Massacre à la Tronçonneuse

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Texas Chainsaw
Genre
Pays
USA
Date de sortie
19/09/2023
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Tobe Hooper
Scénaristes
Tobe Hooper et Kim Henkel
Compositeur
Wayne Bell et Tobe Hooper
Editeur
Edition
Coffret
DureeFilm
83
Support
Critique de Emmanuel Galais

Au fin fond du Texas, des habitants font une découverte macabre : leur cimetière vient d'être profané et les cadavres exposés sous forme de trophées. Pendant ce temps, cinq amis traversent la région à bord d'un minibus. Ils croisent en chemin la route d'un auto-stoppeur et décident de le prendre à bord. Mais lorsque les jeunes gens s'aperçoivent que l'individu a un comportement inquiétant et menaçant, ils finissent par s'en débarrasser. Bientôt à court d'essence, le groupe décide d'aller visiter une vieille maison abandonnée, appartenant aux grands-parents de deux d'entre eux. Chacun leur tour, les cinq amis vont être attirés par la maison voisine. La rencontre avec ses étranges habitants va leur être fatale...


 Il y eut un avant et un après « Massacre à la Tronçonneuse » ! Avant les monstres étaient surtout issues de la mythologie, ou de la peur viscérale de l’au-delà. C’était un monstre ou un alien, et les scénarii nous guidaient là où nous devions aller. Lorsque Tobe Hopper se lance dans la réalisation de « Massacre à la Tronçonneuse », il souhaite, au contraire bousculer les codes, installer son intrigue dans le monde réel et choquer le spectateur en ne faisant aucune concession. Et pour cela, il va d’abord s’inspirer d’un fait divers qui eut lieu dans les années 50, où un certain Ed Gein qui, après la mort de sa mère, tua au moins une dizaine de personnes, se nourrissant de leurs chairs et faisant des objets avec le reste de leurs corps. Autant dire qu’il y avait matière à créer l’horreur à l’écran à partir d’une telle histoire !


Pour la petite histoire, le tournage fut tellement basé sur la crédibilité que, de la bouche des participants, il ne se passait pas un jour, sans que quelqu’un ne vomisse pendant le tournage, non pas que tout cela était insoutenable, même si, le réalisateur jouait la carte du réalisme à tout prix, mais aussi pour des conditions dantesques avec une chaleur écrasante et un planning particulièrement serré. L réalisateur qui était également producteur, avait le contrôle total sur son film, ce qui lui permit de pouvoir imprimer sa propre vision. Et Quelle vision ! 


Le réalisateur utilise tout ce qui lui passe sous la main et s’adapte autant que son équipe. Un chien écrasé pour la scène d’ouverture, pas possible trop compliqué, ce sera un Tatou, une arme fétiche pour marquer le spectateur ? Ben une tronçonneuse, le bruit est effrayant et marquera les spectateurs. Besoin d’os, l’équipe va en trouver chez des agriculteurs qui entassaient, à l’époque, des cadavres de bovins dans un coin de leur domaine ou chez des vétérinaires pour les animaux exotiques, etc… Le réalisateur et son équipe vont créer une œuvre majeure dans le genre en ancrant le film dans la réalité, avec une image sale, particulièrement dans la maison de la famille de « Leatherface ». Tobe Hooper a bien compris que son film ne pourrait marcher que si les sonorités étaient au cœur de l’intrigue et outre les cris stridents de Marilyn Burns (Helter Skelter), dont la carrière n’a pas bien brillé plus haut que ce chef-d’œuvre de l’horreur, dans toute la partie finale, le réalisateur va utiliser des artifices pour marquer l’audition du spectateur, du générique, au bruit des os et surtout à celui de la tronçonneuse.


« Massacre à la tronçonneuse », sorti en France en 1974, puis fut interdit en 1975, ressorti en 1977 en étant classé « X », prévu normalement pour les films pornographiques, puis finalement sorti en 1981 avec une interdiction aux moins de 18 ans. Mais malgré ce parcours compliqué finit par trouver sa place quasi immédiatement dans le panthéon des chef-d ’œuvres des films de genre. Rarement un film d’horreur n’aura su trouver une tonalité et une texture aussi sombre pour marquer le spectateur. Tobe Hooper qui nous a quitté en 2017, restera à tout jamais l’un, si ce n’est LE, des plus grands maitres du cinéma d’horreur.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
« Massacre à la Tronçonneuse » a bénéficié pour cette édition 4K, d’une remasteriasation 4K disponible en Dolby Vision sur 4K uniquement. Le résultat est de toute beauté avec des noirs plus profonds et des couleurs soignées débarrassées de leurs imperfections et de l’effet délavé. La remasterisation offre plus de nuances dans les textures et dans les environnements, particulièrement dans la maison de la famille de « Leatherface ». Et même si tout le grain n’a pas pu être enlevé, l’ensemble est d’excellente qualité.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Primordiale dans « Massacre à la Tronçonneuse », comme dans n’importe quel film d’horreur, l’environnement sonore se devait d’être particulièrement bien réparti. Et la piste Dolby Atmos, uniquement sur le 4K, fait son petit effet et se révèle d’en grande efficacité dans sa répartition. Même si elle n’est pas toujours subtile, comme lorsque que Leatherface court avec sa tronçonneuse et que le bruit de la machine saute d’un coup d’avant en arrière, cela surprend. Mais cela prend tout son ampleur dans les effets discrets, comme le bruit des os, ou celui de l’Herbe séchée par le soleil pesant dans ce Texas caniculaire.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 540 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

