Traumatisé par le meurtre de ses parents lors d'un réveillon de Noël, le jeune Billy est recueilli dans un orphelinat dirigé par des nonnes sadiques qui vont le brutaliser pendant des années. Devenu adolescent, Billy doit se déguiser en père Noël pour le magasin de jouets où il travaille. Cela va déclencher chez lui une fureur dévastatrice et sanglante.
Bon, alors prenez un réalisateur qui ne fera que trois films dans sa carrière (6, si l’on prend ceux qu’il a produit), un acteur principal, Robert Brian Wilson, au charisme de coquillage (Bien que lorsque l’on regarde « Marcel le petit coquillage », on se dit que la chose est pire pour l’acteur !) qui jouera par la suite dans « Santa Barbara », puis une histoire dans laquelle, un enfant traumatisé par le meurtre de ses parents par un homme déguisé en Père Noël, la veille du 25 Décembre, va se transformer en tueur sanguinaire et vous aurez ce nanars, qui ose tout, mais ne maitrise pas grand-chose. Car le scénario s’il s’amuse avec l’un des mythes les plus inattaquable : Le Père Noël, il va mélanger tous les styles et nous servir une sauce imbuvable, dans laquelle nous allons crier, comme le tueur : « Punish » (Prononcer « Peuuuniche »).
La mise en scène accumule les prises par la main du spectateur, à grand renfort d’une musique particulièrement irritante, qui se met en route et varie en fonction de ce qu’il va se passer. On sent également que le réalisateur avait décidé de faire plaisir aux spectateurs adolescents qui allaient visionner son film, puisqu’il s’amuse à filmer des scènes érotiques, sans qu’elles soient totalement nécessaires, en insistant bien sur les corps et les parties voluptueuses des filles. Y compris lorsque cela n’a pas d’utilité, comme la fille qui va faire entrer le chat les seins à l’air.
Et puis bien sûr, il y a Robert Brian Wilson, qui joue le tueur, mais qui semble complètement absent de son personnage. L’acteur est gauche, ne sait pas marcher devant une caméra, et surtout sa prestation en tueur est à faire hurler de rire. D’autant que, comme dans les plus grands slashers, alors qu’il semble doté d’une force normale, lorsqu’il devient psychopathe, après avoir été déguisé en « Père Noël », il obtient une force surhumaine qui lui permet de soulever d’un bras, un collègue libidineux, ou une baby-sitter un peu volage. Le problème c’est que toute la distribution est sur le même niveau du flic en charge de le stopper, à la mère supérieure sévère et sadique, en passant par la religieuse qui tente de comprendre le trauma de Billy.
Bon, il n’y a pas grand-chose à dire de plus de « Douce Nuit Sanglante Nuit », sinon que le concept a quand même trouvé son public et s’offrit un joli succès qui lui permit d’avoir quatre suites et un remake en 2021 (Pour le moment inédit !)