Creed III

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
13/07/2023
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Irwin Winkler, Charles Winkler, William Chartoff, David Winkler, Ryan Coogler, Michael B. Jordan, Elizabeth Raposo, Jonathan Glickman et Sylvester Stallone
Scénaristes
Zach Baylin et Keenan Coogler
Compositeur
Joseph Shirley
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
117
Support
Critique de Emmanuel Galais

Idole de la boxe et entouré de sa famille, Adonis Creed n’a plus rien à prouver. Jusqu’au jour où son ami d’enfance, Damian, prodige de la boxe lui aussi, refait surface. A peine sorti de prison, Damian est prêt à tout pour monter sur le ring et reprendre ses droits. Adonis joue alors sa survie, face à un adversaire déterminé à l’anéantir.


Créé par Ryan Coogler qui ensuite est parti s’occuper de « Black Panther » pour Disney « Creed » fut relancé par Steven Caple Jr qui, lui, est ensuite parti faire briller son art chez les « Transformers ». Ce fut donc l’occasion idéale pour Michael B. Jordan de se lancer dans la réalisation afin de ne pas perdre la main sur une licence qui peut tellement rapporter. Mais qu’en est il de l’art dans tout ça et surtout de l’histoire ? Car si la licence « Rocky » dont « Creed » est une descendance directe, le contexte politique, sociétal et économique permettait au scénario de venir, en troisième lecture, de venir apporter une certaine réflexion. Ce que nous avions du mal à percevoir dans le deuxième volume de « Creed » qui accumulait les références à « Rocky », mais ne parvenait pas à exploiter cet environnement qui aurait pu lui permettre de trouver sa propre voie.


Pour ce troisième opus, et avec le comédien principal comme réalisateur, nous pouvions nous dire que tout allait changer et que la licence allait pouvoir profiter d’un engagement et d’une autre vision de celui qui incarne « Creed » à l‘écran. Mais malheureusement ce n’est pas tout à fait le cas, car si les deux scénaristes Zach Baylin (La Méthode Williams) et Keenan Coogler (Fruitvale Station) commencent à poser les bases d’une émancipation évidente en se concentrant sur le passé d’Adonis et non plus sur les rapports avec son père et le meilleur ami de son père, ils ne cessent de construire leur scénario sur le squelette des « Rocky ». Impossible de ne pas se dire, tiens c’est comme dans « Rocky III », ou encore : « Ah oui il y a ça dans le IV », comme s’il était impossible de s’émanciper totalement de la saga de base. Même chose en ce qui concerne l’histoire à part entière, Adonis, se retrouve face à son meilleur ami d’enfance qui a croupi plusieurs années en prison et qui revient pour reprendre ce qu’il estime être son dû. Pour ce qui est de l’originalité, nous repasserons !


Et si le scénario enfonce des portes ouvertes, la réalisation de Michael B.Jordan, ne s’illustre que très peu et reste très classique et ancrée dans ce qui fit la première licence. Mais rendons à César ce qui appartient à César, le réalisateur a de bonnes idées et sait les mettre en valeur, comme le combat où il découvre la faille de l’adversaire, comme lui a appris son ami, ou encore le combat entre les deux amis qui devient subitement irréel et semble coincé entre les enfers et la terre. Mis pour le reste rien de bien nouveau, tous les codes sont présents et usés une fois de plus jusqu’à la garde : L’entrainement dans la nature pour un retour à l’essentiel, le dépassement de soi, de ses blessures, de ses faiblesses, le support de la femme et de la fille, tout y est !  Et du coup lorsque l’on s’approche de la conclusion du film pas de grande surprise tout y est tellement codé, que l’on ne parvient pas à ne pas anticiper ce qui va arriver.


Par contre, il n’y a rien à dire sur la distribution, elle sait toujours se rendre efficace. Michael B. Jordan aime son personnage d’Adonis Creed et parvient toujours à lui donner le maximum de profondeur, même si le scénario ne pousse pas vraiment très loin les nuances. Face à lui, Jonathan Majors (Ant-Man et la guêpe : Quantumania ») vient proposer un méchant parfois caricatural, mais avec une telle prestance qu’il le pousse dans ses retranchements pour mieux masquer sa véritable nature. L’acteur qui, depuis doit faire face à de nombreuses plaintes concernant son comportement en tournage et dans la vie personnelle, n’en demeure pas moins un excellent acteur qui porte son personnage pour le rendre à la fois captivant et effrayant.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Michael B. Jordan a soigné sa photographie, d’autant que le film a été tourné pour l’Imax et que cela lui permet de gagner 26% d’image supplémentaire. Les éclairages, les couleurs et les profondeurs de champs sont magnifiques autant que les textures sont particulièrement soignées. Le film jouant sur les différentes ambiances : des focales plus larges pour les paysages et des plans plus serrés avec une lumière plus compliquée pour mieux cerner les émotions et les visages des personnages, ce qui est toujours une gageure dans ce type de film, mais le réalisateur et son directeur de la photographie, Kramer Morgenthau (Respect) s’en sortent magnifiquement bien, comme dans la scène du combat final filmée comme une épreuve divine.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste Dolby Atmos 5.1 plus qu’efficace pour mettre en valeur toutes les nuances sonores, moins invasives lors des combats et surtout moins chargée en effets de basses pour appuyer la force des coups. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont jamais en retrait par rapport aux musiques ou aux effets sonores.  La dynamique n’est jamais prise en défaut et offre même de grands moments particulièrement lors des combats ou de l’introduction des combattants, qui fait vibrer le caisson de basse autant que le spectateur.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« Michael B. Jordan sur le ring/Derrière la caméra », un making of qui revient sur le travail de l’acteur principal qui devient également réalisateur et permet de lever le voile sur les directions qu’a voulu prendre Jordan. Et même si le film n’est pas à la hauteur du défi, il est à souligner que sa détermination fait plaisir à voir.


« Donnie et Damian : Le Passé est le pire des ennemis », forcément un focus sur la relation entre les deux acteurs qui permet de revenir sur le travail de l’un et de ‘l’autre. C’est aussi, un moyen de regarder Jonathan Majors, autrement qu’à travers les coupures de journaux.


Puis des scènes coupées.