Un professeur de lycée et son élève disparaissent mystérieusement pendant les vacances d’été. Avant de s’évaporer dans la nature, M. Yabe avait contacté Reijiro Hieda, archéologue aux méthodes excentriques, pour lui faire part d’une étrange découverte qu’il venait de faire. Le scientifique débarque alors dans le village et part à la recherche de son ami aux côtés du jeune Masao, le fils du professeur. Ensemble, l’improbable duo va découvrir que le lycée se trouve au-dessus d’un ancien tumulus qui pourrait bien être une porte souterraine de l’enfer…
Alors là attention ! Voici un film qui s’adresse aux initiés, quant aux néophytes, dont je faisais partie, autant se préparer, car ça va secouer. Ce « Hiruko The Goblin » est un ovni Gore, humoristique et en même temps d’une poésie folle (Surtout la fin). Un film déroutant par sa mise en scène qui cherche, avant tout, à divertir, Le réalisateur, sous couvert de scènes chocs, profite, en fait de son film pour mettre en lumière la beauté envoutante du Japon, à travers des plans dans lesquels, il va tisser l’intrigue de cet esprit maléfiques, qui s’est échappé des enfers et coupent des têtes, même lorsque cela semble impossible.
Drôle, mais exagéré « Hiruko The Goblin » pourrait être l’objet de tous les superlatifs, avec une déferlante d’hémoglobine, des effets spéciaux inventifs et plutôt réussit (Pas tout le temps), qui s’incluent dans une mise en scène un hystérique, et un surjeu qui rappelle les série TV que nous dévorions dans notre jeunesse (San Ku Kai, X-Or, etc…), avec des membres qui bougent dans tous les sens, des yeux qui s’ouvrent comme s’ils allaient sortir de leurs orbites, et des acteurs qui courent partout tout le temps ou quasiment. Les scènes où la créature commet ses forfaits est souvent annoncée par une chanson douce qui hypnotise les victimes et les faits se tuer ou tuer les autres. Shinya Tsukamoto (Tetsuo) est un réalisateur qui aime surprendre et s’amuser de tout, pour mieux en deuxième lecture mettre en lumière la beauté de son pays autant que ses valeurs.
De ce côté-là c’est une réussite, et même si l’on se demande durant une bonne partie du film, où tout cela va nous mener ? Nous finissons par nous prendre au jeu de cette course poursuite contre la montre, pour trouver les différents éléments qui vont permettre de renvoyer la créature dans les enfers et l’empêcher de commettre ses forfaits. « Hiruko The Goblin », comme je le disais plus haut, est un Ovni captivant, à ne pas prendre au premier degrés, et où il faut savoir apprécier l’inventivité de son réalisateur dans un style où les Japonais ont su imposer une signature et où le film progresse dans des effets spéciaux efficace, mais s’ils ont un peu mal vieillis.