Coffret Shinya Tsukamoto (En 10 Films)

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
Jap
Date de sortie
16/05/2023
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Coffret
Producteurs
Shinya Tsukamoto
Scénaristes
Shinya Tsukamoto
Compositeur
Chu Ishikawa
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
751
Support
Critique de Emmanuel Galais

Depuis la fin des années 1980, le réalisateur Shinya Tsukamoto s’est imposé comme l’un des maîtres du cinéma transgressif nippon avec des œuvres radicales et nerveuses comme « Tokyo Fist », « Bullet Ballet », « A Snake of June » ou les deux premiers volets de « Tetsuo », qui posèrent les bases du mouvement cyberpunk au Japon. Explorant fréquemment les thèmes de l’aliénation urbaine, de la transformation physique et de l’obsession psychosexuelle, ses films à l’esthétique unique abolissent les genres et défient toute classification directe, faisant des émules aussi bien du côté de Quentin Tarantino, Darren Aronofsky que de Gaspar Noé. Ce Coffret Collector 4 Blu-ray rassemble huit longs-métrages et deux moyens-métrages de la filmographie hors normes de Shinya Tsukamoto, dont son œuvre la plus récente, le drame samouraï Killing.


Les 10 films :


Blu-ray 1 : Les Aventures de Denchu Kozo (1987 – Couleurs – 47 Mn) • Tetsuo (1989 – N&B – 67 Mn) • Tetsuo II Body Hammer (1992 – Couleurs – 81 Mn)

Blu-ray 2 : Tokyo Fist (1995 – Couleurs – 88 Mn) – Bullet Ballet (1998 – N&B – 87 Mn)

Blu-ray 3: A Snake of June (2002 – Couleurs – 77 Mn) • Vital (2004 – Couleurs – 85 Mn) – Haze (2005 – Couleurs – 48 Mn)

Blu-ray 4 : Kotoko (2011 – Couleurs – 92 Mn) – Killing (2018 – Couleurs – 80Mn)

Réalisateur majeure du cinéma Japonais, le moins que l’on puisse dire c’est que Shinya Tsukamoto fut l’une des plus importantes sources d’inspiration du cinéma américain, comme Quentin Tarantino, Gaspard Noé ou Darren Aronofsky, pour ne citer qu’eux. C’est dire l’importance de l’œuvre de réalisateur Japonais, atypique, fleuron du cinéma Cyberpunk Nippon des années 90 et 2000. Mais ce coffret n’est pas un intégral, mais plutôt un moyen d’approcher l’œuvre du réalisateur par des films importants, pas tous majeurs, et des courts-métrages qui ont le mérite de faire connaître son travail par nos lointaines contrées. Déjà proposé par un éditeur Anglais en 2021, ce coffret est donc une réédition, agrémentée de bonus, par Carlotta qui, décidemment aime faire découvrir des réalisateurs atypiques.  Mais alors qu’y a-t-il d’important à découvrir dans ce nouvel objet de vénérations ?


Et bien trois films majeurs du réalisateur, les autres manquant à l’appel (« Hiruko The Goblin » (1991) et « Gemini » (1999)) : « Testuo », « Tokyo Fist » et « Bullet Ballet ». Shinya Tsukamoto, fut un électron libre, du moins jusqu’en 2002, où il commença a rentrer dans le moule des studios, en témoigne notamment le très bon mais moins digressif « A Sake Of June » qui montrait un réalisateur plus assagi. Avec u cinéma très inspiré de Cronenberg, son maitre à penser, Tsukamoto, est un avant tout un metteur en scène organique, qui cherche avant tout à peindre une société en pleine mutation et s’inspire des mouvements de l’époque. « Tetsuo » en est la forme la plus symbolique de ce coffret, qui referme les clés de lecture l’œuvre de Tsukamoto, mais dont « Tetsuo » reste le phare qui guide le navire.


Dans ce film où l’être humain fusionne avec la machine, et où la violence des images est parfois en décalage avec l’humour un peu potache que l’on peut retrouver au détour de quelques scènes, le réalisateur brise les codes, s’amuse des mouvements de sa caméra, de ce Noir et Blanc obsédant qui appuie le trait de l’horreur et de cette peinture sociétale qui ne va pas, qui ne vas plus et qui encore maintenant sonne comme un avant-goût de ce nous connaissons maintenant. Que ce soit dans ses courts métrages inspirés ou dans ses remarquables long métrage des années 2000 : « Haze » dans lequel : Un homme se réveille enfermé dans un labyrinthe de béton si exigu qu’il peut à peine se mouvoir. Il ignore comment il est arrivé là. Blessé à l’abdomen, il tente de trouver une issue mais son chemin est semé d’embûches. Il finit par croiser une femme, elle aussi rescapée de ce terrible jeu de massacre… ou encore dans « Kotoko » où : Une mère célibataire souffrant de graves troubles psychiatriques. Malgré tout l’amour qu’elle porte à son enfant, les services sociaux la soupçonnent de maltraitance et confient le bébé à sa sœur. Kotoko sombre encore plus dans la dépression. Sa rencontre avec Tanaka, un écrivain renommé, va servir d’exutoire à ses fantasmes de violence… le réalisateur livre des œuvres inspirées, inspirantes où chaque étape est une œuvre d’art et une nouvelle manière de transmettre des émotions et des idées.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Le travail de restauration est absolument remarquable, le film semble presque sortir tout juste des studios, exception faites de certaines scènes dans lesquelles le grain na’ put totalement disparaitre, sans pour autant dénaturer l’un des cinq films. Les films sont débarrassés de leurs défauts et nous donnent ainsi une œuvre foisonnante et brillante, d’autant que les environnements y gagnent, la plupart du temps en nuances. Chacun des films bénéficient d’une restauration de grande qualité, qui permet aux vidéastes de toucher au mieux l’œuvre de Shinya Tsukamoto
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Japonais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Japonais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
 
 
 
La piste DTS-HD Master Mono ne masque pas le passage du temps, et se révèle parfois assez décevante, notamment parce qu’il reste un certain décalage entre l’image et le son. Certains bruitages sont très en façade et donc très amplifiés. Ce qui vient perturber le visionnage. Cela est très présent sur « Lettre d’amour » mais s’atténue quand même sur « Maternité Eternelle » et « La nuit des femmes », œuvres plus récentes.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 180 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Pour mieux comprendre l’importance de l’œuvre de Shinya Tsukamoto, chaque film est proposé avec des introductions explicatives de Jean-Pierre Dionnet Producteur, Scénariste et Journaliste, qui présente chacune des œuvres du réalisateur en les replaçant dans leur contexte.

« Une Agression des sens », Jasper Sharp, grand spécialiste du cinéma Japonais, livre ici une analyse remarquable du cinéma de Tsukamoto.

« 10 Entretiens d’Archive » où le réalisateur répond au question des journalistes, dont Jean Pierre Dionnet.

« 5 Documentaires /Making Of sur le tournage des films ». L’occasion de voir le réalisateur en plein travail sur des films majeurs tels que « Tetsuo II : Body Hammer », « A snake of June », « Vital » et « Haze ».

« Le Grand Provocateur du Cinéma Japonais » est un documentaire qui revient sur le parcours du réalisateur.

Et enfin 1 livret de 80 pages qui nous ouvre les portes du cinéma de Shinya Tsukamoto.