L'ami américain

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Der amerikanische Freund
Genre
Pays
USA
Date de sortie
17/10/2023
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Wim Wenders
Scénaristes
Wim Wenders
Compositeur
Jürgen Knieper
Editeur
Edition
Collector
DureeFilm
127
Support
Critique de Emmanuel Galais

Atteint de leucémie, Jonathan Zimmermann, propriétaire d'un atelier d'encadrements à Hambourg, se sait irrémédiablement condamné. Il rencontre un jour l'Américain Tom Ripley, trafiquant de tableaux. Ce dernier présente à Jonathan l'un de ses amis, qui lui propose de tuer un inconnu contre une forte somme : Jonathan accepte, offrant ainsi une « assurance-vie » et un avenir à sa famille. C'est le début d'une spirale inéluctable...


Réalisé en 1977, et sorti en 1978, « L’Ami Américain » marque un tournant majeur dans la carrière du réalisateur Allemand : Wim Wenders. Lui qui, jusque-là, ne tournait qu’en Allemagne, se lance à la tête d’un projet aux Etats-Unis. Et même si le film est tourné en plusieurs endroits : New-York, Paris, Munich et Hambourg, « L’Ami Américain » est considéré comme le premier film Américain de Wim Wenders. Adapté du roman « Ripley’s Game » de Patricia Highsmith, le film de Wim Wenders est, avant tout l’occasion pour le réalisateur de rendre hommage à ceux qu’il admire et de prouver au monde entier qu’il est un réalisateur sur lequel il faut compter.


Toujours incarné par le comédien fétiche du réalisateur : Bruno Gantz (Les Ailes du désir), cet « Ami Américain » est, en fait, comme à chaque fois dans l’œuvre de Highsmith, une fausse d’histoire d’amitié, dans laquelle le personnage de Tom Ripley, interprété cette fois ci par Dennis Hopper (Easy Rider), joue un jeu ambigu et prend au piège sa victime (Bruno Ganz, donc !). Sur un scénario qu’il a lui-même adapté, Wim Wenders ne va pas simplement s’essayer à l’exercice de raconter une nouvelle histoire avec Tom Ripley, après « L’inconnu du Nord Express » par Hitchcock en 1951, « Plein Soleil » de René Clément en 1960, « Le Meurtrier » de Claude Autant-Lara en 1963, « Dites-lui que je l’aime » de Claude Miller en 1977, et en attendant « Eaux Profondes » de Michel Deville en 1981 et « Le Cri du Hibou » de Claude Chabrol en 1987, il va au contraire en profiter pour continuer d’explorer les villes de son Allemagne qui lui tient tant à cœur. Avant Berlin en 1987 dans « Les Ailes du Désir », c’est Hambourg qui va, principalement servir de décor au film. Et même si « L’Ami Américain » passe par New-York, et Paris, c’est principalement Hambourg qui va devenir l’un des personnages principaux du film. Le réalisateur ne cherche d’ailleurs pas dans sa mise en scène à la rendre belle, mais à la rendre authentique. Authentique comme ses personnages, plongés dans une histoire qui les dépasse.


Ici, Jonathan Zimmerman qui est atteint de leucémie et qui va devoir accepter, une sorte de pacte avec le diable, dont Ripley semble être l’émissaire, pour pouvoir s’assurer qu’après son ultime voyage, sa femme et son fils pourront avoir une somme d’argent qui leur permette de voir l’avenir autrement. A travers un scénario qui laisse les personnages évoluer lentement, mais pas trop, Wim Wenders va rendre hommage à l’art de la peinture, de la photo et du cinéma. Et cela se verra d’ailleurs dans sa mise en scène et ses choix d’acteurs, comme Dennis Hopper, déjà réalisateur de l’incroyable « Easy Rider », photographe et peintre reconnu. On trouve également au détour de plans plus ou moins longs des réalisateurs qui ont marqué Wim Wenders : Samuel Fuller (Le Kimono Pourpre), Nicholas Ray (La Fureur de Vivre) ou encore Jean Eustache (la Maman et la putain).


« L’Ami Américain » de Wim Wenders et une œuvre fondatrice de la carrière Américaine du réalisateur Allemand, dans laquelle, il va peindre des personnages aux prises avec des doutes et des sentiments fondateurs face à la mort imminente. Adaptation du roman « Ripley’s Game » de Patricia Highsmith, « L’Ami Américain » est un thriller qui ne relâche jamais la pression et la laisse monter petit à petit, à travers les tourments de ses personnages et particulièrement l’attitude ambiguë et manipulatrice de Ripley et du commanditaire français Raoul Minot, jour par un Gérard Blain (La Derelitta), froid et cynique.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.66:1
Le travail de remasterisation se révèle d’une grande efficacité et rend au film une nouvelle jeunesse. Si les couleurs ne gagnent pas en profondeur et en éclat, le résultat est saisissant pour mettre en lumière cette ambiance entre sale et froid qui reflète l’esprit des personnages. Les contrastes permettent au film de gagner en relief et d’ainsi bénéficier d’un nouveau rendu. Le travail est impeccable et offre plus de clarté à l’œuvre de Wenders.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Allemand
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Moyenne
Anglais
Oui
Oui
Non
 
 
 
Avec un tel travail de remasterisation supervisé par le réalisateur lui-même, et un rendu en VO DTS-HD Master Audio 5.1, le film gagne en contraste et en puissance également surtout pour mettre en valeur la musique de Jürgen Knieper. La répartition est minutieuse et participe à l’ambiance entre réalisme et noirceur du propos. Parfois, pourtant, la bande son se révèle un peu trop grésillante comme lorsque Ripley parle à son dictaphone.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« Eine Stadt Sieht Einen Film » dans lequel Wim Wenders présente « L’Ami américain » dans le cadre du festival « Eine Stadt sieht einen Film (Une Ville regarde un Film) » de Hambourg en 2018.


« Entretien avec Wim Wenders », Le cinéaste revient sur la genèse de L’Ami américain, sa rencontre avec l’écrivaine Patricia Highsmith, le choix du duo d’acteur, et explique comment le film a propulsé sa carrière à l’international.


« Les Réalisateurs Apparaissant dans « L’Ami Américain » ». Quels sont les réalisateurs présents au sein du film ? Un essai vidéo exclusif, diffusé à l’occasion de l’exposition « Mes Amis Polaroid » présentée aux Rencontres d’Arles 2023 et commenté par Wim Wenders.


Puis des scènes coupées.

 
Et un livre : « Mes Amis Polaroïd » que nous n’avons pas pu nous procurer. Issu de l’exposition « Mes Amis Polaroid » présentée aux Rencontres d’Arles 2023, ce livret composé de 28 polaroids et d’un plan du film commentés par Wim Wenders montre la richesse des photos instantanées, ancêtres des selfies contemporains, prises par le réalisateur sur le tournage du film.