Nicholas « Oz » Oseransky est un paisible dentiste de Montréal, dont la vie a tourné au cauchemar. Endetté, coincé entre une épouse acariâtre, Sophie, et une belle-mère guère plus avenante, il est prêt a tout pour recouvrer la liberté. Oz manque de s'évanouir en découvrant que son nouveau voisin n'est autre que Jimmy Tudeski, dit Jimmy la Tulipe, l'ancien exécuteur du gang Gogolack, libéré pour avoir balancé son chef a la police. Sophie oblige son mari a aller dénoncer Tudeski a Janni Gogolack. Celui-ci tient en otage la femme du tueur, dont Oz tombe amoureux.
Deux stars en recherche d’une nouvelle popularité, un réalisateur dont le seul fait d’armes est une comédie avec Eddie Murphy (Le Flic de Beverly Hills), n’était pas forcément la meilleure des configurations pour que le film trouve son public. Pourtant, avec un budget de 41 300 000 de Dollars, le film en a rapporté plus de 57 200 000 aux Etats-Unis et plus de 49 000 000 dans le reste du monde, un succès, ce qui, inévitablement suscita l’envie d’une suite 4 années plus tard. Un deuxième volume très vite oublié et heureusement.
Mais pour en revenir, ce scénario, dans lequel nous voyons Matthew Perry, la star de la série « Friends », gesticuler grimacer à foison, ne s’embarrasse des détails et tente assez maladroitement de nous proposer une intrigue à retournement de situations, mais voilà, le scénario de Mitchell Kapner (Roméo doit Mourir) ne surprend jamais et passe allègrement du déjà vu au sans intérêt. Car dès les premières minutes du film, les ficelles les plus grosses viennent ternir le plaisir du spectateur, d’être agréablement surpris, par un film bien et dont l’intrigue va révéler des chausses trappes, qui va rendre l’ensemble passionnant.
Mais voilà, non seulement l’intrigue ouvre des portes ouvertes, mais en plus, le réalisateur passe son temps à annoncer e qu’il va se passer, par un arrêt sur les visages dont on sait quelle sera le type de réaction, comme le première rencontre entre Bruce Willis et Michael Clarke Duncan (La Ligne Verte). Le réalisateur y va tellement de ses grands sabots, que le spectateur n’attend plus que la suite de l’histoire pour espérer vainement un semblant de plans passionnants. Même la mécanique de la comédie semble échapper à tout le monde, tant le rythme y est long, pesant et assommant. Et même lorsqu’il en a la possibilité, Jonathan Lynn oublie que son film est destiné à faire rire. Et comme il est persuadé que, la simple présence des deux stars, jouant le même type de personnage qui les a rendus célèbres, le réalisateur ne fait aucun effort pour dynamiser sa mise en scène.
On se retrouve donc avec deux acteurs en roues libres, y compris du côté féminin, comme Rosanna Arquette (Le Grand Bleu) avec un faux accent Français, ridicule, et un jeu caricatural d’une bêtise confondante. Les deux acteurs principaux ne font également aucun effort et semble là pour payer leurs impôts. Autant dire un film à oublier, sauf, histoire de rendre hommage aux deux, l’un disparu en octobre 2023 et l’autre, dont la carrière a officiellement prit fin en 2022, suite à de graves problèmes de santé.