L’éditeur annonce plus de 9 heures de bonus, et ce n’est pas peu dire, car cette édition est certainement le plus bel hommage que l’on pouvait faire à ce chef-d’œuvre du film d’horreur. Répartis sur les eux BR que contient cette édition, on peut y retrouver :


« Les Commentaires audio de Tobe Hooper, le réalisateur, Gunnar Hansen, le « Leatherface » du film et Daniel Pearl, le directeur de la photographie ». Le trio revient avec beaucoup d’anecdotes sur les dessous du tournage et notamment sur l’implication de Gunnar Hansen dans son rôle.


« Les Commentaires audio de Marlin Burns, la femme qui crie le plus dans le film, Allen Danziger, l’une des victimes du film, Paul A. Parten, le frère handicapé et insupportable et Robert A. Bruns, le directeur artistique du film ». Eux aussi, ont beaucoup de choses à raconter sur le tournage.


« L’Effroyable Vérité », un documentaire, sorte de making of du film, qui pendant 73 minutes va nous plonger dans les souvenirs parfois différents de ce tournage et de l’écriture de ce film hors normes, dont le petit budget provoqua des choix qui se trouvèrent payants.


« L’effroyables Vérités : Scène coupées ». 8 minutes de scènes coupées du documentaire.


« Horror’s Hallowed Ground » est un épisode de l’émission de Sean Clark qui revient sur les lieux de tournage de grands films de genre. Celui-ci est évidemment un retour sur les lieux de tournage de « Massacre à la Tronçonneuse » au Texas.


« Blessures Superficielles : 7 histoires autour de la Tronçonneuse », des membres de l’équipe viennent raconter leur parcours et surtout leur expérience sur le film de Tobe Hooper.


« Visite guidée ». L’acteur Gunnar Hansen nous fait visiter la maison de Leatherface.


« Massacre à la Tronçonneuse : L’Horreur dans la peau ». Jean-Claude Romer, Historien du cinéma, Damien Granger, rédacteur en chef de « Mad Movies », Michel Caen, premier distributeur du film en France et Alain Schlockoff, fondateur de « L’écran fantastique » et bien d’autres, reviennent sur l’importance de « Massacre à la Tronçonneuse » dans le cinéma de genre.


Puis toute une série d’entretiens avec J. Larry Carroll, le monteur du film, John Dugan, le grand-père de « Leatherface », Teri McMinn, une des victimes du film, Ron Bozman, le Directeur de Production du film, Tobe Hooper, et Kim Henkel, une autre productrice du film, qui viennent nous parler de leur implication dans le tournage et de leurs souvenirs pour nous soyons incollable sur « Massacre à la tronçonneuse ».


 Un entretien Passionnant en forme de débat entre Tobe Hooper et William Friedkin (L’Exorciste), les deux maitres parlent de leur expérience et de la manière dont ils ont abordé leurs films.


Et puis surtout un livre de 200 pages : « Une Expérience Américaine du Chaos : Massacre à La Tronçonneuse de Tobe Hooper » par Jean baptiste Thoret. L’auteur revient sur le film :
« Voir un film de Tobe Hooper, c’est accepter de fouiller de façon extrême dans les angles morts de notre époque, et parfois de notre enfance, et apprendre que tout ce qu’on enterre finit toujours par refaire surface. » - Jean-Baptiste Thoret


À travers une analyse prodigieusement riche et fouillée, regroupant étude critique, réflexion sociologique sur l’Amérique des années 1970, témoignages du tournage et des annexes s’intéressant à la censure du film en France, cet ouvrage raconte la genèse du film mythique de Tobe Hooper, éclaire ses ressorts et approfondit avec minutie ses différentes thématiques. Une édition revue et augmentée, accompagnée de photos d’archives.


Puis des scènes coupées et un bêtisier.