Scream VI (Ultra HD / 4K)

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
12/07/2023
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
James Vanderbilt, William Sherak et Paul Neinstein
Scénaristes
James Vanderbilt et Guy Busick
Compositeur
Brian Tyler et Sven Faulconer
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
122
Support
Critique de Emmanuel Galais

Après avoir frappé à trois reprises à Woodsboro, après avoir terrorisé le campus de Windsor et les studios d’Hollywood, Ghostface a décidé de sévir dans Big Apple, mais dans une ville aussi grande que New-York personne ne vous entendra crier…

 
Un an après le 5ème volet qui voyait revenir le casting initial, « Ghostface » revient dans «Scream VI », pour une nouvelle série de meurtres atroces perpétués dans l’entourage de l’héroïne, dont je n’imagine même plus le montant des frais de psy que cela doit couter. Et puis, sans être mesquin, c’est quand même compliqué de tisser des liens d’amitié avec une jeune femme dont le père et le petit ami ont été des tueurs en série et dont tous les amis finissent, majoritairement trucidés. Il faut avoir un moral d’acier quand même !!!


Mais bon, le studio le plus discret d’Hollywood, qui n’en reste pas moins l’un des plus emblématiques, a décidé de capitaliser sur les licences : « Transformers », « Mission Impossible » et donc « Scream ». Cela dit en passant que de la licence pleine de subtilité et de poésie assumée. Avec « Scream », dont le premier date de 1996, sous la direction de Wes Craven qui fut à la manœuvre jusqu’en 2011 avec un opus, déjà oubliable, qui sonnait le glas d’une licence qui, de la même manière que « Jurassic Park » chez Universal, ne cessait de reproduire les mêmes codes de narration, et donc par effet à ne plus de renouveler et finit par susciter l’ennui. Après la mort de Wes Craven en 2015, c’est donc une nouvelle équipe qui s’installa : Matt Betinelli-Olpin et Tyler Gillett, un duo de réalisateurs qui s’étaient fait remarquer avec un autre film d’horreur : « Wedding Nightmare », avec la promesse plus ou moins assumée de renouveler la licence.


Mais voilà, le précédent opus montrait que si le duo parvenait à maintenir une pression, il manquait terriblement de matière pour renouveler la licence et même la présence du casting d’origine, ne parvenait pas à masquer les faiblesses scénaristiques. Avec « Scream VI », le problème est exactement le même. Avec les mêmes scénaristes James Vanderbilt et Guy Busick dont les faits d’armes ne sont pas forcément reluisant avec « Ambulance » de Michael Bay pour le premier, mais en tant que producteur, sinon « Indépendance day : Resurgence » de Roland Emmerich en tant que scénariste (Autant dire de la finesse par kilos sur un CV) et la série « Castle Rock » pour le second. Du coup, pour ce qui est de faire dans la subtilité, tous les éléments ne sont pas réunis. Et c’est bien ce qui flanche dans ce sixième volume. Car la recette est indéfiniment reprise, avec toujours le personnage qui annonce ce qui va se passer et pourquoi cela doit se passer, puis une série de meurtre et un coupable au sein du cercle d’amis ou de la famille proche. 


C’est d’ailleurs cette partie-là qui pêche le plus ! Car les scénaristes utilisent des ficelles tellement grosses qu’elles finissent par devenir des cordes à linges. Dès la scène d’ouverture, une jeune femme attend son « Date » au comptoir, le téléphone sonne, Oh ben dis donc ne serait-ce par le prétendant qui pourrait être en fit le tueur ? Oh et puis tiens, si on faisait semblant de brouiller les cartes justes pour rire ? Et si, et si, et si, il y en a tellement que l’on finirait par spoiler tout le final, pourtant pas brillant, mais qui déontologiquement ne se révèle pas. Et la mise en scène dans tout cela me direz-vous ?


Et bien, c’est peut-être la seule bonne nouvelle de ce sixième opus. Car les réalisateurs s’amusent avec les codes et font facilement monter la pression, même si ‘l’on sait par avance ce qu’il va se passer, la salle réagit tout de même et c’est plutôt un bon indicateur. Par contre, certes nous sommes dans un slasher, certes le tueur ne meurt jamais et particulièrement celui-là puisque ce n’est jamais le même qui se cache sous le masque, à la différence des autres du style, qui sont, en fait des représentations du Croque-mitaine, au fil des époques : Un tueur compulsif et obsessionnel, une arme de prédilection et surtout un masque, excepté pour Freddy Krueger, mais lui apparaît le visage brûlé et dans les cauchemars de ses victimes. Mais, ici, lorsque des victimes se prennent des floppées de coup de couteaux, dans le ventre et partout sur le corps et qu’elles se relèvent toutes pimpantes comme si de rien n’était, il ne faut quand même pas abuser.


Tout cela pour dire que le film va attirer les foules par la seule présence à l’écran de Jenna Ortega, la jeune star de la série de Tim Burton : « Wednesday », mais que ce sixième volume de « Scream » vient prouver une nouvelle fois que la licence n’a plus rien à dire et qu’il est temps de la ranger au placard avant que cela ne soit trop ridicule et humiliant.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
2.35:1
Film d’horreur oblige, l’image est particulièrement soignée et les contrastes se devaient d’offrir le plus de profondeur de champ possible. Du coup, le support se révèle forcément d’une très grande qualité pour servir la photographie du film dont le réalisateur a particulièrement travaillé l’esthétisme, qui se joue entre teen movie et film d’horreur. L’ambiance lumineuse et le souci du détail furent les maitres mots de la réalisation et l’édition 4K vient lui redonner un sens.  
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Primordiale dans « Scream VI », comme dans n’importe quel film d’horreur, offre une piste Dolby Atmos, assez précise dans sa répartition, mais qui reste assez frustrante par un manque d’ambition évidente. Certaines voix sont très en façade et viennent un peu parasiter l’ensemble. La dynamique reste tout de même assez cohérente pour nous surprendre lorsque le tueur se déchaine et que les cris retentissent.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

La section bonus joue clairement la carte du contenu avec pour commencer :


« La mort Arrive en ville » est une première partie du making of, qui nous raconte comment l’équipe a choisi de s’installer en ville pour emmener le slasher dans un autre univers.


« Plus Méta tu meurs », revient sur la manière dont les réseaux sociaux se sont invités dans l’histoire en continuité des téléphones toujours au cœur de l’horreur.


« Le Visage de la Mort » revient forcément sur ce masque, inspiré du tableau « Le Cri » de Munch, effrayant et ses différentes versions au cours des films passés. 


« Une Baignoire mortelle dans une Bodega », revient sur l’un des passages majeurs du film.


« Un Appartement à mourir », ici ce sont les décors qui sont mis à l’honneur avec un focus sur le travail, notamment de l’appartement du film.


« Le Train de nuit de l’horreur » un focus sur les scènes dans le métro


« Théâtre de sang », un ultime focus sur le théâtre qui accueille le grand final du film.


Et enfin les commentaires du réalisateur.