Los Angeles Plays Itself

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
05/09/2023
Réalisateur
Avec
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Thom Andersen
Scénaristes
Thom Andersen
Compositeur
Divers
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
170
Support
Critique de Emmanuel Galais
Los Angeles et le cinéma. À l’aide de plus de 200 extraits de films, l’œuvre culte de Thom Andersen est une fresque ambitieuse sur la représentation de la mégalopole américaine. Divisé en trois parties, le film observe les choix effectués par les cinéastes sous de multiples angles, des lieux de tournage récurrents aux récits prenant la ville comme sujet. Le cinéma n’a pas simplement filmé Los Angeles, il lui a créé une histoire et un présent fictifs qui font désormais office de réalité.

Los Angeles est devenu au fil du temps une ville iconique et star des Etats-Unis avec une aura particulière, loin de l’esthétique de carte postale de New-York, par exemple. A cheval sur une faille qui menace constamment de la noyer aux yeux du monde, aux portes d’un désert et d’un océan, cette ville gagna son rang par sa géoposition qui en fit le lieu idéal pour tous les Hurluberlus gavés d’idées, d’images et voulant faire fortune dans cette toute nouvelle attraction que fut le cinéma. Car Los Angeles, c’est avant tout la ville du cinéma, la ville des fantasmes et la ville des contrastes. Loin de sa sulfureuse et lumineuse Vegas, la cité des anges a gravi les échelons de la popularité à force d’apparaître dans les films qu’elle a elle-même produit jusqu’à même s’immiscer dans des villes qu’elle ne côtoie même pas.

Et c’est toute la qualité de film documentaire signé par Thom Andersen, grand documentariste, qui en 2003, compila les images de la ville, de SA ville et les disséqua pour nous en livrer toutes les facettes, toutes les nuances et surtout pour en décortiquer le mythe afin de faire apparaitre la réalité et de livrer sous nos yeux surpris, une ville nouvelle, bien loin des paillettes, dont la légende s’est inscrit à la volonté des studios, des réalisateurs et des scénaristes qui se sont inspiré de ses rues, de ses ponts, de ses paradoxes pour ensuite se la fantasmer toujours plus belle, plus rutilante ou alors plus puzzle que carte postale. Car, l’on retrouve Los Angeles, dans une rue de New-York ou dans un bâtiment de Chicago. Pour des raisons financières ou artistiques, les réalisateurs et les producteurs ont pris des morceaux, des petits bouts, des éclats de vues de Lo Angeles pur illustrer une autre ville, que ce soit dans le futur, dans le présent et même parfois dans le passé.

Chirurgicalement, le réalisateur dissèque, s’amuse, s’offusque et montre tout l’amour qu’il éprouve pour cette ville dont les opposés se côtoient en permanence mais que le cinéma à transformé en puit d’images et d’histoire que le monde accepte comme état, mais que les habitants s’amusent en pointant ce qui leur appartient et ce qui relève de la fable. Intéressant, passionnant même, ce documentaire composé exclusivement d’extraits de films et de la voix d’Encke King nous entraine à découvrir la ville tels que les réalisateurs ont voulu nous la faire croire. Mais le réalisateur parvient à travers un plan de « Blade Runner » (1982), ou de « Chinatown » (1974) de Roman Polanski et de bien d’autres encore à déconstruire le mythe et à faire apparaitre une ville plus naturelle, plus simple et tout aussi complexe qui le furent les autres dans le monde, mais à la singularité d’avoir été cannibalisée par l’industrie qui la fait vivre et se nourrit également de ses rues, de ses bâtiments et de ses reliefs.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.78:1
Composé exclusivement d’extraits de films, « Los Angeles Plays Itself » bénéficie forcément d’une image un peu inégale. Mais le traitement rendu par le support vient lui donner un éclat et une régularité dans ses couleurs et dans ses contrastes qui parviennent à donner de la profondeur à l’ensemble. Le support est au service du film et cela se voit !
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
 
 
 
L’utilisation d’une piste Stéréo reste forcément une évidence qui permet de profiter de la voix entêtante d’Encke King et des moreaux de films qui viennent illustrer le propos. La spatialisation offre une belle répartition et ne vient en rien ternir l’émotion suscitée par le documentaire.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 14 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« The Tony Longo Trilogy », un documentaire de 2014, dans lequel le réalisateur utilise le même procédé que pour « Los Angeles Plays Itself », en utilisant les apparitions à l’écran de Tony Long, célèbre second rôle du cinéma américain que l’on a déjà vu dans des films tels que « Splash » (1984) de Ron Howard, ou encore « Le Dernier Samaritain » (1991) de Tony Scott.


Et un livret de 32 pages (Que nous n’avons pas pu voir) où l’historien et Sociologue Mike Davis livre sa réflexion sur la ville et ses contradictions.