalisateur du film, plutôt agréable à suivre et pas assommant. Suivent deux séries de séquences respectivement consacrées aux deux héros du film, plutôt complets, ils reviennent sur l'histoire des monstres géants, leur évolution, leur univers et leur traitement dans le film. Enfin, on trouvera deux modules axés sur l'autre créature du film, le mecha Godzilla et sur les séquences de combats du film.

 

L'ensemble de ces making-of est intéressant et plutôt bien conçus, ce qui n'est pas si courant par les temps qui courant il faut bien l'avouer.