Bob Marley : One Love

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
19/06/2024
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
Producteurs
Robert Teitel, Dede Gardner, Jeremy Kleiner, Rita Marley, Cedella Marley et Ziggy Marley
Scénaristes
Reinaldo Marcus Green, Zach Baylin, Terence Winter et Frank E. Flowers
Compositeur
Kristopher Bowers
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
107
Support
Critique de Emmanuel Galais

« Bob Marley : One Love » célèbre la vie et la musique d'une icône qui a inspiré des générations à travers son message d'amour et d'unité. Pour la première fois sur grand écran, découvrez l'histoire puissante de Bob Marley, sa résilience face à l’adversité, le chemin qui l’a amené à sa musique révolutionnaire.


Voilà typiquement le genre de biopic « Casse-Gueule » tant la personnalité dont le réalisateur va raconter la vie est iconique et perçue par bien des manières par les fans et par les néophytes. Bob Marley, c’est bien plus qu’une icône ! Si en Europe, il reste un chanteur Jamaïquain qui fume de la marijuana et a signé de magnifiques chansons autour de l’amour, de la paix et de la tolérance. En Jamaïque et en Afrique, il est considéré comme un Dieu ou tout au plus son incarnation sur terre. L’annonce d’un biopic sur ce chanteur, bien plus qu’un artiste, apparaissait donc compliquée. D’ailleurs, ce le fut, car le projet fut maintes fois remisé, voir même quasiment annulé. Il aura fallu la ténacité de la famille Marley : Ziggy et Cedella Marley ses enfants ainsi que Rita, sa veuve, mais également de Brad Pitt, partie prenante dans la production du film, pour que le biopic voit le jour.


Et c’est à Reinaldo Marcus Green que revint la charge de réaliser le biopic et de rendre ainsi un hommage à la hauteur du culte qui lui est voué. Celui qui perçut les nuances de Richard Williams dans la manière dont il fit gravir les échelons à ses filles Séréna et Vénus Williams, les stars du Tennis international, dans « La Méthode Williams », a décidé de montrer les facettes moins connues de Bob Marley, notamment la période charnière entre 1976 et 1978. Une époque où la Jamaïque se divise entre deux camps et où les armes remplacent les idées. Bob Marley chercha alors à réunir les deux camps à travers un concert : « Smile Jamaica ». Une prise de position, pourtant neutre, mais qui vaudra à l’artiste, d’être victime d’une tentative d’assassinat par une bande de 7 hommes armés. Par miracle toutes les victimes, Bob Marley y compris survécurent et deux jours plus tard, le chanteur montait sur la scène.


Et Reinaldo Marcus Green a bien compris la complexité de la charge, et aborde son sujet en le montrant sous bien des facettes. Et le choix de restreindre la partie de la vie de l’artiste en se focalisant, sur ce moment où il doit s’exiler plusieurs mois, pour écrire, ce qui deviendra son plus grand album : « Exodus », est payant, car il permet de mettre en lumière toute les facettes de cette philosophie de vie que suivait Bob Marley. Une philosophie où la plus grande des richesses est la vie et où les relations avec les personnes, la paix et l’amour sont des piliers de l’existence. Nous pourrions reprocher au scénario, signé du réalisateur et de son équipe : Zach Baylin (La méthode Williams), Terence Winter (Vinyl) et Frank E. Flowers (Shooting Stars), d’en faire un personnage quasi christique, mais il y a, dans la personnalité de Bob Marley, il suffit de voir ses interviews ou ses prestations scéniques, quelque chose de magnétique. 


L’homme n’était plus juste un chanteur de reggae, il était celui qui avait écrit les plus belles chansons de paix et d’union, et le réalisateur dans sa mise en scène, l’a bien compris. Il nous montre un personnage complexe, à la simplicité apparente et vécue, mais qui savait aussi douter et savait également être touché par les meurtrissures de son pays et de sa propre chair. Malgré une lecture, un peu linéaire, le réalisateur parvient à nous captiver et surtout à lever un voile sur un personnage que l’on ne connait finalement que très peu. Et loin du mimétisme pointilleux des Rami Malek (Bohemian Rhapsody) et Taron Edgerton (Rocketman), Kingsley Ben-Adir (The Photograph) signe ici une prestation qui est allé chercher avant tout l’esprit de son modèle, les raisons de ses mouvements, de sa gestuelle. Impeccable et précis, l’acteur nous livre un « Marley », simple, touchant et surtout dont les nuances perceptibles ou non ont réussi à en faire une figure majeure et iconique d’une philosophie Jamaïcaine où la paix et l’union sont indissociable de l’existence.

 

En conclusion, « Bob Marley : One Love » est un biopic réussit, certes imparfait tant le personnage est une figure iconique de la musique mais également d’une philosophie de vie. Le réalisateur a su retranscrire avec beaucoup de soin et dans une mise en scène dynamique et soucieuse du détail, avec une véritable envie de montrer un Bob Marley différent que celui que l’on croit connaitre. Le film est réussi et se révèle un bel hommage à l’œuvre et à la pensée de Bob Marley.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
2.35:1
Film particulièrement soigné, les contrastes se doivent d’offrir le plus de profondeur de champ possible. Le support offre beaucoup de clarté et de précision, sur les visages bien sûr, mais également sur les textures. L’ambiance lumineuse et le souci du détail ayant été les maitres mots de la réalisation le support se devait d’être à la hauteur, des scènes, à l’éclairage plus nuancé, bénéficient d’une précision remarquable. Les contrastes donnent un relief et une profondeur à l’image qui viennent parfaitement mettre en valeur chaque détail y compris dans les effets de premiers plans ou d’arrière-plan.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste Dolby Atmos en VO et VF, vient servir avec brio ce film qui trouve le bon chemin pour donner une autre vision de l’artiste que celle qui a fait son chemin dans l’inconscient collectif. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait par rapport aux musiques qui se révèlent dominantes parfois.  La dynamique de l’ensemble est précise et on aime ça, surtout dans la scène où des tueurs s’introduisent dans la Propriété de Bob Marley et que l’on entend le coup de feu tiré à l’extérieur, parfaitement en arrière. Un véritable plaisir pour les oreilles. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

La section bonus, vient clairement jouer la carte du making of chapitré en plusieurs séquences d’environ 7 minutes chacune.

 
« Devenir Bob Marley » : Forcément il fallait d’abord commencer par la prestation remarquable de Kingsley Ben-Adir (Barbie) qui a poussé plus loin l’incarnation d’un artiste comme Bob Marley, en essayant de comprendre pourquoi il faisait tel ou tel geste.


« L’Histoire : Porter la vie de Bob Marley à l’écran », il était intéressant que Rita, Ziggy et Cedella Marley reviennent sur le choix opéré pour raconter la vie de l’artiste. C’est aussi la vision de Reinaldo Marcus Green.


« Les Acteurs », un documentaire sur le reste de la distribution s’imposait, avec notamment un focus sur Lashana Lynch (The Marvels) qui eut la difficile tâche d’incarner Rita Marley, l’une des productrices du film.


« Le Tournage Jamaïque et Angleterre » : c’est toujours touchant de voir comme l’équipe à chercher à tourner au plus près de là ou vécu le chanteur.


« Le Groupe », indissociable de Bob Marley, le groupe se devait de recréer l’osmose qui existait entre Marley et ses musiciens, qui formaient une véritable famille.


Et pour finir des Scènes coupées ou rallongées.