Avec Chronique d'un scandale, Philip Glass ne révolutionne pas l'univers de la bande originale mais livre une copie très correcte.
La critique par Philippe Jallet
Chronique d'un scandale, bande originale composée par Philip Glass.
La bande originale reste dans la lignée de ce qu’a déjà pu nous proposer Philip Glass. De la qualité, certes, mais rien de bien innovant.
La musique colle littéralement à la peau de son personnage principal, cette femme incarnée par Judi Dench qui nous livre son journal secret. Tantôt grave, tantôt plus joyeux, Philip Glass tente de suivre au mieux les évolutions émotives de l’héroïne mystérieuse et souvent inquiétante.
Fidèle à son style, dans l’orchestre symphonique ce sont les cordes et notamment les violons qui ont la part belle. Ce qui dénote les compositions de Philip Glass par rapport à la production courante est l’introduction de percussions marquées dans les thèmes les plus graves. Des percussions qui ont le mérite de rendre la musique très rythmée dans les cas nécessaires, et de plonger émotionnellement le spectateur dans l’esprit de l’héroïne du film et de partager ses émotions. Même si bien sûr toutes les musiques ne sont pas consacrées à Judi Dench, il en va de la plus grande partie.
Le défaut que l’on pourra trouver à cette très honnête composition est sans doute l’impression de déjà vu. Philip Glass ne renouvelle guère son style, et pour ceux qui connaissaient déjà le compositeur par ses plus anciennes compositions (comme The Hours par exemple), il n’y aura rien de bien nouveau sous le Soleil. Dommage, car il y a là de quoi vraiment nous faire vibrer plus encore. Pour les autres, la découverte est conseillée.
Qualité de la composition musicale : 7,5/10