Le Samouraï

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
29/11/2023
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Coffret
Producteurs
Raymond Borderie et Eugène Lépicier
Scénaristes
Jean Pierre Melville et Georges Pellegrin
Compositeur
François de Roubaix
Editeur
Edition
Collector
DureeFilm
105
Support
Critique de Emmanuel Galais

Jef Costello, dit le Samouraï est un tueur à gages. Alors qu'il sort du bureau où git le cadavre de Martey, sa dernière cible, il croise la pianiste du club, Valérie. En dépit d'un bon alibi, il est suspecté du meurtre par le commissaire chargé de l'enquête. Lorsqu'elle est interrogée par celui-ci, la pianiste feint ne pas le reconnaître. Relâché, Jeff cherche à comprendre la raison pour laquelle la jeune femme a agi de la sorte.


Parti d’une vision de Jean Pierre Melville dans lequel il voyait un homme seul allongé sur un lit, avec un bouvreuil (comprenez un oiseau) à ses côtés, « Le Samouraï » est un film noir dans la plus pure tradition de l’époque. Avec un personnage principal taciturne, des intervenants avec des « Gueules », comme on en voyait beaucoup à l’époque. Et puis surtout, c’est un film qui met en place le style « Melville ». Comme dit Philippe Labro dans la section bonus, c’est le film qui signe la naissance d’un génie du cinéma Français. Que ce soit pour sa longue introduction, sans dialogue, sa manière de faire tourner Alain Delon, déjà une star à l’époque, ou encore cette façon si particulière de prendre son temps d’étendre le temps et l’espace dans lequel évolue son personnage principal.


Melville et son co-scénariste Georges Pellegrin (Cartouche) signent ici un scénario qui sort des sentiers battus, avec un tueur qui dés le départ est accusé et qui ne va pas tout faire pour ne pas se faire prendre ! Non, il va être innocenté par une pianiste, qui l’a pourtant reconnue le soir de son méfait, et va alors essayer de comprendre pourquoi elle n’a rien dit. Le film n’use pas de dialogues à foison, mais garde seulement l’essentiel pour mieux amener le public à comprendre que dans un film le plus important ce sont les silences, dés qu’il y a des mots, il n’y a plus grand-chose à voir. Alors le réalisateur prend son temps et écrit une histoire singulière, avec un Delon qui va prendre de l’épaisseur et, surtout, se découvrir dans un personnage qu’il va ensuite (Un eu comme Tom Cruise maintenant) développer de toutes les manières possibles, jusqu’à devenir, à de rares exceptions, son unique style de rôle.


Et pour la mise en scène Jean-Pierre Melville, à l’instar de sa scène d’ouverture, film les espaces, même les plus inutiles, et joue des perspectives pour mieux étirer le temps et ainsi laisser ses personnages prendre la place doucement, mais la prendre mieux que n’importe quelle coupe qui donnerait un rythme plus saccadé, plus rapide et créerait une ambiance qui ne correspondrait pas à ce sentiment que veut partager le réalisateur avec son public. « Le Samouraï » est un personnage solitaire, quoi de mieux d’un long couloir froid et vide où il apparaît tranquillement en montant les marches pour lui faire prendre toute la place qu’il doit occuper ? Et puis quoi de mieux que les bruits la voie ferrées se trouvant en dessous, pour masquer en partie les dialogues dans une scène devenue mythique, celle sur la fameuse passerelle Boulevard Massena qui fut détruite en 2004.


« Le Samouraï » est un film qui signe la naissance d’un très grand réalisateur qui deviendra ensuite une source d’inspiration pour de nombreux cinéastes français mais surtout partout dans le monde : John Woo (Qui reprendra l’idée de la vision de Melville dans « A toute Epreuve » en 1992), Jim Jarmusch (Ghost Dog), Quentin Tarantino (Kill Bill), Joel Coen (Bienvenue à Suburbicon), Michael Mann (Heat) ou encore Johnnie To (Office). 


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
1.77:1
Le travail de remasterisation se révèle d’une grande efficacité et rend au film une nouvelle jeunesse. Les Couleurs ont repris un éclat qui lui font prendre plus de profondeur. Les contrastes permettent au film de gagner en relief et d’ainsi bénéficier d’un nouveau rendu. La remasterisation en 4K lui donne une image plus lumineuse et bien moins granuleuse, visible sur le BR 4K évidemment mais également palpable sur le DVD proposé avec.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La remasterisation, partie du master d’origine, offre un travail remarquable, même avec une répartition en DTS-HD Master Audio 2.0, l’ambiance sonore du film de Melville n’en ressort qu’avec plus d’éclat et la musique de François de Roubaix n’en n’est que plus éclatante pour souligner les silences voulus par le réalisateur
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Disque Vinyle 33T

« Jean-Pierre Melville, mon ami » dans lequel Philippe Labro, journaliste, écrivain et grand cinéphile revient sur les secrets du « Samouraï » et nous livre même quelques anecdotes.


« La restauration » Un focus sur le travail minutieux de la restauration du film.


« Jean-Pierre Melville, l'influenceur » : entretien avec Philippe Rouyer, critique de cinéma devenu incontournable lorsqu’il s’agit de parler de ces grands réalisateur français qui ont marqué le 7ème art hexagonal.


« Jean-Pierre Melville et la musique de film » : entretien avec Stéphane Lerouge, historien de la musique de film, et Nicolas Errera, compositeur 


« Le Samouraï » revu par Taylor Hackford, un entretien avec le réalisateur de « L’Associé du Diable » (1997).


Le vinyle 33 tours de la bande originale du film.


« Le scénario original du film ».

 
« Le livret « Le Samouraï : Chorégraphie de la solitude et de la mort » » rédigé par Bertrand Tessier (60 pages). 


Nous n’avons pas pu nous procurer ces trois derniers bonus.