Pitch
Cléopâtre (Bellucci Monica), la reine d’Égypte, décide, pour défier l’Empereur romain Jules César (Alain Chabat), de construire en trois mois un palais somptueux en plein désert. Si elle y parvient, celui-ci devra concéder publiquement que le peuple égyptien est le plus grand de tous les peuples. Pour ce faire, Cléopâtre fait appel à Numérobis (Debbouze Jamel), un architecte d’avant-garde plein d’énergie. S’il réussit, elle le couvrira d’or. S’il échoue, elle le jettera aux crocodiles. Celui-ci, conscient du défi à relever, cherche de l’aide auprès de son vieil ami Panoramix (Claude Rich). Le druide fait le voyage en Égypte avec Astérix (Christian Clavier) et Obélix (Gérard Depardieu). De son côté, Amonbofis (Gérard Darmon), l’architecte officiel de Cléopâtre, jaloux que la reine ait choisi Numérobis pour construire le palais, va tout mettre en œuvre pour faire échouer son concurrent.
Critique
Même 20 ans après, il est difficile de ne pas dire que du bien du film culte (oui, on ose le mot) d’Alain Chabat. Mais promis, on a trouvé quelques remarques négatives sur ce film ! 20 ans pour les trouver !
Mission Cléopâtre représente ce que l’esprit des Nuls/Canal + a pu produire de mieux au cinéma. Le voir aujourd’hui classé au beau milieu des meilleurs dessins animés de l’œuvre de René Goscinny et Albert Uderzo annonce bien que ce film « live » reste bien au-dessus du reste de la production. Et pourtant, la comparaison aurait pu être difficile avec le film d’animation de 1968 tiré de la même bande dessinée (et son gâteau à l’arsenic).
Chabat a pris un tournant radical par rapport à l’œuvre papier puis animée en modernisant le film avec des références à la culture moderne et en mettant en évidence d’autres acteurs par rapport aux films précédents. Les acteurs historiques Depardieu et Clavier sont relégués à des rôles figuratifs et restent peu mis en valeur (y compris dans les making-of). Il faut dire qu’ils ont été soit mal dirigés, soit ils ont mis énormément de mauvaise volonté dans leurs rôles.
On pourrait penser qu’Alain Chabat, réalisateur, serait à la peine pour Mission Cléopâtre et offrirait une réalisation plate. Mais non, le réalisateur de Didier s’est entouré de pointures. Réalisation dantesque (2000 figurants !), casting infernal, décors pharaoniques, musique symphonique, effets spéciaux au top de l’époque. Chabat a maîtrisé la réalisation de cette super production risquée. Le casting est aussi bon devant que derrière la caméra. Un documentaire de 2 heures lève le mystère sur la production. Il est en bonus.
On vous avait promis des points négatifs sur ce film. Le premier est sûrement qu’une part des références du film vieillissent (ex. : Itineris, une offre de téléphonie mobile). Le second sera peut-être des acteurs parfois en roue libre. On regrette aussi beaucoup de personnes qui ne servent qu’à faire une apparition. Mais on adore le délire général du film avec des allusions à plein de films (ex. : Star Wars) ou de genres cinématographiques (Ex. : Blaxploitation, Kung-Fu).
Le film reprend le montage original. On n’a pas noté de scène alternative. Le générique de fin inclut toujours les séquences supplémentaires. En supplément, Alain Chabat « jeune » présente également des scènes alternatives après le générique de fin (qualité SD).
Verdict
Du culte en UHD !