Seiya, un adolescent au caractère bien trempé, a l'habitude de participer à des combats pour gagner de quoi survivre dans la rue, tout en recherchant sa sœur qui a été enlevée. Durant un combat, il puise involontairement dans des pouvoirs mystiques insoupçonnés et se retrouve propulsé dans un monde où il rencontrera des chevaliers en armure, tirant leur puissance d'un entraînement magique ancestral et Athéna, une déesse réincarnée qui a besoin de sa protection. S'il veut survivre, il devra affronter son destin et tout sacrifier pour prendre la place qui lui revient parmi les Chevaliers du Zodiaque.
Qui pensait que seul Disney pouvait adapter en version live ses films ? Et bien c'est une erreur, car la Toei grande société Nipponne de divertissement, vient de le prouver à nouveau. Car, ce studio qui s'est fait connaître par ses mangas en tout genre : « One Piece », « Dragonball », entre autres, et donc : « Les chevaliers du Zodiaque », a su, depuis plusieurs décennies, imposer son style et trouver le cœur du public. A grand renfort d'humour, la plupart du temps, et de scènes de combats irréalisables, le studio s'est forgé une belle réputation qui a, logiquement, débouché sur des adaptations live. Mais la firme se cherche encore de ce côté-là, et l'une de ses premières incursions au cinéma : « Albator » n'est pas restée dans les mémoires. Alors tous les espoirs se sont fixés sur l'annonce de l'arrivée de l'un des fleurons du studio : « Les Chevaliers du Zodiaque ». Un manga célèbre directement inspiré de la mythologie grecque, où 12 chevaliers, représentant les douze signes, doivent protéger la réincarnation d'Athènes, la déesse guerrière.
Et malheureusement, nous n'allons pas nous mentir mais cette adaptation ne viendra pas casser la chaîne de désolation de ces passages de la série à l'écran. Notamment ici, à cause d'une mise en scène trop molle et de chorégraphies trop appuyées par des effets spéciaux un peu trop présents. Nous l'aurons donc vite compris, le mot qui sera le moteur de cette chronique sera « trop ». Mais également « pas assez » dans une moindre mesure. Car le réalisateur polonais, qui signe là son premier film, se concentre en permanence que l'esthétique de son film, mais en oublie la direction d'acteurs et surtout la fluidité de certaines scènes, celle où il n'y a pas de combats. Par exemple, lorsque Sienna et Seya partent en moto, pour que la première explique au second le rôle d’Alman Kido. Ils arrivent sur une jetée, de manière si maladroite qu'elle en ferait presque sourire. Nous pourrions presque voir la marque au sol. Tout cela ne participe pas à ce que le public adhère au film. Pour faire un parallèle hasardeux, « Les Chevaliers du Zodiaque » de Tomasz Baginski (The Witcher), fait penser au « Mortal Kombat » de Paul WS Anderson. Un film oubliable parce que trop esthétique et mal joué.
Ici, par exemple, l'esthétique des combats est tellement poussée, qu'elle frise le ridicule, comme lorsque Seiya s'entraîne avec Marine en faisant des bonds irréels. Ça peut être amusant mais tout est tellement « Trop » qu’on se croirait à certains moments dans un jeu vidéo, « Street Fighter » pour ne citer que lui. La mise en scène de Baginski se rapproche des vieilles séries live comme « San Ku Kai ». Peut-être était-ce un choix assumé, mais la surutilisation des effets de ralenti, vient ralentir de trop, la dynamique et finit par lasser le spectateur. Rajoutez à cela des acteurs en roue libre, plus particulièrement Mackenyu (One Piece) qui interprète Seiya, mais qui semble ne jamais savoir comment positionner son corps ou sa voix pour mieux calibrer sa prestation ou Framke Janssen (X-Men) que reste de marbre dans un personnage qui demandait un peu plus de nuances.
Vous l’aurez bien compris, cette adaptation des « Chevaliers du Zodiaque » est un désastre. Rajoutez à cela l’absence de personnages marquants, puisque le studio avait vu l’occasion de lancer une licence, et toutes les raisons de faire fuir les fans et de laisser de marbre les néophytes sont réunies.