Vermines (Ultra HD / 4K)

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
25/04/2024
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Harry Tordjman
Scénaristes
Sebastien Vanicek et Florent Bernard
Compositeur
Douglas Cavanna et Xavier Caux
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
106
Support
Critique de Emmanuel Galais

Face à une invasion d'araignées, les habitants d'un immeuble vont devoir survivre. 

 
« Vermines » est un premier long métrage et une nouvelle incursion dans le cinéma de genre par Sebastien Vanicek qui nous offre ici, un film parfois maladroit mais maîtrisé en matière de mise en situation des spectateurs. Car le réalisateur joue sur l’une des phobies les plus répandues : L’arachnophobie. En imaginant un immeuble (Lieu Clos dans l’absolu) dans lequel les habitants doivent lutter contre une invasion d’araignées particulièrement tueuses et qui se reproduisent à une vitesse assez phénoménale. La mise en scène de Sébastien Vanicek est redoutablement efficace, de ce point de vue, en tout cas, puisque les personnes dont les araignées sont le pire cauchemar, vont vivre 1h46 encirons de douleurs psychologiques en voyant les personnages mourir dans d’atroces conditions, avec des arachnides qui se cachent partout et surtout, qui ont bien envie de s’occuper de ceux qui auraient la mauvaise idée de venir les déranger.


Avec l’aide de Florent Bernard (Nous, Les Leroy), Sebastien Vanicek a souhaité utiliser l’image de l’araignée comme une métaphore de l’image des habitants de cités, trop souvent victimes du délits de facies, une composante de ce qu’il appelle le syndrome du banlieusard, victime, bien souvent, d’une image désastreuse véhiculée par une minorité de personnes vivant ou non dans ces immeubles que forment ces cités, masquant ainsi les couleurs, les image, les joies et les rires, tout autant que les solidarités, le respect des autres et des anciens autant que des jeunes. Comme les araignées, le scénario fait donc un parallèle intéressant. Mais, si le fond est plutôt bien pensé, la forme est plutôt maladroite avec des dialogues qui manquent totalement d’inventivité et de finesse, avec des personnages qui ne cessent de s’invectiver, et dont la répétition devient rapidement pesante et vient, de la même manière que le syndrome du banlieusard, effacer la bonne intention et la bonne idée de départ du réalisateur.


Côté mise en scène, le réalisateur, offre de grands moments plutôt bien pensés, particulièrement sur les entrées et sorties des bestioles qui pullulent d’un coin à l’autre de l’écran. Sebastien Vanicek a certainement été biberonné aux films d’horreur des années 80 (Certainement la meilleure époque, au regard de l’inventivité de ses réalisateurs) et cela se ressent dans chaque élément de sa réalisation, sur la manière dont il introduit une scène qui va impacter durablement l’esprit du spectateur, la façon qu’il a de faire monter la pression petit à petit pour finir sur une dernière partie du film où les cris ne cessent plus tant les araignées n’en finissent plus de s’attaquer aux humains. De ce côté-là le film est une réussite et vient prouver à ceux qui en doutait que le cinéma français, voit, actuellement, éclore une nouvelle génération de réalisateurs qui aiment se lancer dans le cinéma de genre et parvient à le faire aussi bien que les Américains, et ce, malgré les imperfections dues à leur manque d’expérience.


Pour finir, parlons un peu de la distribution, et notamment de l’acteur principal, sur qui repose le film : Théo Christine (Suprêmes). L’acteur porte le film sur ses épaules, mais son jeu est beaucoup trop appuyé sur l’effet, et même si cela est dû à la direction d’acteur et au scénario qui ne lui laisse pas beaucoup de champ de manœuvre, l’acteur se perd dans des changements de caractères un peu trop rapide pour être convaincant. Et même la présence de Finnegan Oldfield (Les Cow-Boys) ne change pas grand-chose. La direction est trop inégale, comme le scénario.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
2.35:1
« Vermines » bénéficie d’un transfert de grande qualité dans lequel les couleurs sont parfaitement dosées, et permettent d’appuyer une ambiance qui passe par tellement de styles et d’influences, impliquant des couleurs et des lumières compliquées à maintenir. Les contrastes sont suffisamment présents pour pouvoir donner plus de profondeur à l’image, et le grain est bien évidemment inexistant y compris dans les scènes sombres situées dans les recoins de l’immeuble.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle d’en grande efficacité dans la mise en place des ambiances. La bande-son envahie les différents canaux, avec beaucoup de précision et de dynamique. Et comme le film a été conçu autour des scènes particulièrement soignées d’apparition des araignées, il était nécessaire que la piste sonore soit à la hauteur de manière à ne pas trop se laisser déséquilibrer. Le résultat est saisissant même si on peut noter parfois un certain déséquilibre dans les dialogues notamment lorsque la bande-son est à l’honneur et qu’elle doit rythmer la scène.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Un making of qui permet de voir le réalisateur et son équipe au travail, sans commentaires et avec quelques séquences volées, qui permettent de voir les acteurs et le reste de l’équipe dans des moments de préparations.

Puis des interviews de Sébastien Vanicek et de Théo Christine, Jérome Niel, Finnegan Oldfield et Lisa Nyarko.

 
Ainsi qu’un making of des effets spéciaux qui nous permet de mieux comprendre le travail apporté au film pour rendre crédibles les séquences les plus compliquées à filmer.


Et puis pour finir, les 3 courts métrages de Sébastien Vanicek : « Crocs » (2018), « pas Bouger » (2021) et « Holo » (2022) qui viennent donner un aperçu du talent de ce réalisateur qui devrait évoluer rapidement dans son art.