B&W CM7 : la nouvelle gamme abordable équipé du prestigieux médium FST



Votre serviteur a succombé au charme des enceintes B&W il y a déjà de nombreuses années. Be regrettant pas un décibel de mon choix chaque jour qui passe, il me paraissait difficile de ne pas vous annoncer l’arrivée de la série B&W CM7 qui a notamment pour particularité d’être équipé du fameux médium FST réservé habituellement aux gammes de prestige de la marque. Le constructeur nous ayant envoyé un argumentaire détaillé et intéressant sur le développement de cette nouvelle série, nous vous livrons ces informations et je vous invite « fermement » à faire des écoutes de ces enceintes en vous mettant toutefois en garde car il est difficile de revenir en arrière !

 

Merci à Philippe Muller pour toutes ces précieuses informations

 

Installé dans sa sphère/tube en Marlan, le médium FST à suspension fixe était l’un des nombreux symboles réservés à la célébrissime série 800 et, sauf une incursion dans la 703, cette situation aurait pu perdurer. C’est le succès considérable de la série 800, qui a permis aux ingénieurs de l’université du son de Steyning de développer une version plus accessible de ce fameux haut-parleur de médium. Seule contrainte : que cette diminution du coût ne rime pas avec baisse des performances. Le défi a été relevé et gagné avec panache. Après le démarrage en trombe de sa petite soeur la CM1, la nouvelle CM7, qui n’a pas fini d’étonner par sa facilité d’écoute, sa polyvalence musicale, la qualité exceptionnelle de sa finition et son prix imbattable, démontre que chez B&W, on ne s’endort pas sur ses lauriers.

Quand on rêve de posséder une enceinte de la série 800, ce n’est pas l’envie qui manque mais souvent les moyens de satisfaire à sa passion. Depuis toujours, les ingénieurs de Steyning, l’université du son fondée par John Bowers, se sont attachés à démocratiser leurs inventions, découvertes ou développements. Ce fut le cas du kevlar, de la charge tubulaire Nautilus, du flowport puis du filtre d’ordre 1 que l’on retrouve maintenant sur la quasi totalité des productions Bowers & Wilkins. Aujourd’hui, c’est au merveilleux médium FST, celui que l’on retrouve dans tous les studios d’enregistrement professionnels équipés en B&W, de s’intégrer à une nouvelle et très élégante enceinte colonne : la CM7, dont le prix indicatif n’est que de 1700 euros la paire.


De l’importance du médium

Le médium est le cœur de l’enceinte car il reproduit la zone la plus sensible de l’oreille. Il est si délicat à réussir que beaucoup de constructeur ont renoncé à en fabriquer et se contentent de réaliser des enceintes à deux voies de conception plus aisée mais au potentiel plus modeste.

Le haut-parleur de médium idéal devrait être assez grand pour faire vibrer une grande quantité d’air aux alentours de son raccordement avec le haut-parleur de grave et presque aussi petit que le tweeter pour que l’on passe de l’un à l’autre sans s’en apercevoir. Cette double exigence est contradictoire et si les enceintes disposant d’un médium de grande taille sont capables de reproduire le bas-médium de façon convaincante, leur haut-médium est généralement terne, voire absent. Avec les petits médiums à dôme, c’est la surface qui manque et ces enceintes ont souvent la réputation d’être un peu sèches ou agressive par manque de bas-médium.

Une faible directivité et l’absence de colorations ou résonances parasites sont deux autres points clés pour un médium réussi. Moins l’enceinte sera directive, plus elle semblera s’intégrer naturellement à la salle d’écoute et plus la scène sonore paraître large et profonde or, dans la majorité des cas, la jonction entre le médium et le tweeter est chaotique, obligeant les concepteurs à recourir à de nombreux stratagèmes comme les filtres à pente raides qui augmentent le nombre de composants et altèrent la transparence de l’enceinte.


Le médium FST

Le médium à suspension fixe (dont FST est l’acronyme anglais) est un haut-parleur unique en son genre, dans lequel les résonances indésirables sont dissipées par le tissage du Kevlar et évacuées dans l’anneau de mousse de densité spéciale qui remplace la suspension. Mais, nous l’avons vu, l’absence de résonances ne suffit pas car les haut-parleurs de médium habituels ne satisfont pas à la double exigence de surface assez importante et de directivité réduite. L’ensemble Kevlar + anneau de mousse jouit d’un comportement hors normes, la surface émissive réellement active du haut-parleur variant avec la fréquence à reproduire, comme si le diamètre du haut-parleur devenait de plus en plus petit à mesure que l’on monte en fréquence. C’est grâce au mode de fractionnement particulier de la membrane associée son anneau de mousse que le FST parvient à remplir ces conditions idéales mais contradictoires qui en font le médium vraisemblablement le plus avancé et le plus performant du moment.


