Après deux films à se tourner autour pour finalement tomber dans les bras l’un de l’autre, Poppy et Branch sont officiellement en couple (#broppy)! Alors qu’ils n’ont plus de secrets l’un pour l’autre, Poppy fait une découverte incroyable relative au passé de Branch. À l’époque, avec ses quatre frères, Floyd, John Dory, Spruce et Clay, ils formaient le Boys Band le plus en vogue du moment, les BroZone. Alors qu’il n’était qu’un enfant, le groupe s’est séparé, tout comme la famille et depuis Branch n’a jamais revu ses frères. Mais quand Floyd, l’ainé de la fratrie est enlevé par les pires crapules des stars de la Pop, Velvet et Veneer, qui en veulent à son talent musical, Branch et Poppy vont se lancer dans une aventure poignante et bouleversante afin de réunir les frères ennemis et sauver Floyd d’un sort encore plus funeste que celui de vivre dans les oubliettes de la Pop Culture.
Coloré, rythmé et musicalement trépidant, le dessin animé qui réveille la bonne humeur à coup de grands numéros musicaux et d’une intrigue assez simpliste dans l’ensemble mais suffisamment efficace pour nous embarquer dans les aventures de ces petits êtres, dont le seul handicap est d’être un met de qualité pour des espèces de monstres tristes à la recherche du bonheur. Dreamworks s’est depuis longtemps, fait plaisir en créant des histoires originales où la folie des scénaristes n’a d’égale que celle des animateurs.
Alors l’annonce d’un long métrage d’animation avec pour sujet ces petites poupées qui firent un tabac dans les années 80 et 90 ne fut pas des plus rassurantes, loin de là ! Et pourtant le résultat ne fut pas si éloigné de ce que nous pourrions appeler : Une totale réussite ! D’abord parce que le scénario avait bien compris que les enfants avaient été séduits par cette folie et cette sorte d’euphorie étrange qui sortait de ces poupées colorées, souriantes qui donnaient envie aux enfants de jouer avec un sourire scotché sur son visage. Les scénaristes Jonathan Aibel (Kung Fu Panda), Glenn Berger (Monstres contre Aliens), et Elizabeth Tippet ( Life in Pieces) signent une nouvelle fois pour le studio Dreamworks, une trame amusante dans laquelle cette fois-ci le héros Branch doit affronter son passé et notamment renouer avec ses frères pour aller sauver l’un d’eux de méchants qui utilise la magie vocale des Trolls pour pouvoir chanter juste et avoir du succès et gagner beaucoup d’argent.
Et de la folie, il y en a dans ce film, plus que de raison. Loin d’un film politiquement incorrect, on assiste à une effusion de musiques très 90’s et surtout « Boysband » avec la réunion exceptionnelle des NSync, le groupe de Justin Timberlake, au début de sa carrière, et de couleurs, qui parviennent à créer un univers sensible, chaleureux, drôle et particulièrement bien écrit. Du coup, le long métrage part dans un délire intéressant mais tout de même moins réjouissant que les deux premiers opus, avec un message familial un peu trop mielleux, même si parfois quelques passages restent savoureux, notamment le détournement de certains morceaux pour coller à l’histoire. Et c’est toute la sympathie que procure ce nouveau long métrage mettant en scène ces poupées aux cheveux en brosse, que de mélanger tous les styles de musique, avec une préférence pour la pop. Le film scinde la musique en plusieurs types et intègre même la Kpop. Cela reste tout de même un bon moyen d’amener les enfants à être curieux sur tous les styles de musique, ce qui manque cruellement à notre époque, alors qu’internet pouvait laisser espérer le contraire.
Quant à la mise en scène des réalisateurs Walt Dohm (Le Chat Potté) et Tim Heitz (Les Trolls des Fêtes enchantées) elle a su prendre les connaissances communes de l’équipe pour en sortir une sorte de synthèse brillante dans laquelle le spectateur plonge sans grande hésitation. Énergique dès les premiers plans, le montage qui peut paraitre hystérique, sait toutefois garder une certaine contenance pour pouvoir être lisible sans beaucoup d’effort. Malgré tout ce troisième opus souffre d’une intrigue trop mielleuse pour être aussi savoureuse que les premiers opus, au bout d’une heure de film, il devient difficile de masquer son ennuie.
En conclusion, « Les Trolls 3 » est le troisième opus d’un film d’animation inspiré de poupées qui firent fureur dans les années 80 et 90. On rit, quel que soit notre âge, on se laisse porter par une aventure pleine de couleur et de folie. Mais le simplisme de l’intrigue tourne un peu trop en rond et il devient difficile de se passionner d’un bout à l’autre du film. Mais avec ses plus de 200 millions de Dollars au Box-Office mondial pour un budget de 90 Millions, la licence a encore de grandes heures devant elle, espérons seulement qu’ils reviendront à des scénarios moins balisés.