Le Survivant d'un Monde Parallèle

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Survivor
Genre
Pays
Aust
Date de sortie
20/09/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Antony I. Ginnane
Scénaristes
David Ambrose
Compositeur
Brian May
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
99
Support
Critique de Emmanuel Galais

Un 747 s'écrase dans un champ. Seul le pilote en réchappe. L'accident semble inexplicable et le pilote, incapable de se souvenir se lance dans une enquête aidée par une jeune femme medium.


Nous sommes en 1980, le cinéma Australien est une notion qui commence à passer les frontières, notamment avec le succès d’œuvres telles que « Mad Max » de George Miller en 1979, qui est venu rappeler au monde que l’Australie n’était pas seulement le pays des Surfeurs et des Kangourou, mais que des réalisateurs de talents savaient y éclore. Et grâce aux succès de l’œuvre futuriste de Miller, mais également de réalisateurs comme Peter Weir avec « Pique-Nique à Hanging Rock » (1975) ou encore « La Dernière Vague » en 1977, les producteurs Australiens se sentent pousser des ailes et se décident à proposer une offre alternative à celle d’Hollywood avec des styles différents et des visions divergentes. 


Ce fut le cas de cette adaptation d’un roman gore de James Herbert : « The Survivor » paru en 1976. Alors que le monde ne connaît pas encore bien Stephen King, Herbert va marquer par une description particulièrement sanguinolente de certains passages de son intrigue. Et alors qu’il sortait tout juste du succès de ses derniers films « Snapshot » de Simon Wincer (1979) et « Patrick » de Richard Franklin (1978), le producteur Antony I. Ginnane en pleine finalisation d’une autre production à succès : Harlequin » de Simon Wincer, se lance comme objectif de porter à l’écran le roman d’Herbert et le confie à un jeune réalisateur David Hemmings, que l’on retrouvera plus tard chez Scorsese par exemple dans « Gangs of New York » (2002).


Le résultat est un film intéressant qui ne manque pas d’intérêt d’autant qu’il utilise beaucoup la suggestion, à l’instar de cette scène où la photographe développe des photos et se retrouve agressée par des entités. La mise en scène d’Hemmings, en accord avec le producteur fait l’impasse sur les passages Gore du film et les suggère plus que ne les montre, un peu comme avaient pu le faire d’autres maitres du genre à cette époque. Le réalisateur est parvenu à donner une substance particulière et surtout une dimension nuancée entre le film policier et le film de fantômes. Soutenu dans on entreprise par la musique de Brian May qui avait déjà œuvré sur « Mad Max » de George Miller et qui n’est pas à confondre avec le guitariste légendaire du groupe Queen, « Le Survivant d’un Monde Parallèle » n’a rien à envier aux grandes productions américaines du genre telles que « Amytiville » de Stuart Rosenberg (1979).


La distribution n’est d’ailleurs pas en reste et ne ménage pas ses efforts pour nous embarquer dans cette aventure captivante. A commencer par Robert Powell que l’on a pu voir dans « Tommy and The Who » de Ken Russell en 1975 ou encore « Batman Forever » de Joel Schumacher en 1995, qui porte radicalement le film sur ses épaules et signe une prestation remarquable, qui, sans être non plus stupéfiante vaut quand même d’être soulignée. Face à lui l’actrice Jenny Agutter (L’Empire des Elfes) s’impose et ne se laisse pas impressionner par le rôle. L’actrice toute en force et en douceur parvient à livrer une prestation qui ne la cantonne pas au rang de séduisante complémentarité du héros.


Cumulant les mauvais choix et les mauvaises décisions, à commencer par son titre français qui en dit déjà trop, « Le Survivant d’un Monde Parallèle » est un film de fantômes et en même temps d’enquête sur une catastrophe aérienne, qui a du mal à choisir son camp mais parvient à tirer son épingle du jeu par un scénario solide et une mise en scène qui privilégie la suggestion au gore. Du fait du manque de choix positifs, le film fut un échec et ne devint culte, comme bien souvent grâce aux vidéos clubs qui lui rendirent ses lettres de noblesses.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
« Le Survivant d’un Monde Parallèle » évolue dans un milieu assez sombre presque intemporel où les éclairages intérieurs autant qu’extérieurs apportent autant de tensions que de moments de pauses pour le spectateur. Le travail de John Seal Directeur de la Photographie qui a travaillé également sur « Witness : Témoin sous surveillance » de Peter Weir en 1985, gros carton avec Harrison Ford, était d’utiliser les couleurs assez classiques dans les films de possessions, tout en donnant à « Le Survivant d’un Monde Parallèle » une texture propre. Le résultat est là et le support retranscrit une image de grande qualité avec des sombres soignés et des couleurs parfaitement dosées
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Français
Oui
Oui
Non
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Primordiale dans « Le Survivant d’un monde Parallèle », comme dans n’importe quel film de ce style, et de cette période, l’environnement sonore se devait d’être particulièrement bien réparti. Et la piste Mono DTS-HD se révèle insuffisante pour nous plonger au cœur du film. D’autant que certains bruitages sont très en avant dans la répartition et peuvent surprendre. Les effets sonores envahissent les différents canaux, avec un peu trop de présence et agressent parfois les oreilles. Ce qui empêche les dialogues de trouver leur place, lorsque l’on rajoute la musique très métallique du compositeur Brian May.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« Le Survivant d’un Monde Parallèle » est proposé dans une édition où il sera disponible soit en Blu-ray, ou en DVD. Pour chacun des supports il sera possible de visionner le film en version longue ou en version courte.


Côté bonus, un making of d’une trentaine de minutes permettra de mieux percer les mystères de ce film au parcours chaotique.


C’est ensuite une interview du producteur Antony Ginnane et du Directeur de la photo John Seale qui reviennent sur les dessous de cette production hors norme. Le producteur n’hésite d’ailleurs pas à parler des erreurs stratégiques qui plombèrent la carrière du film.


L’édition propose également un livret de 20 pages sur la genèse du film.