Les réalités s’affrontent dans THE FLASH lorsque Barry se sert de ses super-pouvoirs pour remonter le temps et modifier son passé. Mais ses efforts pour sauver sa famille ne sont pas sans conséquences sur l’avenir, et Barry se retrouve pris au piège d’une réalité où le général Zod est de retour, menaçant d’anéantir la planète, et où les super-héros ont disparu. À moins que Barry ne réussisse à tirer de sa retraite un Batman bien changé et à venir en aide à un Kryptonien incarcéré, qui n’est pas forcément celui qu’il recherche. Barry s’engage alors dans une terrible course contre la montre pour protéger le monde dans lequel il est et retrouver le futur qu’il connaît. Mais son sacrifice ultime suffira-t-il à sauver l’univers ?
Après le travail minutieux et particulièrement inventif et intelligent de Christopher Nolan concernant « Batman » avec sa trilogie « Dark Knight », le studio Warner semble bien en peine de trouver un nouveau souffle, d’autant qu’en donnant les commandes au réalisateur Zak Snyder, de ce qui devait être le renouveau de l’univers DC au cinéma et permettre au studio de rattraper son retard par rapport à son concurrent Marvel. Mais voilà, l’esthétique ultra stylisée du réalisateur, la pauvreté des scénarii et le choix des acteurs pas forcément judicieux, sans parler des réalisateurs ou réalisatrices qui finissent par se perdre en route, autant dire que l’univers DC en a pris un sacré coup dans l’aile.
« The Flash » d’Andy Muschietti, le réalisateur qui a redonné un coup de jeune et de génie à la première partie de « Ca » de Stephen King, puis par mégalomanie, certainement, à littéralement pourri la deuxième partie en espérant pouvoir tenir le spectateur pendant 3 heures avec rien. Le réalisateur a donc pris les commandes d’un film dont la production fut particulièrement chaotique, il faut bien le reconnaître. Une succession de réalisateurs importante, de nombreuses réécritures du scénario, le Covid, des dates de tournage annoncées mais reportées et une star ingérable, sans parler, bien sûr du débarquement de Zak Snyder à la tête de DC pour être remplacé par James Gunn (Les Gardiens de la Galaxie). Autant dire que le film ne partait pas sous les meilleurs auspices ! Avec un budget de 220 Millions, plus important que celui de « Wonder Woman 1984 » (200 Millions) ou de Black Adam (190 Millions), le film espérait rencontrer son public. L’échec n’en fut que plus cinglant (Tout est relatif quand même !) le film n’ayant rapporté que 270 millions de Dollars à l’International, sauvant de justesse le studio du désastre financier.
Le problème de « The Flash » commence d’abord par un scénario qui aurait pu être une bonne idée, celle propre au personnage qui par sa vélocité à la possibilité de remonter le temps et peut éventuellement le modifier, mais sans éviter les conséquences qui vont avec. C’est également un personnage qui induit également le principe du multivers. Et de ces deux côtés là la série s’en sort beaucoup mieux dans son développement que le film qui ne parvient jamais à aller au bout de ses idées, semble les lancer sans jamais les rattraper. Pire, il s’enferme dans une sorte de running gag, épuisant qui dès les premières secondes sent la pomme de terre prémâchée. Et certaines bonnes idées pointent le bout de leur nez comme l’apparition d’un Batman vintage et vieillissant en la personne de Michael Keaton LE Batman de Tim Burton en 1989, ou encore la rencontre entre Barry Allen « The Flash » et son double sans pouvoir. Mais voilà, chaque fois le scénario gâche tout par un humour ultra bas de gamme, donc chaque gag tombe complètement à plat et finit d’épuiser le spectateur.
La mise en scène est certainement le pire constat du film, pompeuse, utilisant les ralentis à foison (7re Zak Snyder Oblige !!!), du CGI qui dégouline de partout et surtout un choix d’illustration de la rapidité du héros d’un ridicule désarmant. Il est difficile de comprendre, comment Andy Muschietti a pu croire que cette gestuelle d’un ridicule innommable qui prend tout son sens lorsque le héros perd ses pouvoirs, pouvait marcher. Même la scène d’ouverture qui est censées nous mettre en bonne condition donne les premiers signes d’une faiblesse et d’un désastre annoncée. Rien n’est totalement expliquée, le ralenti et les pauses sur image pour illustrer l’action du héros sont d’une telle longueur et d’un tel manque d’imagination qu’il vaut mieux revoir Evan Peters dans « X-Men Days Of Future Past » de Bryan Singer pour avoir une idée de comment réussir une telle idée.