Les aventures des héros d'un célèbre village gaulois qui luttent contre les Romains et leur empereur Jules César.
Première réalisation Live des aventures d’Astérix et Obélix, « Astérix et Obélix contre César » est aussi l’une des plus ratées. Car même si elle s’offre un casting de roi (On en revient toujours à la même chose !), cette adaptation manque cruellement d’identité et surtout de scénario. Car, il faut bien le noter lorsque l’on sort du visionnage de ce film, il est bien difficile de pouvoir résumer son histoire. Nous y retrouvons tous les personnages de la bande dessinée, les objectifs constants de chaque livre, à savoir la lutte entre les Gaulois et les Romains, et la reproduction minutieuse du village gaulois. Tout y est et c’est amusant, mais pas suffisant.
Car si Claude Zidi, grand réalisateur de la comédie à la française avec des œuvres telles que « Les Sous-Doués » en 1980 ou encore « L’Aile ou la cuisse » en 1976 ou « Les Ripoux » en 1984, et Gérard Lauzier, scénariste majeur du cinéma français avec des films tels que « La tête dans le sac » en 1984 ou encore « Mon Père ce héros » en 1991, ont su dessiner chaque personnage individuellement, ils en ont oublié les connexions entre eux et surtout ils ont oublié de créer une histoire solide. Car c’est bien de cela, que souffre le film, chaque plan est une vignette des aventures du Gaulois, qui permet au public de retrouver ses héros favoris sous les traits de stars du moment : Depardieu en Obélix (Une évidence), Christian Clavier en Astérix (Plus Jacquouille en fait !) ou encore Claude Piéplu en Panoramix et Michel Galabru en Abraracourcix (Excellent choix !), mais toute la saveur de leurs partages et de leurs aventures est abandonnée au profit d’une reconstitution minutieuse. Les deux scénaristes vont également piocher dans plusieurs livres des aventures d’Astérix, mais comme si le choix était trop difficile, ne jamais réellement trancher et donc vont proposer des petites scènes familières au public : La bataille de Poisson, le gâteau d’anniversaire fait de romains, le banquet, etc… mais rien de réellement consistant. L’histoire est inexistante et les personnages seulement survolés jamais totalement dessinés.
D’ailleurs la mise en scène de de Claude Zidi va dans ce sens, et de la même manière que tomberont dans le piège Thomas Langman avec « Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques » et Guillaume Canet avec « Astérix et Obélix : L'Empire du milieu » (Avec un moindre mal tout de même pour ce dernier, n’en déplaise aux Haters !!!), l’utilisation d’un casting d’invité qui ne sert pas à grand-chose, si ce n’est à ralentir le rythme. Ici, il y a même une double peine, l’utilisation d’un casting Européen qui a bien du mal à gérer le jeu et la langue comme Marianne Sägebrecht (Bagdad Café) ou encore Gottfried John (Goldeneye). Les acteurs semblent livrés à eux-mêmes et en font des tonnes dans le surjeu, Gottfired Jon, notamment, mais aussi Roberto Benigni (La Vie est Belle) qui hormis le fait d’hurler ses dialogues, ne parvient jamais à faire dans la nuance. Dans « Astérix et Obélix contre César », le réalisateur semble peu concerné par la prestation de ses acteurs et encore moins par la cohérence de son histoire.
Il faudra attendre seulement le film d’Alain Chabat : « Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre » pour voir enfin une adaptation consciencieuse et respectueuse de l’œuvre d’Uderzo et Goscinny. Et tout ceux qui se sont déchainés honteusement sur le film de Guillaume Canet devrait revoir « Astérix et Obélix Contre César » pour parfaire leurs théories fumeuses. Ce film a tout de même eu le mérité de montrer que l’on pouvait adapter les aventures du Gaulois sur grand écran. C’est déjà ça !