Filtre d’ordre 1

Ce filtre, chargé de la transition entre le médium et l’aigu n’a un seul composant par haut-parleur et est devenu un nouvel élément caractéristique des enceintes B&W alors que beaucoup ont été contraints du parcourir le chemin inverse. C’est parce qu’elle est dotée d’un haut-parleurs de médium FST faiblement directif et d’un tweeter capable de descendre très bas en fréquence, que la CM7 peut se contenter d’un filtre aussi proche de l’idéal. Et pour le prix d’un filtre ordinaire, B&W peut choisir un composant de bien meilleure qualité, sélectionné à l’écoute.


La charge du tweeter, un nouvel avantage.

On connaissait les avantages de la charge tubulaire du tweeter en terme de réjection des ondes dorsales qui reviennent perturber le tweeter. Mais quand on cherche à réaliser des filtres à un seul composant, il faut que le tweeter soit parfait jusqu’à des fréquences très basses. Avantage supplémentaire de la charge tubulaire, le volume plus grand que celui que l’on attribue d’ordinaire à un tweeter permet aux modèles B&W de descendre naturellement très bas et de façon libre.

Un catalogue de technologies sans équivalent

Chaque détail d’une CM7 justifierait un paragraphe. Pour mémoire, il suffit de rappeler que cette enceinte utilise un grave à membrane en papier mélangé à du Kevlar, héritée de la série Nautilus 800, une solution à la fois rigide et légère. Son évent est le Flowport dont l’efficacité n’est pas toujours évaluée à sa juste valeur. Le flowport est un évent évasé aux deux extrémités. Sa surface est constellée de petits cratères dont la principale vertu et non des moindres est qu’il sait rester silencieux quand il est traversé par de grands mouvements d’air. Cette qualité est due à l’absence de coupes franches aux limites extrêmes de l’évent, sources de turbulences importantes, et par les cratères dans lesquels s’établissent de véritables roulements à billes aérodynamiques qui facilitent le transit de l’air. Ce silence de fonctionnement fait qu’on peut y faire passer davantage de puissance dans le grave sans être dérangé par les bruits de locomotive à vapeur émis par les évents standard dès que le niveau devient important.

Ainsi dotée, la CM7 devient un véritable prodige dans une catégorie où les enceintes sont souvent plus ambitieuses que réellement efficaces. Chez B&W, elle vient combler un trou dans la gamme et s’intercale entre la série 600 et la série 700. Sa finition est en bois véritable, Erable, Wengé ou Noyer teinté rose.

Acoustic Voice Matching

Mais que serait une gamme d’enceinte si chaque modèle était étudié de son côté, sans lien avec les autres. La haute-fidélité d’aujourd’hui doit prévoir toutes les situations qui sont tellement diverses que chaque modèle proposé, quelque soit son prix, doit répondre à des critères qui en auraient fait une enceinte de très haut de gamme il y a moins de vingt ans. Puissance, étendue du spectre, fidélité du son, homogénéité de l’ensemble de tous les canaux, permettant de faire du home-cinéma avec une centrale discrète mais très puissante mais aussi de la musique en multicanal que l’on devrait reproduire à travers une image cohérente… sans oublier l’esthétique, l’oubliée de jadis mais qu’aucune épouse ne laissera plus jamais de côté.

Avec la CM1, modèle ultra compact et la nouvelle centrale CMC, la CM7 constitue une famille qui est beaucoup plus qu’une simple famille esthétique. Chez B&W, toutes les enceintes d’une même gamme sont conçues pour fonctionner ensemble, depuis la mise en place d’un protocole nommé « Acoustic Voice Matching » il y a de très nombreuses années, bien avant que l’on parle de homecinéma. Cette tradition se justifie d’autant plus de nos jours, à l’heure du multicanal.

Réunies, ces trois enceintes étonneront par leur unité sonore et leur capacité à produire une image tridimentionnelle stable et fluide. Un caisson ASW700, ASW750 ou PV1 peut-être ajouté pour une installation Home Cinéma.

CM7 Prix public indicatif ttc : 1700€ la paire

CM1 Prix public indicatif ttc : 800€ la paire

CMC Prix public indicatif ttc : 600€ la pièce