Pour le vingtième anniversaire de la mort du richissime Cyrus West, ses héritiers sont réunis dans son château : ils vont enfin connaitre le contenu de son testament. Selon ses dernières volontés, la jeune Annabelle West sera la seule bénéficiaire de sa fortune. C’est alors qu’on apprend qu’un dangereux psychopathe écume la région. Les morts violentes vont se succéder.
Toujours dans l'esprit d'éditer les séries B ou Z qui ont tellement alimenté les vidéoclubs des années 80, l'éditeur Rimini Éditions nous propose cette fois ci l'adaptation d'une pièce de théâtre de John Willard, portant le même nom et qui fut écrite et jouée en 1922. Sur le principe du manoir hanté, la pièce suit l'histoire de Cyrus West, excentrique millionnaire, dont le testament est lu, vingt ans après sa mort à ses éventuels légataires. Ces derniers apprendront que la fortune du richissime défunt, ira à la seule personne portant encore le nom de West. L'heureuse élue, va alors voir ses concurrents disparaître puis se découvrir assassinés par un curieux tueur.
Sorte de « Whodunit » du pauvre, son adaptation par Radley Metzger, plus habitué à des productions aux connotations érotico-pornographique aux titres aussi éloquents que subtiles : « La maison de la jouissance » en 1978, « Les chattes de gouttières » en 1966, ou encore « Dictionnary of Sex » en 1964, manque terriblement de moyens, mais ne s'en sort pas si mal que cela, notamment grâce à une mise en scène qui respecte presque le principe de l'unité de lieu et laisse le spectateur imaginer ce qui pourrait, pourra et arrivera finalement, sans jamais savoir qui est ce tueur mystérieux. Série qui a le mérite de vouloir tenir le public en haleine, « Le Chat et le Canari » manque terriblement de moyens mais tente de faire bonne figure avec des effets de caméra ou d'illustrations musicales qui viennent donner un certain rythme à l'ensemble. Ne vous attendez pas à voir peur, ce ne sera pas le cas, mais tout au plus, vous vous prendrez au jeu du : Qui a fait le coup ?
Côté distribution, il y a du beau monde comme Honor Blackman, qui joue l’énigmatique Susan Sillsby, est une actrice qui est très loin d’être une débutante, puisqu’elle fut un personnage récurrent de la série « Chapeau Melon et Bottes de cuir » à partir de la saison 3, nous l’avons également vu dans le film « Jason et les Argonautes » de Don Chaffey en 1963, ou encore dans « Goldfinger » l’année suivante. On retrouve également Edward Fox, que l’on remarqua pour son rôle de Colonel chez Ridley Scott dans « Les Duellistes » en 1977 et dont la carrière sera plus que florissante avec des présences au génériques de films tels que « Le Grand Sommeil » de Michael Winner en 1978, ou encore « Ghandi » de Richard Attenborough en 1983 et dans bien d’autres encore. Et puis, bien sûr n’oublions pas la présence également de Wendy Hiller, inoubliable infirmière en chef dans « Elephant Man » de David Lynch en 1980. La distribution donne au film une certaine qualité, mais ne parvient pas à masquer le manque de moyens qui fait de « Le Chat et le Canari » une honnête série B.