A un mois de la sortie de l’édition collector du film « Le bon, la brute et le truand », le 6 avril 2004, L’éditeur MGM nous dévoile le contenu de cette version complètement remaniée du célèbre chef-d’œuvre de Sergio Léone.

L’histoire

Alors que la guerre de sécession fait rage, trois hommes, Blondin – Le bon – (Clint Eastwood), Sentenza – la brute – (Lee Van Cleef) et Tuco – le truand – (Eli Wallach) prêt à tout pour assouvir leur soif d’argent, se disputent la somme de 200 000 dollars. Après de nombreuses vicissitudes, les trois protagonistes se retrouvent dans le cimetière où est enterré l’argent. Un duel à mort s’engage alors.

Le chef d’œuvre du « Western Spaghetti »

Sergio Léone, le réalisateur, se lance dans le western en 1964 avec « Pour une poignée de dollars ». Il fera suivre ce film de « Et pour quelques dollars de plus » en 1965, puis de « le bon, la brute et le truand » en 1966. Ces trois films constituent une trilogie qui fût à l’origine du genre « western spaghetti », en référence à l’origine italienne du réalisateur.

Sergio Léone devra une partie de son succès aux inoubliables musiques d’Ennio Morricone(Fiche Ennio Morricone - Arena Concerto) qui accompagnent la majorité de ses films. Ses films sont également uniques par son talent pour la mise en scène, son sens de l’ironie sarcastique et son humour parfois grinçant. Le western spaghetti ne survivra malheureusement pas à la disparition de son créateur en 1989, cinq ans après la sortie de son ultime chef d’œuvre : « Il était une fois en Amérique » (Fiche : Il était une fois en Amérique).


Trois acteurs inoubliables

Si Sergio Léone a réussi à faire de ce film un monument du cinéma, c’est surtout par la mise en scène grandiose et par le choix des acteurs.

Le bon est incarné par Clint Eastwood, que Sergio Léone avait découvert dans la série « Rawhide ». Le réalisateur le fait jouer dans « Pour une poignée de dollars » et dans les deux autres films de la trilogie. Ce sera le tournant de la carrière de Clint Eastwood qui touchera 250 000 dollars de cachet pour « le Bon la brute et le truand » et se verra ouvrir de nombreuses portes par la suite.

Pour la brute, Léone recrute Lee Van Cleef. Celui-ci est un habitué des westerns et avait déjà joué dans « le train sifflera trois fois » et les séries télévisées « The Lone Ranger » et « Bonanza ». Léone le fait d’abord jouer dans « Et pour quelques dollars de plus » où il aura, pour la première fois, un premier rôle. Ces deux films vont lancer sa carrière internationale.

Le truand est magnifiquement joué par Eli Wallach que Sergio Léone avait remarqué dans « la conquête de l’Ouest ». Wallach avait déjà joué avec les plus grands : Montgomery Clift, Clark Gable ou Marilyn Monroe (dans « les désaxés » en particulier). Il avait également joué dans le célèbre western de John Sturges : « Les Sept Mercenaires ». Léone a bien su exploiter son sens du comique et sa « séduction ». Après « le bon, la brute et le truand », Wallach continuera à jouer un grand nombre de rôles très différents aux côtés de Bourvil, Jean-Paul Belmondo ou sous la direction de Francis Ford Coppola (dans « le Parrain III »).


Edition Collector

Pour cette réédition, l’éditeur nous promet une image complètement restaurée dans le format 16 :9 « d’origine » et un son en Dolby Stéréo 5.1 en VO et en VF. Mais le film va surtout bénéficier de sept scènes complémentaires, pour un total de 15 minutes supplémentaires, correspondant au montage final. Pour ces scènes, l’éditeur a retrouvé des voix françaises « proches » des voix des doubleurs d’origine.

Le film devrait également être accompagné des suppléments suivants, qui justifieront sans doute la présence d’un second disque dans le coffret :
  • Un documentaire « Leone West » réalisé à partir d’images du tournage et avec des interventions de Clint Eastwood, Eli Wallach, Michey Knox (auteur de la traduction anglaise du scénario) et le producteur Alberto Grimaldi.
  • Une analyse du « Leone’s style » réalisée à partir d’archives et avec des interventions de Clint Eastwood, Eli Wallach, Michey Knox et Alberto Grimaldi.
  • « The man who lost Civil War » : un documentaire sur la guerre civile qui déchira l’Amérique et qui est au cœur de ce film.
  • Un reportage sur la remasterisation du film.
  • Une séquence manquante reconstituée à partir de photos de tournage
  • La version longue des tortures de Tuco, censurée dans la plupart des versions distribuées.
  • « Il Maestro » : une analyse de la BO d’Ennio Morricone par un journaliste de Variety.
  • Le commentaire audio de Richard Shickel, historien et écrivain.
  • Bande annonce française.
  • Galerie d’affiches internationales.


Il ne reste plus qu’à patienter jusqu’au 6 avril prochain pour vérifier si l’éditeur a réussi à faire honneur à ce chef d’œuvre du Western. Dés que nous aurons la galette entre les mains vous pourrez en lire une critique définitive sur DVDCritiques.com .

Les photos de cette page proviennent du dossier de presse de la MGM et ne reflètent pas la qualité finale de l’image du DVD.